Une mère fusionnelle a pour habitude de dire "on" au lieu de "ma fille". Elle a l'impression qu'elles sont toutes les deux interchangeables. Pour se justifier, elle assure : "c'est ma fille, je sais tout d'elle" ou encore "elle est tout pour moi". Elle est dans la fusion et dans la confusion.
Vouloir envelopper son enfant, s'en séparer le moins possible, s'inquiéter constamment pour lui, c'est ce que l'on appelle être une mère fusionnelle. « Il y a quelques années encore, on parlait de “mère possessive”, constate la psychothérapeute Jeanne Simon.
Attachement excessif, surprotection pendant l'enfance, intrusion dans sa vie d'adulte ou rivalité avec sa compagne, ces signaux indiquent une relation fusionnelle entre une maman et son fils.
"Être une bonne mère, c'est être une mère suffisamment bonne”, disait Donald Winnicott, éminent pédiatre et psychanalyste anglais (1896-1971). Une mère sachant répondre aux besoins et désirs de son enfant, sans les ignorer... ni les devancer. Il faut le clamer haut et fort, la mère parfaite n'existe pas.
Non, il n'est pas obligé d'aimer sa mère du point de vue du devoir, si celle-ci lui nuit et ne lui porte elle-même aucun amour. Mais de là à dire qu'on peut réellement ne ressentir strictement aucun amour pour sa mère, quel que soit son comportement, il est plus compliqué d'y répondre.
Dans une relation fusionnelle, il y a en fait un cordon ombilical virtuel, ancré au moment de la préadolescence, entre la mère et la fille. Elles sont en effet toutes les deux en contact permanent même lorsque cela est inutile. Elles sont ainsi capables de s'envoyer 300 SMS par jour.
fusionnelle. Se dit d'une relation entre deux ou plusieurs personnes qui ne peuvent se passer l'une de l'autre au bout d'un certain temps, sous peine d'en ressentir une souffrance. On parle d'une relation fusionnelle ou d'un couple fusionnel par exemple.
Sentiment et lien d'affection très fort, qui lie deux personnes entre elles et qui ne pourraient pas vivre l'une sans l'autre sans en souffrir terriblement.
L'amour maternel est un sentiment que ressent une mère pour son ou ses enfants et qui contribue à l'attachement de la dyade mère et enfant. Ce sentiment est souvent considéré comme le moteur des attentions de la mère veillant à la protection physique et morale, et à l'éducation de ses enfants.
Il n'est pas possible de trop aimer ses enfants, mais la qualité de ce sentiment pose parfois problème." Décryptage et conseils pour rectifier le tir. En matière d'éducation, à viser la perfection, on tombe souvent dans l'écueil et le "trop".
La relation fusionnelle est dès lors vécue comme un cocon, un refuge, une protection, une sécurité absolue. Pour autant, dans la relation fusionnelle, il s'agit très souvent de deux adultes qui font alliance en demandant une sécurité affective qu'ils ne parviennent pas à trouver en eux-mêmes.
Par ailleurs, les mères apportent à leurs fils la sensibilité, le sens de l'écoute et du dialogue, des valeurs féminines de plus en plus appréciées par notre société contemporaine. Elles leur apprennent également à exprimer leurs émotions, ce que font rarement les pères.
Vous avez le sentiment que votre vie d'adulte aurait pu être nettement plus épanouissante si vous aviez eu des parents différents. Vous êtes particulièrement peiné. e lorsque vos parents critiquent vos choix, votre mode de vie. Leurs propos ont tendance à vous blesser profondément et de façon assez récurrente.
De plus, une mère manipulatrice émotionnelle a tendance à être très critique, à être une menteuse, à sous-estimer les vertus des enfants et à maximiser les défauts en mettant toujours l'accent sur ce qui est mal fait, et en mettant en face l'absence possible (ou imaginée) de dévouement et d'amour.
Pour maintenir un épanouissement personnel, et faire durer le plus longtemps possible cette relation fusionnelle, il est important de cultiver sa personnalité et ses différences. Apprendre sur l'autre et mettre en valeur sa singularité favorise les remises en question et l'enrichissement de la relation.
Se détacher d'une relation fusionnelle
En couple, en amitié ou avec un parent (dans le cadre d'une relation mère-fille très proche, par exemple), la première chose à faire pour sortir de la fusion est de voir d'autres personnes, d'avoir ses propres amis, de pratiquer des activités en solo.
Sortir de la fusion exige de changer sa manière d'être, de se détacher, de lâcher prise, d'écouter l'autre, de renoncer à vouloir le dominer, à gérer sa vie. En reconnaissant l'autre en tant qu'être différent de soi, le sujet peut enfin retrouver sa liberté d'être.
"Un parent toxique, c'est un parent qui a été dominateur, critique, méprisant, manipulateur ou plus simplement démissionnaire et incapable d'offrir le moindre soutien à son enfant. Ces parents ne sont pas forcément coupables de sévices ou d'abus sexuels", définit au préalable la psychothérapeute.
La toxicité d'une mère découle souvent de son histoire personnelle. Elle reproduit un schéma vécu durant sa propre enfance. Une mère toxique a pu manquer d'amour maternel ou avoir souffert d'un manque de soins. Hantée par un passé émotionnel dramatique, elle rejette son mal-être sur son enfant.
Pour qu'on puisse couper le cordon, notre mère doit accepter de nous laisser partir. Pas toujours simple! «Il y a parfois beaucoup de pression pour que la fille rentre dans le rang, et ce, à n'importe quel âge, car dans son vécu psychologique, la mère considère toujours sa fille comme son enfant.
Un comportement destructeur pour la fille
La mère jalouse peut également rabaisser systématiquement sa fille, l'empêcher de voir ses amis. Cette rivalité s'opère aussi dans les tenues vestimentaires, où "l'on ne sait plus qui est la mère et la fille", illustre Yves Morhain.
Une relation est dite toxique, lorsqu'elle engendre une souffrance pour la personne au sein de celle-ci. Il peut s'agir d'une souffrance physique ou psychique, prenant un caractère envahissant et qui va handicaper le quotidien de la personne issue de cette famille.