« Ferdinand de Saussure. Le « père fondateur » de la linguistique moderne », Jean-François Dortier éd., Une histoire des sciences humaines.
« Ferdinand de Saussure - Le père de la linguistique moderne », Les Grands Dossiers des Sciences Humaines, vol.
La naissance de la linguistique moderne
On considère habituellement que la linguistique moderne remonte aux travaux du linguiste genevois Ferdinand de Saussure (1857-1913), et à son Cours de linguistique générale, donné à l'université de Genève entre 1906 et 1911.
Ferdinand de Saussure est considéré comme le père de linguistique moderne. Il est, en 1916, le premier à prendre le langage comme objet d'étude. Il définit alors la linguistique comme « une science qui a pour objet la langue en elle-même et pour elle-même ».
La linguistique est l'étude scientifique du langage.
C'est une discipline qui existe depuis des millénaires, mais qui n'a connu son véritable essor qu'à compter du XXe siècle en tant qu'approche scientifique des faits de langue.
Les langues, dans leur sens moderne, ne seraient apparues qu'entre 80 000 à 60 000 avant notre ère, en Afrique de l'Est ou au Proche-Orient, alors que nos ancêtres, les Homo sapiens sapiens, n'étaient plus que quelques milliers d'individus.
Étymologie de « linguistique »
Dérivé de linguiste , avec le suffixe -ique .
Parmi ses nombreux apports, on peut en retenir quatre : 1. La définition de l'objet de la linguistique ; 2. La théorie du signe linguistique ; 3. La prise en compte du facteur Temps avec la distinction de la synchronie et de la diachronie ; 4.
Présentation de la discipline
La linguistique est la discipline qui s'occupe de l'étude scientifique du langage humain. Elle étudie la structure des langues naturelles, essayant d'en identifier les propriétés générales et constitutives.
Les plus représentatives de ces théories sont les « grammaires cognitives », les théories de l'énonciation et enfin les théories du discours et les grammaires de textes.
Personne qui étudie l'origine, la structure et l'évolution des langues et qui applique des théories linguistiques à la résolution des problèmes propres à l'enseignement, à la traduction ou à la communication en général.
5La linguistique fonctionnelle d'André Martinet a délibérément repoussé tout recours à l'introspection, donc au psychologisme, qui reviennent de nos jours par le biais de la psycholinguistique et de son corrélat, le cognitivisme.
Jakobson (1896-1982) et N. Troubetskoï (1890-1938) sont les principaux représentants ; le distributionnalisme de L. Bloomfield (1887-1949) est une tentative, d'inspiration behavioriste, pour expliquer les faits de langage à partir du calcul mathématique de la fréquence d'apparition des mots.
L'apport de Saussure peut se résumer en quatre points : • L'objet de la linguistique, c'est la langue, et non la parole. La langue est un « trésor commun », comportant un lexique (une collection de mots) et un code (ces mots renvoient à des significations conventionnelles).
En termes de diversité linguistique, les deux familles de langues les plus importantes sont la famille austrique (1 444 langues au total) et la famille nigéro-congolaise (1 436 langues) qui regroupent à elles deux 39,38 % des langues du monde.
Aux 5 champs d'étude principaux et traditionnels que sont la sémantique, la phonétique, la phonologie, la morphologie et la syntaxe, se sont ajoutés un bon nombre de sous domaines comme la neurolinguistique, la sociolinguistique, la psycholinguistique, etc.
À retenir. Le domaine de la linguistique, c'est l'étude des connaissances que les sujets parlants ont de la langue. La grammaire, objet de la linguistique, est un ensemble abstrait de règles : on parle de grammaire de la compétence des sujets parlants.
[L'] « Ensemble de signes linguistiques et de règles de combinaison de ces signes entre eux, qui constitue l'instrument de communication d'une communauté donnée » (Dictionnaire universel francophone, 1997, article « Langue »).
Le langage chez Saussure est défini de trois manières : 1° par rapport aux langues dont le langage est la généralisation, 2° par rapport à l'interaction langue - parole selon la formule langage = langue + parole, 3° par rapport au concept de signe : le langage est un système de signes.
Selon Saussure, la langue est le résultat d'une convention sociale transmise par la société à l'individu et sur laquelle ce dernier n'a qu'un rôle accessoire. Par opposition, la parole est l'utilisation personnelle de la langue (toutes les variantes personnelles possibles: style, rythme, syntaxe, prononciation, etc.).
L'origine du langage, probablement apparu chez l'Homo sapiens moderne, remonterait à 100 000 ans environ, alors que les linguistes les plus optimistes pensent ne pouvoir reconstruire des proto-langues que vers 12 000 (ou au maximum 15 000) ans avant notre ère.
Avec 1,268 milliard de personnes qui parlent l'anglais à travers le monde, cette langue considérée comme officielle dans plus d'une cinquantaine de pays, se hisse en haut du classement.
1. Le chinois mandarin : 955 millions de locuteurs natifs. La langue la plus répandue dans le monde est le chinois mandarin. Le mandarin est parlé en Chine, à Taïwan et à Singapour et est la langue maternelle de près d'un milliard de personnes.