Comment se forme le prix du blé ? Le volume de production en France : les rendements des récoltes sont liés directement aux conditions météo. Le prix évolue si la récolte réalisée est éloignée des prévisions de volume pour la campagne.
La météo a un impact considérable sur les prix des céréales. Avec les surfaces semées, c'est le principal facteur annuel déterminant les volumes produits, et donc l'offre disponible, ainsi que la qualité des céréales.
D'un point de vue pratique, cela veut dire que si l'agriculteur vend du blé à 180 €/T et que le prix augmente de 10 €/T le lendemain, il doit verser au marché à terme 10 €/T afin d'assurer à l'acheteur que son contrat sera respecté. Ces conditions sont importantes pour utiliser au mieux le MAT.
Cette hausse s'explique en premier lieu par la guerre en Ukraine. L'Ukraine et la Russie étaient de gros exportateurs de céréales. La guerre a fait flamber aussi le prix des engrais, de l'énergie, du carburant pour les tracteurs. Inflation : pourquoi les salaires augmentent-ils moins vite en France qu'ailleurs ?
Le prix de parité en vigueur pour le blé, par exemple le 15 février 1953, était le prix 'moyen reçu en 1910-1914, soit 0,884 dollar par bushel, multiplié par l'indice des prix payés par les agriculteurs (à l'exclusion des salaires), soit : 0,884 x 273 = 2,41 dollars.
Le ministère de l'agriculture a annoncé jeudi que les prix de certaines céréales applicables à la prochaine récolte étaient fixés. Sont de ce fait connus les " prix indicatifs ", " prix indicatifs dérivés " et " prix d'intervention " du blé, de l'orge et du seigle.
Fin mai, trois facteurs baissiers se sont conjugués pour empêcher les prix des blés français de dépasser durablement les 420 €/t rendu Rouen : le retour des pluies en France, la perte d'attractivité à l'exportation de blés français devenus trop chers, puis les discussions au sujet d'une éventuelle réouverture des ports ...
A noter que la France a importé 10 650 tonnes de blé et 3 697 tonnes de maïs. Pour les autres céréales comme l'orge, le malt, le seigle, l'avoine ou encore le sorgho, les volumes d'importation sont bien moins importants.
Le blé, fleuron du marché mondial des céréales
Avec quelque 130 millions de tonnes par an, la Chine est de loin le premier producteur de blé au monde, suivie de l'Inde (90 millions de tonnes), des États-Unis et de la Fédération de Russie, avec plus de 60 millions de tonnes chacun.
Le marché intérieur consomme, chaque année, environ la moitié de la production et le reste des grains récoltés est destiné à l'exportation, ce qui permet à la France de se classer au rang de 5ème exportateur mondial de blé, derrière la Russie, les Etats-Unis, le Canada et l'Ukraine.
Le blé est échangé sous forme de contrat. Il existe plusieurs types de blé mais la référence mondiale est le blé américain, le Soft Red Winter, coté sur le CBOT. Un contrat correspond à 5000 boisseaux sachant qu'un boisseau pèse 27.2 Kilogrammes.
La production de blé tendre est répartie de la manière suivante en France : 54% sont exportés, 37% sont destinés au marché français et les 9% restants servent directement à la ferme pour nourrir les animaux d'élevage notamment.
Les prix du blé sont déterminés par l'interaction de l'offre et de la demande. L'offre et la demande de blé sont historiquement influencées par les politiques agricoles des gouvernements. Il existe plusieurs autres variables qui affectent les cours du blé et des autres céréales.
La France ne manquera jamais de rien parce que nous avons des productions qui sont très abondantes en tout et que nous restons le premier pays producteur de blé, en Europe, la moitié de notre production étant exportée.
Les prix 2022/2023 devraient dépasser en moyenne ceux de 2021/2022, car le marché est davantage sous tension », soulève Hélène Duflot.
Il y a d'abord celui des aléas climatiques tels que les inondations, les sécheresses ou le gel, qui, depuis plusieurs années, touchent les récoltes, entraînant une baisse importante de la production céréalière.
˗ Maghreb : 150 000 t ; ˗ Cote d'Ivoire : 46 000 t ; ˗ Mali : 24 000 t. Tendances 2019/20 : en décembre 2019, les exportations de la France montrent une croissance globale de 48 % (avec 540 000 t) dont 85 % à destinations de l'UE (notamment en direction de l'Italie : avec 220 000 t expédiées).
La Chine représente 17,9 % des exportations de blé provenant du Canada, 13,2 % de celui exporté depuis les États-Unis et 12,2 % des exportations françaises. La Chine reste ainsi plutôt épargnée par l'actuel conflit en Europe. En effet, ce pays ne se fournit ni en Russie ni en Ukraine.
La Russie était le plus gros exportateur de blé au monde en 2021/2022. Elle en exportait 33 millions de tonnes. L'Union Européenne, avec 30 millions de tonnes, était le second exportateur mondial, juste devant l'Australie. En quatrième position se trouvaient les États-Unis.
Les principaux États d'Europe producteurs de blé sont la Russie, la France, l'Ukraine, l'Allemagne et la Turquie. Les pays du continent européen ayant les plus faibles productions de blé sont le Monténégro, Malte, Chypre, le Luxembourg et le Portugal.
Le premier acheteur de blé russe reste l'Égypte avec 13 à 14 millions de tonnes de blé par an, mais beaucoup de céréales vont aussi en Turquie (entre 6 et 8 millions de tonnes chaque année) ou en Algérie (pour 2021-2022, 10 % du blé acheté par l'Algérie est d'origine russe).
Après une forte hausse depuis le début de la guerre en Ukraine, les prix payés aux producteurs pour cette denrée essentielle pour la sécurité alimentaire mondiale se sont repliés de 6,1% le mois dernier par rapport au mois de mai.
La production de blé tendre est estimée à 32,9 Mt, en repli de 7,2 % sur un an, sous l'effet d'une baisse conjointe des surfaces (-5,6 %) et du rendement (69,9 q/ha, contre 71,1 q/ha en 2021).