le Kazakhstan (13,9% des importations françaises de brut en 2019) qui était le premier fournisseur de pétrole de la France en 2018 ; la Russie (12,7%) ; le Nigéria (12,2%) ; l'Algérie (11,7%).
Les importations en provenance d'Arabie saoudite ont chuté de près de moitié (- 46 %), faisant reculer le pays de la première à la troisième place. Les États-Unis, au sixième rang en 2019, sont devenus le deuxième fournisseur de la France (4,3 Mtep, + 12 % sur un an).
Les raffineries européennes assurent la grande majorité de la demande, mais le continent doit importer environ 20 % de ce qu'il consomme. Majoritairement, donc, de Russie.
Et pour s'affranchir du pétrole russe, qui fait l'objet de sanctions de l'Union européenne, la France se tourne désormais davantage vers les Emirats Arabes Unis. Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, l'a annoncé ce dimanche matin sur CNews.
Ainsi, l'étude démontre que la France est le 7ème plus gros importateur de pétrole russe ces 100 derniers jours, avec 4,3 milliards d'euros.
Et ce n'est pas probablement la Hongrie, qui avait ferraillé contre l'embargo décidé fin mai par l'Union européenne et obtenu une exception, qui fait des stocks pour l'hiver : le pétrole russe arrive “surtout en Italie, en Turquie, aux Pays-Bas, en Roumanie et en Bulgarie”, détaille le quotidien suisse.
La prépondérance du Moyen-Orient et de la Russie dans l'approvisionnement de l'Europe. Le Moyen-Orient joue un rôle clef dans les questions pétrolières et gazières européennes. Cette région concentre 63 % des réserves mondiales de pétrole et 35 % des réserves de gaz.
Comme tous les produits et service, le prix du carburant est évidemment indexé sur l'offre et la demande, ce qui explique que le diesel est plus cher que l'essence, lorsque la demande est supérieure. Ce qui explique la hausse des prix, d'autant plus forte que la majeure partie du pétrole utilisé provient de Russie.
La Russie, grande puissance énergétique
Ce n'est que la 11ème économie mondiale, bien qu'elle soit le troisième producteur de pétrole après les États-Unis et l'Arabie saoudite et le deuxième exportateur de pétrole après l'Arabie saoudite.
Le pétrole russe continue à financer l'invasion de l'Ukraine, mais cette fois l'argent pour l'acheter ne provient plus principalement de l'Occident. C'est désormais l'Asie qui en est devenue l'un des principaux acheteurs.
En décembre 2017 est adoptée une loi mettant progressivement fin à la recherche et à l'exploitation d'hydrocarbures sur le territoire national d'ici 2040. Ainsi, aucun nouveau permis de recherche d'hydrocarbures ne peut être désormais accordé en France par l'État.
Une activité continue même si elle est peu visible
Au cours de cette période, la France a produit environ 100 millions de tonnes de pétrole et 300 milliards de m3 de gaz (245 Gm3 pour le seul gisement de Lacq, 56 Gm3 pour Meillon). Environ 4 000 puits d'exploration et de production ont été forés.
"La Russie est notre premier fournisseur avec 15% du pétrole brut. Vient ensuite le Kazakhstan avec 12%", précise Yves-Marie Dalibard. L'Afrique représente 30% de nos importations. "7% de nos importations proviennent du Nigeria et 6% de la Libye", indique le porte-parole de l'Ufip.
L'Allemagne en profite
La Russie pèse encore 14% des importations de gaz naturel liquéfié importé en Europe. Toutefois loin devant les Etats-Unis qui représentent désormais près de la moitié du GNL européen. Leurs exportations vers le vieux continent ont explosé de 150% au premier semestre, selon le GIIGNL.
Ukrnafta est la principale entreprise pétrolière et gazière ukrainienne. Privatisée en 1994, elle revendique en 2014 une part de marché de 69 % dans la production nationale de pétrole et de 8,6 % dans celle de gaz. Elle est contrôlée à plus de 50 % par l'entreprise d'état Naftogaz.
L'Allemagne, les Pays-Bas, l'Italie, la Pologne, la Bulgarie, la Belgique et l'Espagne font partie des plus gros consommateurs de produits fossiles russes. La France arrive en cinquième position. Elle a importé pour plus de 5 milliards d'euros de gaz et de pétrole russes entre le 24 février et le 24 août.
La domination du diesel pendant 30 ans en France résulte à la fois de choix politiques, technologiques et économiques. La chasse aux émissions de CO2 a encore conforté cette motorisation.
L'essence est un carburant d'origine fossile, issue de la distillation du pétrole. Il s'agit d'un mélange d'hydrocarbures et d'additifs. Les différents hydrocarbures utilisés comprennent : Entre 20 % à 30 % d'alcanes.
Avec les nombreuses restrictions de circulation qui vont s'imposer aux véhicules diesel en plus des interdictions de circulation dans les zones à faible émission, ZFE, il semble peu intéressant d'acheter une voiture diesel en 2021.
En 2021, environ 45% des importations de gaz naturel de l'UE provenaient de Russie. Face à la situation actuelle, la Commission européenne propose un plan, baptisé REPowerEU, visant à affranchir l'Union de sa dépendance au gaz russe d'ici à 2027. En 2021, l'UE consommait 400 milliards de mètres cubes de gaz.
Mais cette manœuvre a également eu pour effet de dégarnir le nord du front, les Russes décidant d'envoyer une partie de leurs forces dans la région de Kherson pour fortifier leurs positions et prévenir ainsi une attaque de Kiev.
Aujourd'hui, les réservoirs exploités se situent entre 600 et 8 000 mètres de profondeur. Aux États-Unis, la profondeur moyenne des puits de pétrole et de gaz est passée de 1 200 mètres dans les années 1950 à 2 100 mètres dans les années 2000.