Le philosophe français Michel Foucault définit l'utopie comme un « emplacement sans lieu réel » qui entretient un rapport analogique avec la réalité et qui tend soit vers l'envers de la société, soit vers le perfectionnement de cette dernière.
L'utopie définit tout projet de société parfaite. Inspirée en partie par la cité idéale (callipolis) de Platon, l'île d'Utopia décrite par More se veut un modèle de société juste et surtout une charge contre la politique anglaise de son époque. L'utopie a donc une fonction critique et alternative.
Au contraire de l'utopie, la dystopie fait le récit d'une société imaginaire difficile ou impossible à vivre, pleine de défauts, et dont le modèle ne doit pas être imité. Exemple : Le livre "1984" de G. Orwell est un exemple de dystopie.
Projet irréalisable. Synonyme : chimère, idéal, illusion, impossibilité, mirage, rêve.
Utopie : Définition. Dans le langage courant actuel, "utopique" veut dire impossible ; une utopie est une chimère, une construction purement imaginaire dont la réalisation est, a priori, hors de notre portée.
Étymologie. De l'anglais utopia , mot inventé, en 1516, par Thomas More dans son livre Utopia.
L'imperfection des utopies en termes de justice sociale est sans doute à rattacher à leur manque de pensée philosophique (Paquot, 1996), mais aussi à l'absence d'une véritable pensée psychologique, sociale, économique et au défaut d'une réflexion sérieuse sur la justice, l'égalité et la liberté.
Une double limite s'exprime : la relativité d'une utopie (le point de vue d'une subjectivité sur la perfection), l'écart encore une fois entre construction de l'esprit et réalisation pratique. Le rêve d'une société dans laquelle tout le monde serait heureux semble irréalisable.
Initialement, une utopie est un monde imaginaire où un gouvernement idéal permet à tous les habitants d'être heureux. Par extension, on appelle aussi utopie un projet, souvent social ou politique, qui est idéal mais déconnecté de la réalité et donc impossible à réaliser.
L'utopie est dangereuse quand elle fait violence à la réalité en imposant le rêve avec brutalité . L'effondrement des utopies totalitaires du siècle dernier n'aurait servi à rien s'il n'était suivi d'une prise de conscience nous faisant admettre que le progrès doit être cherché avec patience et modestie.
Les utopies de Candide. L'un des objectifs de Candide ou l'Optimisme, conte philosophique de Voltaire (1759), est la critique de l'optimisme métaphysique de Leibniz qui, simplifié par certains de ses disciples, affirme que notre monde est le meilleur des mondes possibles.
En tant qu'idéal permettant de porter un regard critique sur la société ainsi qu'une mise en lumière des perspectives de transformation de celle-ci, l'utopie est un concept pertinent pour la réflexion politique. L'utilisation de l'utopie selon ces termes est toutefois critiquée.
Inventé en 1516 par Thomas More dans son ouvrage Utopia, littéralement « en aucun lieu », le concept trouve ses racines chez Aristote, Platon, Saint-Augustin.
Une dystopie, également appelée contre-utopie, est un récit de fiction dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu'elle empêche ses membres d'atteindre le bonheur. Une dystopie peut également être considérée comme une utopie qui vire au cauchemar et conduit donc à une contre-utopie.
La première, l'utopie d'éternité, part de la théologie pour aller au clonage. La seconde, l'utopie de liberté, va de la lutte contre l'esclavage jusqu'à l'économie de marché ; l'utopie d'égalité, quant à elle : c'est la plus bafouée de toutes, elle va de l'égalité politique à l'égalité monétaire.
Une dystopie décrit le mécanisme d'un pouvoir totalitaire représenté au travers d'une société imaginaire où un faux bonheur est organisé et cache, aux yeux même des êtres humains, le malheur dans lequel ils sont plongés. Elle est donc une utopie apparente qui tourne au cauchemar.
La notion de dystopie, étymologiquement un « lieu négatif », apparaît plus tardivement au XIXe siècle, toujours en Angleterre. La dystopie est la réalisation de l'utopie au sein d'une société et devient le prétexte à l'observation du dysfonctionnement de cette utopie, sa mise à l'épreuve des faits.
Le navigateur décrit la vie des habitants d'une île imaginaire appelée Utopie ce qui, en grec, signifie « nulle part ». La société d'Utopie ne connaît pas la propriété privée : en ce sens, on peut dire que c'est une société communiste.
L'utopie raconte une société idéale par essence fictive. Mais « fictif » ne signifie pas forcément « impossible ». Et c'est justement à travers ces quelques exemples que nous vous invitons dans le futur idéal de grands utopistes.
On retrouve la première utopie chez Platon, qui évoque l'Atlantide dans le Timée et le Critias. L'Atlantide comporte en effet les caractéristiques des mondes utopiques : il s'agit de mondes symétriques, ordonnés, dont les constructions sont géométriques et inverses du réel.
La dystopie, ou contre-utopie, est le contraire de l'utopie. Elles ont en commun la volonté de révéler les défauts de la société. La dystopie présente une vision cauchemardesque du monde afin de montrer dans quel chaos nous pourrions être plongés.
Les lieux de l'utopie. L'utopie, pays de Nulle Part – "Utopia" signifie littéralement "en aucun lieu" –, s'est trouvé au fil des siècles des lieux de concrétisation très divers : un pays imaginaire doit être représenté comme inaccessible, une île lointaine ou une région enfermée dans de hautes montagnes.
Nous l'utilisons pour désigner tout ce qui est impossible et tout ce qui est inadmissible. Au fil des siècles, ce mot s'est développé, s'est répandu et s'est épanoui. Le mot "Utopie" est né avec Thomas More au XVIe siècle pour représenter une nouvelle organisation sociale et une nouvelle vie idéale.
La philosophie deleuzienne est utopique en ce qu'elle produit des concepts qui mobilisent certains aspects de la culture politique existante afin d'établir un lien avec les processus de déterritorialisation relative déjà à l'œuvre dans le champ social.