Lors d'une donation, le bénéficiaire doit payer des droits à l'administration fiscale, comme un héritier a l'obligation de s'acquitter des droits de succession. De nombreux abattements peuvent toutefois réduire ces frais, entre époux ou en cas de donation aux enfants par exemple.
La donation avec réserve d'usufruit est une donation ou celui qui donne (le donateur) conserve le droit d'utiliser le bien (d'y habiter ou de le louer) et d'en percevoir les fruits (les loyers par exemple). Autrement dit, il conserve l'usufruit du bien.
C'est à l'usufruitier de payer la taxe foncière et la taxe d'habitation. Sauf si le bien est loué, ce sera alors le locataire qui paiera cette dernière.
Les droits de donation sont dus dès le jour de la donation. En pratique, les modalités de règlement varient selon le type de don. S'il s'agit d'un don manuel, vous devez payer les droits au moment de la déclaration du don. En cas de donation par acte notarié, le paiement s'effectue par l'intermédiaire du notaire.
Ils doivent en principe être payés par celui qui bénéficie de la donation, mais le donateur peut aussi les prendre en charge. Néanmoins, grâce à des abattements, une donation n'est taxée qu'à compter de 100 000 € si elle est en faveur d'un enfant et de 80 724 € si elle est en faveur du conjoint marié ou pacsé.
Si l'usufruitier est âgé de 72 ans, la valeur de la nue-propriété est égale à 70% de la valeur en pleine propriété. Après 71 ans, la donation en nue propriété avec réserve d'usufruit est donc moins favorable car l'assiette de calcul des droits des donations augmente.
• L'usufruitier occupe le bien
Il est exonéré d'imposition sur le revenu au titre de la jouissance du bien immobilier, sans pouvoir déduire les charges foncières. En qualité d'occupant, l'usufruitier s'acquitte de la taxe d'habitation et la taxe foncière, sauf convention contraire avec le nu-propriétaire.
La vente ne peut se faire sur la seule initiative du nu-propriétaire. L'accord de l'usufruitier est nécessaire. Le juge ne peut pas non plus ordonner la vente du bien sans son accord. A défaut, l'usufruitier conserve ses droits sur le bien.
L'article 595 du Code civil prévoit que l'usufruitier peut vendre son droit sans avoir à demander l'autorisation des nu-propriétaire. Mais attention, c'est bien son droit qu'il peut revendre, et non l'intégralité du bien immobilier !
La donation est alors dite « avec réserve d'usufruit ». Cette technique permet au donateur de conserver la jouissance du bien (droit de l'utiliser et d'en percevoir les loyers), tout en réalisant la transmission de son patrimoine. Sur le plan fiscal, l'avantage est la limitation des droits de mutation à payer.
Ainsi, si la donation s'élève à 100 000 euros, les frais de notaire coûteront 488 euros.
La donation est dite "avec réserve d'usufruit" quand seule la nue-propriété du bien est donnée, et que le donateur conserve l' usufruit du bien donné.
Pour bénéficier d'un abattement sur les dons familiaux, il est recommandé que le donateur ait moins de 80 ans. Si la donation est possible au-delà de cette limite, l'abattement sur les donations ne sera toutefois pas appliqué. Le donataire doit être majeur ou mineur émancipé.
Profiter de la réduction de 50 % avant 70 ans
L'article 790 du CGI ajoute un avantage au pacte Dutreil si vous réalisez votre donation avant l'âge de 70 ans. Dans ce cas, vous réduisez en effet les droits de donation de 50 % une fois l'abattement de 75 % appliqué.
Cette donation est soumise au droit fixe de 125 € lors de l'enregistrement de l'acte notarié. Au décès de l'époux donateur, le conjoint survivant, bénéficiant à cette date des effets de la donation, est exonéré de droits de succession ; il n'aura donc aucun droit à payer.
L'usufruit qui n'est pas accordé à des particuliers ne dure que trente ans. L'usufruit accordé jusqu'à ce qu'un tiers ait atteint un âge fixe dure jusqu'à cette époque, encore que le tiers soit mort avant l'âge fixé.
Des enfants en commun. Un choix à faire entre 25 % de l'héritage et 100 % de son usufruit. Dès lors que tous les enfants du défunt sont aussi ceux du conjoint survivant, celui-ci peut hériter à son gré soit de la pleine propriété d'un quart de la succession, soit de la totalité de l'usufruit.
C'est aussi l'usufruitier qui doit payer les impôts liés à l'habitation et souscrire une assurance multirisque habitation, pour couvrir les dommages qu'il pourrait occasionner à la maison. De son côté, votre enfant (nu-propriétaire) devra souscrire un contrat habitation couvrant le bâtiment.
Le droit à l'usufruit permet de jouir de revenus complémentaires d'un bien immobilier dont le nu-propriétaire à la pleine possession. C'est donc l'usufruitier qui obtient une propriété des parts sur une durée déterminée. Il est donc redevable de la taxe foncière.
La donation d'un bien immobilier au sens strict
C'est une donation irrévocable et donc définitive. Au jour de l'acte, sauf disposition contraire, la personne désignée comme donataire devient propriétaire de l'ensemble du logement concerné.
Si vous avez un enfant unique et que vous souhaitez lui transmettre un appartement ou une maison, vous pouvez procéder à une donation simple. D'un point de vue fiscal, chaque parent peut transmettre avec un abattement de 100 000 euros par enfant, tous les 15 ans, sans taxes payées à l'Etat.
Après les 70 ans du souscripteur, un autre abattement s'applique, en plus du précédent. Son montant est limité à 30 500 € par souscripteur. Mais l'avantage est que ce plafond concerne les versements effectués, et non les capitaux transmis.
Pour des raisons d'optimisation fiscale, au passage de chaque décennie, il peut être opportun de donner la nue-propriété d'un bien de préférence juste avant votre anniversaire, soit à 60 ans plutôt qu'à 61, à 70, à 80 et à 90 ans.