Les abeilles les boudent généralement; parfois, les bourdons vont tout de même les butiner, tandis que les fourmis vont aussi à l'occasion les polliniser « accidentellement ». Donc en réalité, c'est habituellement le vent qui pollinise les fleurs de tomates à l'extérieur!
Comment a-t-elle fait pour survivre jusqu'à aujourd'hui? La réponse est dans le titre: le bourdon! C'est le bourdon qui aide la tomate à s'autoféconder car il pollinise par vibration. Il s'agrippe à la fleur, fait vibrer ses muscles de vol et la vibration libère le pollen et assure ainsi la fécondation.
Cela se fait surtout grâce aux visites des bourdons. En l'absence de visites des bourdons, chaque étamine doit se fendre à l'intérieur du cône pour laisser s'échapper les grains de pollen qui vont se déposer sur le stigmate.
En période de floraison, les besoins en potassium et en phosphore augmentent. Sans ces éléments nutritifs, les fruits auront du mal à se développer. Réalisez un apport en engrais équilibré, type NPK 10-15-15, à renouveler toutes les deux semaines.
Plantez des plantes mellifères
Plantez des fleurs mellifères et nectarifères. Optez pour une jachère fleurie ou une prairie fleurie dans laquelle les insectes trouveront pollen et nectar. Installez vivaces et arbustes à floraison mellifère.
Jardiner au naturel permet d'attirer les insectes pollinisateurs. Face à la menace grandissante de la disparition des abeilles, l'enjeu est de taille. La reproduction de plus de 200 000 espèces végétales dépend totalement du butinage des pollinisateurs.
(En l'absence d'abeilles et de vent, les tomates cultivées en serre doivent souvent être pollinisées en les secouant manuellement.) Mais dans tous ces cas, le pollen provient de la même plante, en fait de la même fleur (on parle alors d'autogamie), donc la fleur est autopollinisée.
Et qu'ainsi, un plant de tomate qui n'est pas pollinisé à la main donne seulement entre 15 % et 25 % des fruits qu'il pourrait donner! Polliniser soi-même ses plants permettrait donc d'augmenter énormément son rendement de tomates.
Des fleurs qui avortent
En fonction de la météorologie, on observe, si la chaleur est sèche, un allongement anormal du pistil ce qui rend la reproduction auto-fertile difficile. Les fleurs tombent et ne donnent pas de fruits.
Ajoutez des cendres de bois à la terre pour l'enrichir en potassium mais aussi en silice et en calcium pour renforcer vos tomates. Pulvérisez du purin de consoude qui favorise l'apparition des fleurs tout en augmentant la qualité des tomates.
Un manque de soleil
Selon Archzine, un plant de tomate a besoin d'un minimum de 6 à 8 heures d'ensoleillement par jour. Si elles n'ont pas assez de lumière, les tomates ne peuvent pas effectuer la photosynthèse et n'auront pas assez d'énergie pour produire des fleurs qui se transformeront en fruits.
La troisième année de culture, les tomates faiblissent et les fruits deviennent souvent sensibles au « cul noir ». À force de cultiver les même plantes aux mêmes endroits, les éléments nutritifs (oligo-éléments) s'épuisent au fil des années.
Ouvrez la fleur femelle et frottez délicatement le pistil avec les étamines de la fleur mâle. Soufflez sur le pistil pour vous assurer que le pollen est bel et bien collé. Refermez la fleur pollinisée jusqu'à ce qu'elle fane et que le fruit commence à se développer. Identifiez le fruit avec un ruban de couleur.
Haricots, pois, laitues, tomates, poivrons et aubergines
On dit donc que ces plantes légumières sont autofertiles.
Planter des plantes répulsives à côté de vos plants de tomates ou aux abords du potager pour repousser ces indésirables. En utilisant les plantes répulsives comme l'ortie, la rhubarbe, réaliser des purins ou décoctions à pulvériser sur les plants infestés.
Tous les plants n'ont pas besoin d'être pollinisés. Les tomates, poivrons et aubergines se pollinisent naturellement avec le vent et les insectes pollinisateurs. Vous pouvez tout de même augmenter encore les chances de pollinisation en secouant légèrement les fleurs afin que le pollen se retrouve bien sur le pistil.
Les fleurs de tomates étant fermées, il n'est pas possible de les féconder avec un pinceau de pollinisation. Une autre alternative, plus simple mais moins efficace que la pollinisation manuelle : placez un ventilateur à proximité de votre Potager Véritable® réglé sur un courant faible.
L'arrosage permet de récolter des fruits bien goûteux, mais préférez un apport important une fois par semaine, 2 à 3 litres d'eau à chaque pied, plutôt que des arrosages journaliers. Toujours arroser au pied, un feuillage humide favorise le développement de maladies cryptogamiques.
Secouer les fleurs
Les tomates qui sont à l'extérieur sont normalement facilement fécondées par le vent et les bourdons. Mais on recommande, en plus, quand les plants sont en fleurs, d'agiter les fleurs régulièrement pour favoriser le processus.
L'usage des bourdons (Bombus impatiens) pour la pollinisation de la tomate en serre est maintenant une pratique incontournable pour une bonne qualité de fruits. Les bourdons savent exactement quand les fleurs sont prêtes (voir photo 1 à la fin du document).
Aussi étonnant que cela puisse paraître, les abeilles ne sont pas les meilleurs insectes pollinisateurs... Selon des chercheurs britanniques ayant mené une étude sur des mûriers sauvages, les pollinisateurs les plus efficaces sont les papillons de nuit !
Autogamie et allogamie
La pollinisation peut être de type allogame (l'ovule est fécondé par du pollen en provenance d'une autre plante) ou autogame (le pollen féconde les organes femelles d'une même fleur ou d'autres fleurs d'une même plante).
La pollinisation manuelle effectuée par l'Homme permet de maîtriser ces paramètres. Elle consiste en un prélèvement de pollen sur le pistil de la fleur mâle qui sera ensuite placé au cœur de la fleur femelle afin qu'une fécondation puisse avoir lieu.
1. L'abeille. C'est le premier insecte pollinisateur des jardins. Qu'il s'agisse de l'abeille domestique (Apis mellifera) qui produit le miel ou des abeilles sauvages comme l'abeille charpentière, ces hyménoptères raffolent des plantes à fleurs comme le mimosa, le laurier, le romarin ou la bruyère.