Les infrastructures routières font partie du domaine public mais l'Etat a concédé, pour la majeure partie des tronçons, l'exploitation et l'entretien à des entreprises publiques, devenues totalement privées en 2006. Parler de nationalisation revient donc à nationaliser les sociétés concessionnaires d'autoroutes (SCA).
Le groupe Eiffage, associé au fonds australien Macquarie, a repris le réseau de la SAPRR ; Le groupe Vinci a pris le contrôle d'ASF, dont il détenait déjà une partie du capital ; le réseau de Sanef revient au groupe autoroutier espagnol Abertis.
Gouvernement Dominique de Villepin
Sur la période 2005-2007, il y eut les privatisations suivantes : Société des autoroutes du Nord et de l'Est de la France (privatisation totale par cession de gré à gré du solde du capital - 75 % - sur appel d'offres, pour 4,03 milliards d'euros)
En France. La plupart des autoroutes ont été construites sous un statut de concession. Les concessions se sont transformées en autoroutes privées à la fin du bail « du fait des couts de fonctionnement ».
En 2021, les SCA ont versé 3,3 milliards d'euros de dividendes à leurs actionnaires (Vinci, Eiffage et autres), une somme en augmentation de près de 40% par rapport à 2020 et de 5% par rapport à 2019.
Sans attendre que la première concession autoroutière arrive à échéance en 2031, l'Etat essaie de taxer davantage des sociétés qui ont fait trop bonne fortune, mais qui préparent déjà leur défense devant les tribunaux.
Les groupes Vinci, Eiffage et Abertis se partagent le réseau français en rachetant les parts de l'Etat pour 15 milliards d'euros, qui s'ajoutent à plus de 7 milliards d'euros de participations minoritaires acquises depuis 2002, et débarrassent l'Etat des 20 milliards d'euros de dettes que portaient ces sociétés d' ...
Hausse du prix des péages : où va l'argent que vous déboursez quand vous prenez l'autoroute ? Sur 10€ de péage, la majeure partie - 3,60€- va dans les caisses de l'État, sous la forme d'impôts et autres taxes. Trois euros servent à rembourser les dettes des concessionnaires. Le reste est réinvesti.
Les sociétés concessionnaires sont délégataires du service public pour la construction, l'exploitation et l'entretien d'une autoroute. Le financement de ces différentes charges incombe aux sociétés délégataires.
A son arrivée à la tête du gouvernement espagnol, en juin 2018, le socialiste Pedro Sanchez a refusé de renouveler les concessions des autoroutes espagnoles. Et, ainsi, depuis quelques années, toutes les autoroutes dont la concession arrive à échéance deviennent gratuites.
Carl von Linden, l'inventeur des aires d'autoroute
Mais c'est l'ingénieur autrichien Carl von Linden qui, dans les années 1920, a proposé au gouvernement allemand de développer un véritable réseau de routes modernes à quatre voies (autobahnen) avec aires de repos et système d'éclairage.
La plus vieille autoroute de France est l'A13, surnommée « l'autoroute de l'Ouest » qui relie Paris à la Normandie. C'est en 1927 que sont lancées les premières études d'un projet autoroutier reliant la capitale aux ports normands du Havre et Cherbourg.
Le péage d'autoroute, le principe d'utilisateur = payeur
À la base, c'est pour financer le développement des autoroutes en France que l'État opte pour ce système d'utilisateur = payeur, au lieu de l'impôt, comme le rappelle Vinci autoroutes sur son site. Toutes les routes et autoroutes coûtent de l'argent.
La concession autoroutière permet à l'État de confier à des entreprises privées le financement, la construction, l'exploitation et l'entretien des autoroutes. En contrepartie, les sociétés concessionnaires sont rémunérées par les péages. Le contrat de concession est établi pour une durée déterminée.
Autoroutes du Sud de la France (ASF) est une société de Vinci Autoroutes.
Les autoroutes concédées appartiennent à l'État, qui en a confié, pour une durée de vingt-cinq ou trente ans le plus souvent, le financement, la construction, l'entretien et l'exploitation à des sociétés privées, qui se rémunèrent grâce aux péages.
En France, les tarifs des péages du réseau autoroutier sont réglementés par l'État. Les sociétés d'autoroutes doivent appliquer ces réglementations et sont contrôlées annuellement avant application des nouveaux tarifs calculés.
Sept pays européens appliquent un système de paiement par péages : la France, l'Italie, le Portugal, la Grèce, la Croatie, l'Irlande et la Pologne. La France est le pays le plus coûteux d'Europe. Il faut compter environ 7 euros pour 100 kilomètres. Un prix justifié.
Sans surprise la France est le pays où le péage est le plus cher avec une moyenne de 7 € pour 100 km en revanche ce système garantie l'expansion du réseau autoroutier et préserve la qualité de la route et des services annexes.
Chaque année, les tarifs des péages d'autoroutes augmentent plus que l'inflation, ce qui provoque la colère des automobilistes français. Ils paient en effet 10 milliards d'euros par an aux sociétés privées qui gèrent les autoroutes.
Les réseaux APRR et AREA, ce sont : Un axe autoroutier Paris-Lyon qui inclut les autoroutes A5, A6 et A39. Un axe d'autoroute entre la Bourgogne et l'Europe du nord : A31, A36. Des autoroutes alpines dans la région Auvergne-Rhône-Alpes (A40, A41, A42, A43, A48, A49, A51 Nord)
Si les autoroutes de Bretagne sont complètement gratuites, c'est parce que, techniquement, ce ne sont pas de vraies autoroutes. Mis à part l'A84, qui relie Caen à Rennes et qui n'a pas été concédée, le territoire breton ne dispose pas d'autoroute à proprement parler.
En réalité, la Bretagne ne possède pas d'autoroute à proprement parler, mis à part l'A84, qui relie Rennes à Caen, et qui n'a pas été concédée. Le territoire est en fait parsemé de “routes express”, c'est-à-dire de nationales à deux fois deux voies où l'on peut rouler jusqu'à 110 km/h.
Lorsque des travaux de maintenance plus importants doivent être réalisés, ce sont ces mêmes directions qui réalisent les études d'avant-projet puis digèrent les opérations de modernisation. Qu'elles soient concédées ou pas, l'État est responsable de l'entretien des voies d'autoroutes.