Rousseau est critique par rapport à la pensée politique et philosophique développée par Hobbes et Locke.
Voltaire le mondain à qui tout réussit, Rousseau le misanthrope isolé : tout les oppose.
Mais Rousseau est vivant, et sa pensée, authentiquement philosophique, a tout ce qui manque à celle de Voltaire: la profondeur et l'originalité vraies. Voltaire veut donc empêcher Rousseau de se faire entendre. Il veut le discréditer auprès du public, en dénaturant sa pensée, en soulignant le ridicule de sa personne.
Le contrat social garanti également l'équation problématique de la liberté naturelle, en effet, Rousseau part du postulat qu'à l'état de nature l'homme est déjà libre, alors pourquoi contracter sinon pour risquer de perdre sa liberté. Il n'en est rien, et l'auteur s'empresse de vanter les avantages d'un tel contrat.
En 1764, Rousseau le dénonce comme étant l'auteur d'un violent libelle antichrétien (Sermon des cinquante), publié anonymement. « Il est infâme d'être délateur, il est abominable de dénoncer son confrère », s'offusque Voltaire, qui révèle à son tour le secret de Rousseau : le Genevois a abandonné ses cinq enfants.
Les textes de Voltaire sont incontestablement trop subversifs pour le régime et l'Eglise catholique qui inscrit "Candide", "livre pernicieux", sur la liste de l'Index. Lorsqu'il meurt en 1778, on interdira à Voltaire des obsèques religieuses. Il sera finalement transféré au Panthéon en 1791.
Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire. Ses idées appartenaient à l'esprit des Lumières, un mouvement philosophique, scientifique et littéraire du 18e siècle qui voulait défendre la Raison et la Liberté de l'Homme contre l'obscurantisme et les persécutions.
Il soutenait que les inégalités naissent artificiellement des systèmes sociaux et qu'elles sont fondées sur la propriété privée et le travail organisé - des systèmes ayant permis la domination et l'exploitation de certaines personnes par d'autres.
On va voir que l'origine des inégalités c'est tout simplement l'entrée de l'homme en société et qu'en ce qui concerne les fondements, il n'y en a aucun de légitimes, car tous les hommes, pour Rousseau, sont libres et égaux par nature et doivent par conséquent le rester.
Selon Rousseau, le droit du plus fort est doublement illusoire. D'une part, en effet, il repose sur la transformation injustifiée et trompeuse de la force en droit en vue de légitimer artificiellement le pouvoir établi.
Jean-Jacques Rousseau, esprit tourmenté, sensible à la misère du peuple et aux injustices sociales ; est torturé par l'écart entre son aspiration à la vérité et sa difficulté à vivre dans la société des hommes, ce qui le rend quelque peu paranoïaque ; formule un message politique qui aura une très grande influence sur ...
Voltaire y dénonce l'inhumanité de l'esclavage : le nègre de Surinam est montré comme un demi-homme, avec un bras et une jambe en moins.
Voltaire est un poète, écrivain, dramaturge, historien et philosophe français né le 21 novembre 1694 et décédé le 30 mai 1778. Auteur des Lettres philosophiques et de Candide ou l'Optimisme, c'est aussi un grand humaniste qui s'est battu toute sa vie contre le fanatisme religieux et la liberté d'opinion.
Voltaire exprime et résume le XVIIIe siècle avec son ardente humanité, sa vocation à l'universel, sa sagesse, sa défense des libertés et des droits formels. Rousseau annonce le XIXe avec l'égalité, la fraternité, la fibre civique, les droits réels.
C'est vers 1756 que le premier malentendu grave éclata entre Voltaire et Rousseau. Jusque-là une sorte de neutralité avait régné entre eux, non sans une certaine déférence d'un côté et mème avec une certaine sympathie de l'autre.
La philosophie de Rousseau est spiritualiste; sa morale (celle de ses livres) est chrétienne, et même calviniste. Rejeté de l'enseignement public, l'Émile peut servir à l'éducation domestique; il exprime une philosophie, qui est celle de Platon.
La philosophie politique de Rousseau est bâtie autour de l'idée que l'Homme est naturellement bon et que la société le corrompt. Par « naturellement bon », Rousseau entend que l'être humain à l'état de nature a peu de désirs, de sorte qu'il est plus farouche que méchant.
Dans l'introduction, Rousseau distingue deux sortes d'inégalités : les inégalités naturelles et les inégalités "morales ou politiques", c'est-à-dire les privilèges établis par des conventions et il écarte d'emblée la thèse selon laquelle les secondes découleraient des premières car les riches et les puissants ne sont ...
La véritable égalité se définit comme le droit égal au bonheur. Avoir les mêmes droits à la félicité, c'est pour nous la parfaite et seule égalité. Et heureux, sont ceux qui, par leurs activités, et leurs regard positifs sur l'existence, savent tirer profit de ces droits à la félicité, égaux pour tous.
Rousseau participe à la querelle des bouffons, où il défend la musique italienne contre la musique française. En 1755, il publie le Discours sur l'Inégalité, où il défend l'idée de la bonté naturelle de l'homme qui est corrompu par une société injuste et inégalitaire.
La thèse défendue par Rousseau est la suivante : le désir, en stimulant l'imagination, est producteur d'illusions agréables ; la satisfaction du désir, au contraire, dissipe ces illusions et l'espèce de bonheur qui leur est liée.
Il y critique le fanatisme religieux et les superstitions et prône la tolérance entre les religions. Calas est réhabilité en 1765.
Voltaire était un critique virulent de la monarchie absolue qui régnait en France à son époque. Il pensait que le pouvoir devait être entre les mains du peuple et non d'un souverain absolu. Il a écrit de nombreux textes satiriques et critiques sur la monarchie et ses représentants.
Voltaire avait de bonnes relations avec la plupart de ses philosophes contemporains (d'Alembert, Diderot…). Mais, parmi eux, Jean-Jacques Rousseau, qu'il n'appréciait pas beaucoup.