Les familles recomposées évoluent dans un cadre juridique spécifique en matière successorale. Au décès d'un parent, tous ses enfants sont appelés à hériter de lui, qu'ils soient issus d'une union antérieure ou de la nouvelle. Le cas échéant, les beaux-enfants peuvent également hériter.
Dans le cadre d'une famille recomposée, si le défunt a eu un enfant au cours d'une précédente relation, les droits de succession changent pour le conjoint. Le conjoint survivant conservera alors 25 % du patrimoine du couple. Ces 25 % sont obligatoirement en pleine propriété.
Succession et remariage en l'absence de testament
En vertu de l'article 757 du Code civil, si les enfants du défunt ne sont pas tous des enfants du conjoint survivant (il y a donc des enfants de plusieurs lits), le conjoint survivant hérite du quart de la succession en pleine propriété.
« Si l'époux prédécédé laisse des enfants ou descendants, le conjoint survivant recueille, à son choix, l'usufruit de la totalité des biens existants ou la propriété du quart des biens lorsque tous les enfants sont issus des deux époux et la propriété du quart en présence d'un ou plusieurs enfants qui ne sont pas issus ...
Pour augmenter les droits successoraux du nouveau conjoint en cas de remariage, la priorité doit être la mise en place d'une donation entre époux. Acte simple et surtout peu onéreux, la donation entre époux permettra pour les familles recomposées d'augmenter considérablement la protection du conjoint.
Lorsque l'on se remarie, est-il nécessaire de faire un contrat de mariage? Sans contrat, vous vous mariez automatiquement sous le régime de la communauté réduite aux acquêts. Chaque conjoint reste seul propriétaire de ce qu'il possédait avant l'union et de ce qu'il recevra de sa famille.
Dans une famille recomposée, les enfants non communs au couple (beau-fils, belle-fille) n'ont aucun lien de parenté avec le nouveau conjoint de leur père ou mère et n'héritent donc pas de lui. En effet, pour hériter d'une personne, il faut que soit établi un lien de parenté ou un lien de mariage.
Prévenir les mésententes. Plus que dans n'importe quelle autre relation, un couple ayant des enfants d'un premier lit doit mûrement réfléchir à son régime matrimonial. En l'absence de contrat de mariage, c'est en effet le régime de la communauté réduite aux acquêts qui s'applique par défaut.
Contrairement à la légende urbaine, les biens propres ne vont pas directement aux enfants au décès de leur propriétaire, le conjoint survivant en est également l'héritier.
Si vous souhaitez rétablir l'égalité entre tous vos enfants, il peut être judicieux de réaliser une donation-partage. De votre vivant, vous partagez le patrimoine entre les enfants issus d'une 1ère union et ceux que vous avez eu avec votre conjoint. Toutefois, chaque époux ne peut donner qu'à ses propres enfants.
Tous les biens acquis avant et pendant le mariage appartiennent à celui des deux époux qui les a achetés, et forme ainsi son patrimoine personnel. Quand le bien est acheté en commun, le propriétaire est désigné selon les modalités du contrat d'achat.
On parle de dévolution légale. Les héritiers sont classés dans l'ordre suivant : Les enfants et leurs descendants : Enfant, petit-enfant, arrière petit-enfant (aucune distinction ne doit être faite entre eux quel que soit le lien qui unit les parents)
Les “beaux enfants” du défunt n'ont, en principe, aucun droit sur l'héritage. Ils ne sont pas reconnus comme héritiers naturels par la loi, quel que soit le statut matrimonial de leur parent biologique et leur beau père/belle mère. Néanmoins, il est possible de réserver une part de son héritage à ses “beaux-enfants”.
De nombreuses personnes se posent la question de savoir si le veuf ou la veuve pourra hériter du patrimoine des beaux-parents. La réponse est non. La belle-fille ou le beau-fils ne pourra pas hériter de ses beaux-parents. En effet, pour hériter d'une personne il faut soit un lien de parenté soit un lien de mariage.
Faire partie d'une famille recomposée offre des avantages
Le changement peut aussi permettre à la famille d'expérimenter de nouvelles façons de vivre que jusque-là elle n'a encore jamais exploitées. Outre cela, faire partie d'une famille recomposée permet aux enfants de connaître ce qu'est vivre en communauté.
Le conjoint survivant hérite de tout, à l'exception toutefois des biens que le défunt avait reçus par donation ou succession de ses ascendants (parents ou grands-parents) et qui existent toujours dans la succession. La moitié de ces biens reviendra aux frères et sœurs du défunt ou à leurs enfants ou petits-enfants.
Le contrat de mariage est rédigé par un notaire et stipule alors le mode de fonctionnement du couple et notamment la répartition des biens mobiliers et immobiliers entre époux (communs, séparés…). Le contrat de mariage permet alors de dessiner les contours de l'union future, à l'image du couple, de leurs envies.
En France, on estime à 1,5 millions le nombre d'enfants qui vivent en famille recomposée. Ainsi, beaucoup sont ce que l'on appelle des demi-frères ou des quasi-frères. On emploie le terme de demi-frères ou sœurs lorsque les enfants ont un seul des 2 parents en commun.
La donation au dernier vivant, également appelée donation entre époux, vous permet d'augmenter l'héritage de votre époux(se). La part des biens que vous pouvez lui donner dépend de la présence ou non de descendants : Enfant, petit-enfant, arrière petit-enfant.
Le concubinage ou le remariage de votre ex-épouse ne justifiera pas l'interruption du versement de la contribution à l'entretien et l'éducation de vos enfants.
Dans ce régime, la condition de mariage est obligatoire (au moins 4 ans, ou au moins 2 ans avant les 55 ans de l'assuré ou avant sa cessation d'activité ; pas de condition de durée si au moins 1 enfant né du mariage). Le remariage annule le droit à la pension de réversion.
Une solution adéquate le plus souvent
- les époux disposent de patrimoines distincts avec autonomie de gestion et protection face aux créanciers de l'autre conjoint ; - et les époux partagent la richesse créée ensemble, les acquêts. Ce régime est la participation aux acquêts.
Si vous vous mariez sans contrat de mariage, vous êtes automatiquement soumis au régime de la communauté légale. Il s'agit de la communauté réduite aux acquêts qui distingue les biens suivants : Biens propres de chacun de vous 2 : biens mobiliers : Bien qui peut être déplacé.