Les paroles de l'esclave ont cette même tonalité d'acceptation de son sort en fonction d'une même réglementation. - Le "ils" désigne Candide et son valet Cacambo. Rencontre de trois personnages, Candide et Cacambo en mouvement et le nègre qui est étendu par terre.
Il l'appelle "mon ami". Candide a de l'empathie pour le personnage de l'esclave. Il lui dit ainsi : "l'état horrible où je te vois". Candide continue de se tourner vers son maître à penser : "Ô Pangloss !
Ainsi la moitié de l'habit dénonce en fait la réduction du personnage à une moitié de corps humain. Par ce procédé, Voltaire oblige le lecteur à reconstituer lui-même les niveaux de gravité, et donc à s'indigner. On enlève à l'esclave le nécessaire : son habit, sa liberté, son corps même ne lui appartient plus.
Voltaire pose en premier lieu le cadre, celui d'un conte. Ensuite le dialogue entre Candide et le nègre se révèle être une dénonciation de l'esclavage.
L'émotion de Candide souligne l'horreur de l'état dans lequel se trouve l'esclave et cette horreur ne peut inspirer que de la pitié. Voltaire fait ainsi appel à la sensibilité de son héros et à travers lui à celle du lecteur. - dégradation sur le plan social, l'esclavage est la propriété d'un autre homme.
Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait : « Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux ; tu as l'honneur d'être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère ». Hélas !
Candide reprend cette idée, en s'exprimant : "chacun se mit à exercer ses talents" et la petite société prend sens. La morale de Voltaire est que le travail (jardinage) évite l'ennui (occupe le temps), le besoin ( car il produit de la richesse) et le vice (car il n'est pas tenté de dérober les biens d'autrui ).
Ainsi Montesquieu, dans De l'Esprit des lois, s'attaque au sujet dans un texte ironique où il ridiculise les arguments des esclavagistes. Voltaire, à son tour, dans un épisode de Candide (1759), "Le Nègre de Surinam", dénonce des procédés barbares.
Voltaire, dans Candide, dénonce les illusions de l'Optimisme qui lui paraît à la fois ridicule et dangereux. Le philosophe Pangloss, persuadé que tout est mieux, justifie par des raisonnements artificiels les réalités les plus douloureuses.
Voltaire, 1759. Au sortir de l'Eldorado, Candide et Cacambo rencontrent un esclave noir dans un état pitoyable, amputé de la main droite et de la jambe gauche : "c'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe". Choc brutal et un retour à la réalité du mal.
L'esclavage est un système socio-économique reposant sur l'exploitation d'êtres humains, qui ne fonctionne que sous la contrainte et par la violence. L'esclave est une personne qui n'est pas de condition libre : il appartient à un propriétaire exerçant sur lui un pouvoir absolu.
Est en effet esclave par nature celui qui est destiné à être à un autre (et c'est pourquoi il est à un autre) et qui n'a la raison en partage que dans la mesure où il la perçoit chez les autres mais ne la possède pas lui-même.
Dans ce chapitre 19 de Candide, Voltaire met à jour le caractère ignoble et infamant de l'esclavagisme. En mêlant descriptions pathétiques et ironie, il s'évertue à secouer la bonne conscience des Européens. La rencontre avec le nègre de Surinam est également l'occasion de dénoncer l'optimisme de Pangloss.
On peut distinguer, au cours de l'Histoire, un certain nombre d'usages récurrents de l'esclavage. Dans le secteur primaire, l'utilisation dans les mines et les carrières et comme main d'œuvre agricole, notamment dans l'économie de plantation, est commune à une grande partie des sociétés esclavagistes.
Dans la Rome antique, un affranchi (en latin libertus ou libertinus) est un esclave qui a été affranchi par son maître par une procédure appelée manu missio ou manumission.
Définition de esclave nom et adjectif
Personne qui n'est pas de condition libre, qui est sous la puissance absolue d'un maître. ➙ captif ; serf.
" Je voulus cent fois me tuer, mais j'aimais encore la vie. Cette faiblesse ridicule est peut-être un de nos penchants les plus funestes : car y a-t-il rien de plus sot que de vouloir porter continuellement un fardeau qu'on veut toujours jeter par terre?
Candide exprime la confiance raisonnée de Voltaire en une justice immanente et sensée assurée par une Providence. L'anthropologie voltairienne oscille entre euphorie et désenchantement, et sa pensée du bonheur entre optimisme et pessimisme, au gré des vicissitudes de sa vie.
D'où la célèbre phrase qui sert de conclusion au texte, "cela est bien, mais il faut cultiver notre jardin". Il y a bien sûr l'idée selon laquelle le bonheur doit trouver un sens modeste, le bonheur de la créature plutôt que celui de la divinité.
«L'homme a lutté toute sa vie contre l'esclavage, affirme le spécialiste. Certes il avait confié de l'argent à son banquier Jean-Robert Tronchin pour le faire fructifier, mais sans qu'on puisse dire avec certitude si le philosophe savait dans quelles affaires son pécule était investi.»
Il écrivit d'ailleurs une trentaine de contes philosophiques. Ce support était un moyen de contourner la censure du pouvoir qui visait à interdire les critiques directes contre la société. Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire.
Le Code noirCode noir, ou Édit servant de règlement pour le gouvernement et l'administration de la justice, police, discipline et le commerce des esclaves nègres dans la province et colonie de la Louisiane, 1685.
Ce qu'il faut retenir sur Candide ou l'Optimisme
Genres littéraires : conte philosophique, récit initiatique. Principaux thèmes : le bonheur, la justice, l'ordre du monde et la politique.
L'un des objectifs de Candide ou l'Optimisme, conte philosophique de Voltaire (1759), est la critique de l'optimisme métaphysique de Leibniz qui, simplifié par certains de ses disciples, affirme que notre monde est le meilleur des mondes possibles.
Les catastrophes s'enchaînent : la tempête anéantit le vaisseau et ses passagers ; l'anabaptiste Jacques périt d'avoir aidé un matelot qui le laisse se noyer. Seuls Pangloss et Candide survivent, pour être aussitôt exposés au tremblement de terre qui détruit Lisbonne et écrase ses trente mille habitants.