ARGAN : veuf, remarié à Béline. Il est hypocondriaque (= il se croit malade, même s'il ne l'est pas). Il veut que sa fille Angélique épouse le fils d'un médecin qui veut lui-‐même devenir médecin : Thomas Diafoirus. ANGELIQUE : fille d'Argan.
Béline : C'est la femme d'Argan et la belle-mère d'Angélique. Elle a épousé Argan pour toucher l'héritage. Elle aime le notaire. Elle est intelligente, arrogante, elle fait sa belle avec son miroir, elle est méprisable.
Argan reste un malade imaginaire mais pour adoucir sa folie il est consacré médecin pouvant ainsi se soigner lui-même. Il accepte que Cléante épouse sa fille à la condition qu'il devienne médecin.
Béralde, le frère d'Argan, complice de Toinette.
L'hypocondrie
Argan représente le type même de l'hypocondriaque qui se sent menacé par la maladie ou même par la mort : « Je ne m'étonne pas si je ne me porte pas si bien ce mois-ci que l'autre » (acte I, scène 1) ou « Ah ! mon Dieu, ils me laisseront ici mourir » (même scène).
ARGAN. – Ma raison est que, me voyant infirme et malade comme je le suis, je veux me faire un gendre et des alliés médecins, afin de m'appuyer de bons secours contre ma maladie, d'avoir dans ma famille les sources des remèdes qui me sont nécessaires, et d'être à même 1 des consultations et des ordonnances.
La peur de l'abandon
Au-delà du plaisir narcissique de se croire malade, un second motif apparaît donc clairement : Argan cherche désespérément l'attention de son entourage. De fait, tout dans la pièce tourne autour de lui et il est pris de panique sitôt qu'il est esseulé.
Monsieur Bonnefoy, notaire. Monsieur Fleurant, apothicaire. Polichinelle, amant de Toinette.
[Scène 12] Béline arrive, et Toinette lui annonce que son mari Argan est mort. Béline est en fait heureuse de la mort d'Argan ("Me voilà délivrée d'un grand fardeau"), et révèle tout le mal qu'elle pensait de son mari.
C'est une scène déterminante sur le plan dramatique et qui comporte une étape du dénouement : le méchant est démasqué aux yeux de tous et le héros prend conscience de son erreur .
Argan est un hypocondriaque, c'est-à-dire une personne toujours préoccupée par sa santé qui craint perpétuellement d'être malade. Par le biais de ce personnage, Molière fait la satire de la médecine de l'époque. Argan pense que la maladie et la mort le menacent de façon permanente.
Dénouement : Argan se relève, ravi des marques d'amour de sa fille. Il accepte le mariage d'Angélique avec Cléante à une condition : qu'il se fasse médecin. Béralde propose alors à son frère de devenir lui-même médecin. La résolution des conflits passe par le triomphe de la contrefaçon.
Béralde, frère d'Argan, conseille à ce dernier de devenir médecin à son tour, menant à une fin burlesque de la pièce, à savoir la cérémonie bouffonne de l'intronisation du « malade imaginaire » comme médecin.
La seconde femme d'Argan. C'est le personnage qui dissimule son jeu et ses intentions tout au long de la pièce. En effet celle-ci se montre aux petits soins pour son mari, Argan, elle abuse de sa confiance, sachant qu'il est très amoureux, et se montre apaisante et rassurante.
Béline régit le cœur d'Argan, mais aussi son corps et ses déplacements, puisque c'est elle qui le conduit : « M'amour, conduisez-moi ». Cette posture symbolise la prise le contrôle de Béline sur son mari qu'elle manipule.
Louison est une petite fille qui rêve de faire du théâtre à l'époque où la légende vivante incontestée en la matière s'appelle Molière. C'est Louison elle-même qui raconte sa propre histoire. Nous résumons ici l'histoire chapitre par chapitre et mettons en évidence quelques-uns de ses thèmes essentiels.
Il veut défendre les intérêts de sa nièce. Toinette se déguise en médecin pour essayer de dégoûter son maître de la médecine. Argan se fait passer pour mort et découvre la cupidité de sa femme (qu'il chasse) et la bonté de sa fille et de Cléante dont il accepte finalement le mariage.
Au XVIIe siècle, Molière a raison de détester les médecins : lavement et saignée sont les remèdes les plus pratiqués. Un malade déjà affaibli par sa maladie peine à survivre !
Scène 3. Argan fait venir sa fille Angélique, mais il est obligé de s'absenter un instant. On devine que ce sont là les effets de son laxatif.
Polichinelle est le plus ancien de tous les personnages de la commedia dell'arte. Spirituel, insolent, fanfaron et lâche, avec son nez en bec de corbin, sa bosse, son gros ventre et son parler imitant le cri des oiseaux, il est devenu cosmopolite.
Enfin, cette scène nous fait découvrir les personnages. Certains sont seulement nommés par Argan, son apothicaire, « Monsieur Fleurant », et son médecin, « Monsieur Purgon ».
Toinette est la servante d'Argan, un hypocondriaque qui décide de marier sa fille à un médecin pour bénéficier de soins gratuits tout au long de sa vie. Déjà exaspérée par le délire de son maître, Toinette ne supporte pas qu'Angélique, la fille d'Argan, pâtisse de l'égoïsme de son père.
Argan, le personnage principal, est d'abord caractérisé par son rôle de malade imaginaire : il est hypocondriaque. Il est préoccupé en permanence par sa santé, son obsession se fait sentir dès la première scène.
Le syndrome de Münchhausen : un trouble psychiatrique qui consiste à faire semblant d'être malade. Décrit il y a déjà plus de 50 ans, le syndrome de Münchhausen, ou le syndrome factice, est retrouvé chez les adultes qui simulent des symptômes physiques ou psychologiques.
– Le mariage forcé : La plaidoirie d'Angélique évoque le problème du mariage à l'époque de Molière. Angélique aime un autre homme mais c'est son père qui choisit et l'oblige à se marier avec qui bon lui semble. Molière, par le biais de son personnage d'Angélique, dénonce cette forme de mariage.