Il faut attendre la révolution de 1848 et la naissance de la IIe République pour que l'esclavage soit, définitivement cette fois, aboli. Le décret est rédigé par Victor Schœlcher le 27 avril 1848. Il prévoyait un large dédommagement des planteurs esclavagistes.
En pleine guerre, le président Abraham Lincoln décide d'émanciper les esclaves. Le Nord finit par l'emporter, et le XIIIe amendement de la Constitution est voté en janvier 1865. Il déclare que "ni esclavage ni servitude involontaire n'existeront aux États-Unis ni dans aucun des lieux soumis à leur juridiction".
L'État danois (alors associé au Royaume de Norvège) fut le premier à abolir officiellement la traite, en 1792; la Suède (associée à son tour au Royaume de Norvège) s'en prévaudra lors de la signature d'un « traité pour la répression de la Traite des Noirs » avec l'Angleterre en 1824.
Napoléon Bonaparte a rétabli l'esclavage dans les colonies françaises avec la loi du 20 mai 1802. L'esclavage avait été aboli par la Convention, une des assemblées de la Révolution française, le 4 février 1794.
Finalement, l'esclavage moderne, sous toutes ses formes, concerne tous les pays du globe. En bas du classement de la fondation Walk Free, l'Islande et le Luxembourg sont les deux pays les moins touchés, avec « seulement » 100 victimes chacun.
Les premières attestations de l'esclavage remontent au Néolithique. Dans les archives historiques du Moyen-Orient, les mieux connues, l'Égypte antique et la Perse ont précédé l'esclavage arabo-musulman, à son tour imité par certains pays européens à partir des XVI e et XVII e siècle.
Cinq pays concentrent à eux seuls 61% des personnes exploitées: l'Inde, où "existent toutes les formes d'esclavage moderne", arrive largement en tête avec 14,3 millions de victimes, devant la Chine (3,2 millions), le Pakistan (2,1), l'Ouzbékistan (1,2) et la Russie (1,1).
L'abandon de la traite fut obtenu en 1807, celui de l'esclavage lui-même en 1833, notamment grâce à l'action de l'Anti-Slavery Society. Cependant, dans le souci de préserver l'équilibre économique des colonies antillaises britanniques, la loi opta pour une sortie graduelle de l'esclavage.
L'empereur Napoléon souhaitait surtout reconstituer un empire colonial français en Amérique. Une garantie de prestige, mais surtout un atout économique : en 1789, un Français sur dix vivait du commerce colonial sous l'ancien régime.
Le décret du 27 avril 1848 interdit absolument « tout châtiment corporel, toute vente de personnes non libres ». Il interdit à tout Français, même en pays étranger, de posséder, d'acheter ou de vendre des esclaves, et de participer, soit directement, soit indirectement, à tout trafic ou exploitation de ce genre.
Ça veut dire que l'esclavage a disparu ? Hélas non. Aujourd'hui, 40 millions de personnes seraient toujours victimes d'esclavage. Or cette pratique est interdite et condamnée dans de nombreux pays.
GENÈVE (OIT Infos) – Cinquante millions de personnes vivaient dans l'esclavage moderne en 2021, selon les dernières Estimations mondiales de l'esclavage moderne . Parmi ces personnes, 28 millions étaient soumises au travail forcé et 22 millions étaient piégées dans un mariage forcé.
Les chefs de plantations, ou colons, en Amérique, bénéficient d'une main-d'œuvre gratuite et les économies coloniales prospèrent par l'utilisation des esclaves. Les armateurs européens ainsi que les capitaines des négriers s'enrichissent grâce à ce commerce très lucratif.
Confrontée à la guerre, ne disposant guère de moyens pour agir aux colonies, la Convention montagnarde soutient Sonthonax en proclamant l'abolition de l'esclavage, de façon à mobiliser les populations contre les Anglais qui envahissent les colonies.
1642 : Louis XIII autorise la traite des Noirs. 1672 : Une ordonnance royale encourage la traite privée en accordant aux négriers une prime de treize livres par « tête de nègre » importé des colonies. Mars 1685 : Louis XIV édicte le Code noir, qui réglemente la vie des esclaves dans les colonies françaises.
1848, l'abolition de l'esclavage
Affirmant l'égalité entre les hommes et leur droit naturel à la liberté, les philosophes du XVIIIe siècle engagent un débat sur la légitimité de l'esclavage. Des révoltes violentes, en 1791 à Saint-Domingue, provoquent une première prise de conscience.
En abolissant l'esclavage, les marchés américain et surtout africain s'ouvriraient. Un nouveau commerce pourrait voir le jour qui serait très avantageux pour le royaume britannique : il permettrait de « civiliser » les Africains, d'accroître leurs besoins et donc les exportations de produits manufacturés.
Lors des Cent-Jours en 1815, Napoléon abolit la traite esclavagiste pour satisfaire à la demande des Britanniques, qui y ont mis un terme en 1807. Napoléon n'a jamais regretté d'avoir rétabli l'esclavage dans les colonies.
« Si la reine s'était excusée pour l'esclavage, le colonialisme et le néocolonialisme et avait exhorté la couronne à offrir des réparations pour les millions de vies prises en son/leur nom, alors peut-être que je (…) me sentirais mal », a-t-il écrit sur Twitter. « En tant que Kényan, je ne ressens rien.
La proclamation du président Lincoln concernant l'abolition de l'esclavage le 1er janvier 1863 est justement célèbre.
- l'abolition définitive de l'esclavage, suivie de l'émancipation des esclaves, le 27 avril 1848 par décret du Gouvernement provisoire de la République.
John Brown (vers 1810 - 1876) était un esclave américain de Virginie. Il est également connu par son nom d'esclave, Fred.
Les trois pays ayant le plus déporté d'êtres humains sont le Portugal (puis le Brésil à partir de son indépendance en 1822) avec 5,8 millions de personnes, la Grande-Bretagne (3,2 millions) et la France (1,3 million) d'après le site slavevoyages.org qui recense toutes les traversées ayant eu lieu (plus de 50 000).
Ce sont des phénomènes invisibles, il faut vraiment aller les chercher pour les trouver. Ces esclaves modernes sont en majorité des personnes étrangères, d'Afrique de l'Ouest, du Maghreb, d'Érythrée. Les exploiteurs les font venir en France.
Il est la privation de la liberté de certains hommes par d'autres hommes, dans le but de les soumettre à un travail forcé, généralement non rémunéré. Juridiquement l'esclave est considéré comme la propriété de son maître.