Un procès est ainsi organisé à Tokyo devant le Tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient : du 3 mai 1946 au 12 novembre 1948 sont jugés des dirigeants politiques et militaires japonais pour des crimes de guerre et des crimes contre la paix commis entre 1928 et 1945.
Le Tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient, en abrégé TMIEO, aussi nommé Tribunal de Tokyo, Tribunal militaire de Tokyo, est créé le 19 janvier 1946 pour juger les grands criminels de guerre japonais de la Seconde Guerre mondiale lors du procès de Tokyo.
En effet, Hirohito n'étant pas traduit en justice, il devenait possible de lui conférer, par l'article 1 de la Constitution de 1946, une fonction symbolique.
Le tribunal militaire de Tokyo, organisé comme celui de Nuremberg, a pour rôle de punir les criminels de guerre japonais. Néanmoins, il est soumis à l'influence des Américains qui cherchent à se rallier l'opinion japonaise alors que se dessine la guerre froide.
Quelles limites des procès ? Pour le procès de Tokyo, les débats sont multiples : Plusieurs personnes ne comparurent pas devant le tribunal, en raison de leurs appuis ou des informations qu'ils détenaient. Dans ce contexte, les condamnés font figure de boucs émissaires.
Procès de Nuremberg et procès de Tokyo, 1945-1946
Pour la première fois, une sanction judiciaire internationale des crimes contre la paix, des crimes de guerre et de la nouvelle catégorie des crimes contre l'humanité est expressément prévue et organisée par les vainqueurs.
Le crime contre la paix est un terme apparaissant après la Seconde Guerre mondiale. Cela correspond au fait de diriger, de préparer ou de déclencher une guerre qui serait contraire au droit international et seul sont concernés les dirigeants d'un pays et les très hauts officiers militaires.
Comme le rappelle l'historien chinois Cheng Kai , le procès de Tokyo régla le conflit entre le Japon et les Etats-Unis, mais il ne portait en lui aucune perspective de réconciliation avec les pays asiatiques qui avaient pourtant souffert le plus pendant la guerre.
Les procès ont joué un rôle dans la création de la Communauté internationale des Nations dans la mesure où ils ont sou- levé des questions supranationales. Ils ont stimulé la proclamation de la déclaration universelle des droits de l'Homme par les Nations Unies.
Naruhito, l'actuel empereur du Japon, en 2019.
HISTOIRE - L'empereur Hirohito, qui a régné pendant la Seconde guerre mondiale, voulait exprimer ses remords pour le conflit mais le chef du gouvernement japonais d'alors l'en a empêché, selon des documents révélés ce mardi 19 août par la chaîne publique NHK.
Dès sa création en 1945, l'ONU souhaite créer une Cour pénale internationale et des commissions commencent à travailler sur un projet de code des crimes contre la paix et la sécurité de l'humanité . Mais ces travaux sont mis en sommeil durant la Guerre froide.
Forte de la bienveillance impériale et bien située au carrefour qui relient la Baltique à la Méditerranée, Nuremberg figure au Moyen Âge et jusqu'à la Renaissance parmi les plus importantes cités d'Allemagne. En témoignent ses fortifications, émaillées de soixante-sept tours encore pratiquement intactes.
Justement parce que les nazis ont fait de Nuremberg la ville des congrès de leur parti, parce que les lois raciales concernant les juifs y ont été adoptées, parce que Nuremberg fut un « lieu des persécuteurs » comme l'a exprimé le maire Ulrich Maly, la ville, plus que n'importe quelle autre, a affronté son passé.
Les procès de Nuremberg (1945-1946) et de Tokyo (1946-1948) furent une « première » à laquelle la France participa dans le but de punir les « grands criminels de guerre ». L'histoire réclamait un jugement rapide. Les juges français en firent pourtant abstraction.
La CPI héritière de Nuremberg
L'héritage de Nuremberg se perpétue aujourd'hui au sein de la Cour pénale internationale, la CPI, basée à La Haye, première juridiction pénale internationale permanente, chargée depuis 2002 de juger des accusations de génocide, crime de guerre et crime contre l'humanité.
Crimes contre la paix et complot
Les auteurs exposent ainsi la notion de crimes contre la paix et la notion de complot. Tous les accusés seront inculpés de complot, presque tous de crimes contre la paix.
Quatre crimes contre l'humanité commis au 20e siècle ont été reconnus et qualifiés de génocide par la justice : le génocide des Arméniens en Turquie. le génocide perpétré par les nazis contre les Juifs et les Tsiganes. le génocide des Tutsi au Rwanda.
Qui juge les crimes contre l'humanité ? La CPI est le seul tribunal permanent chargé de sanctionner les crimes contre l'humanité, en dehors des juridictions pénales nationales pour les États qui ont placé le crime contre l'humanité dans leur droit pénal.
Les crimes de guerre sont considérés comme des violations graves des Conventions de Genève et le Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) les détaille dans son article 8.
Qui peut juger les de crime de guerre ? Les tribunaux nationaux ont généralement le devoir de juger les auteurs de crimes de guerre.
Sont condamnés à la pendaison Göring, von Ribbentrop, Keitel, Kaltenbrunner, Rosenberg, Frank, Frick, Streichner, Sauckel, Jodl, Seyss-Inquart et Bormann (en fuite ou disparu). Hess, Funk, Dönitz, Raeder, von Schirach et Speer sont condamnés à la prison. Schacht, von Papen et Fritzche sont acquittés.
Questions fréquemment posées. La Cour a son siège au Palais de la Paix à La Haye (Pays-Bas) depuis 1946. Sa devancière, la Cour permanente de Justice internationale, occupait déjà depuis 1922 les locaux mis à sa disposition au Palais par la Fondation Carnegie, qui en est le propriétaire et l'administrateur.
La mise en place de tribunaux spéciaux pour juger des crimes de masse a été une expérience qui a préparé le terrain à la création en 1998 de la Cour pénale internationale, un tribunal permanent destiné à juger les atteintes au droit international humanitaire.