Quand le personnage devient un mythe littéraire Leur renommée est telle qu'ils traversent les siècles, sont régulièrement repris et réinterprétés. Le récit de leur parcours devient exemplaire et ils incarnent une ou des valeurs fortes.
Le mythe se caractérise par sa forme (un récit), par son fondement (une croyance religieuse), par son rôle (expliquer l'état du monde). La notion de mythe suppose une continuité narrative. Elle demande un cadre, des personnages et une action.
Le récit mythique consiste en un précieux levier pour raconter sa propre histoire jusqu'ici barrée au « dire ». Il permet également de relancer la pensée par le biais de la culture, du langage du récit.
− Récit relatant des faits imaginaires non consignés par l'histoire, transmis par la tradition et mettant en scène des êtres représentant symboliquement des forces physiques, des généralités d'ordre philosophique, métaphysique ou social.
Le mythe est d'abord une histoire et se présente sous la forme d'un récit: il raconte. Cette structure narrative est fondamentale; elle permet de définir le mythe, par opposition au symbole ou à l'allégorie, qui sont des figures non narratives.
Le mythe historique le plus célèbre en Occident est l'Iliade, récit épique d'Homère datant du 8e siècle avant notre ère, qui raconte le siège et la chute de la ville de Troie.
Dérivé du grec muthein (μυθειν, converser), le mythe est à l'origine un récit fabuleux et populaire qui raconte les actions et les aventures d'êtres personnifiant des forces naturelles. Le passage du muthos (μῦθος) au logos (λόγος) marque, selon Karl Jaspers, l'avènement de la démarche proprement philosophique.
On oppose spontanément mythe et histoire : le mythe est de l' ordre de la légende, tandis que l' histoire est de l' ordre de l' enquête. Les deux termes sont toutefois de l' ordre du discours, du récit, de la mise en mots ; par là même ils élaborent une réalité. Le mythe raconte une histoire autant que l' histoire.
L'ancrage dans la réalité : la légende est basée, même de très loin, sur une réalité historique, sur des évènements ayant eu lieu. Ce n'est pas le cas du mythe. Le lien à la création du monde : le mythe cherche à expliquer la création du monde et les phénomènes naturels en se fondant sur des constructions imaginaires.
Dans sa fonction sociale le Mythe n'est plus un instrument de justification des sociétés car il devient le moyen de contestation et de mobilisation dans les luttes pour le pouvoir. Les récits mythiques furent aussi une arme puissante pour les révoltes et les subversions.
Il existe plusieurs types de mythes certains se rattachent à la formation du monde (cosmogonie), d'autres concernent la naissance des dieux (théogonie), l'apparition de l'homme (anthropogonie), les cycles divins (Zeus, Apollon, Athéna...), des mythes religieux (Joseph et ses frères), mythes héroïques (les aventures d' ...
Médée, Pénélope, Cassandre, Circée, Antigone, Le Minotaure, Ariane, Ulysse, Abel et Caïn, Œdipe... Tous ces noms sont bien connus du fait de multiples reprises et de réécritures dont ils ont fait l'objet. Lorsqu'on évoque ces quelques mythes, on a à l'esprit leur origine : ils proviennent de l'Antiquité gréco-latine.
Un mythe est un récit qui propose une explication relative à des aspects fondamentaux du monde : sa création, les phénomènes naturels, le statut de l'être humain …etc. → C'est une croyance répandue, mais non fondée.
Le mythe-muthos fournit l'histoire (la fable, le sujet), les personnages, leurs actions, les idées qu'ils peuvent représenter. Le mythe amène le monde et le temps sur la scène. Le mythe induit les dieux et donne le sens.
Un mythe est une construction imaginaire qui se veut explicative des phénomènes cosmiques, psychologiques et sociaux, à l'image de dieux et déesses qui proposent une explication pour certains aspects fondamentaux du monde, et de la société qui l'a forgée ou qui la véhicule.
la parole mythologique est l'une des premières paroles transmises connues ; le mythe propose le récit de l'origine humaine ou de quelque chose qui lui est propre. On parlera de « parole » fondatrice car ces mythes relèvent initialement d'une transmission l'orale.
Ce caractère sacré du mythe offre à la littérature un modèle exceptionnel de pouvoir de la parole. Le discours mythique est doté d'une efficacité magique, qui suscite l'identification, la reconnaissance et l'affect.
(Sens figuré) Personne célèbre, talentueuse ou héroïque qui a atteint un certain succès, une certaine notoriété dans un domaine, un milieu. Je suis une légende vivante. Cette chanteuse s'est hissée au rang des légendes de la pop. Ce footballeur est une légende.
Le mythe préserve le mystère, il souligne l'inadéquation de notre langage humain par rapport à ce qui dépasse notre monde quotidien, les réalités sensibles auxquelles nos concepts sont naturellement adaptés.
L'Histoire des mythes fondateurs
Depuis la nuit des temps, l'homme invente des histoires pour expliquer l'origine de l'univers et le sens de sa vie. Peuplés de dieux, riches d'événements extraordinaires, ces récits se sont transmis au fil des migrations, s'adaptant à chaque civilisation.
➢ De plus, à travers des personnages symboliques, les mythes abordent des thèmes universels à propos de la vie, de la mort, du désir d'éternité, du pouvoir, de la beauté, de la force… Ainsi, les individus peuvent s'identifier à certains de ces personnages.
Les mythes n'expliquent pas seulement le monde mais servent également à mettre en place des règles et des interdits, qui organisent le monde autour de nous. Par exemple, le fait d'être juste et d'être modéré est toujours valorisé par les mythes.
1° Le point de divergence entre la philosophie et le mythe, c'est que la philosophie ( l'amour de la sagesse) est basé sur une réflexion rationnelle et critique qui vise à la compréhension du monde et de la vie ; le mythe, lui, existe tel un récit d'origine anonyme, dans une dimension légendaire qui prend une valeur ...
Ils fournissent une explication, ils font partie intégrante d'une société, de sa représentation, de son histoire. le mythe est une parole performative et agentive pour celui qui appartient à la culture qui l'a créé.
Il existe un mythe de la fin du monde dans la mythologie grecque, celui du célèbre Déluge de Deucalion. Selon ce récit, le maître de l'Olympe Zeus se rend en Arcadie chez le roi Lycaon avec l'apparence d'un mendiant afin de le mettre à l'épreuve, car ce dernier avait la réputation de mépriser les dieux.