La procédure de liquidation judiciaire doit être obligatoirement demandée par l'entrepreneur individuel ou le dirigeant de la société dans les 45 jours qui suivent la cessation des paiements : Situation où la trésorerie dont l'entreprise dispose n'est plus suffisante pour régler ses dettes.
L'ouverture d'une procédure de liquidation judiciaire est prononcée par le tribunal lorsque l'entreprise est en état de cessation des paiements et que sa situation est jugée irrémédiablement compromise.
Points clés à retenir : Les salariés de l'entreprise sont prioritaires sur les autres créanciers. Viennent ensuite les dettes relatives à la procédure de liquidation (les frais de greffe par exemple), les impôts, les cotisations sociales…
Le recours devant le premier président de la Cour d'Appel :
En raison du caractère irréversible de la liquidation judiciaire, il est recommandé de saisir le premier Président.
La demande d'ouverture de la procédure de liquidation judiciaire est déposée au greffe du Tribunal compétent et doit exposer la nature des difficultés rencontrées par le débiteur et les raisons pour lesquelles il n'est pas en mesure de les surmonter.
La liquidation judiciaire est la procédure mise en place lorsqu'un débiteur - souvent une entreprise - n'est à la fois plus en capacité d'honorer ses créances et se trouve dans le même temps dans une situation qui ne permet pas d'espérer un rétablissement.
Il peut s'agir d'un dirigeant de la société, d'un associé ou d'un tiers. Les statuts de la société peuvent également désigner les liquidateurs. Le liquidateur est normalement nommé pour une durée indéterminée et ses fonctions prennent fin à l'achèvement des opérations de liquidation.
Plusieurs dispositifs sont à sa disposition, pour éviter le redressement ou la liquidation judiciaires, tout en restant à la tête de son entreprise : comités d'aide, mesures préventives du mandat ad hoc et de la conciliation et procédure de sauvegarde.
Il faut déposer sa demande devant une juridiction civile : le Tribunal Judiciaire. Les clients d'une entreprise en liquidation peuvent aussi tenter d'être indemnisés par le biais d'une plainte au pénal auprès de la police ou de la gendarmerie.
Ainsi, si vous décidez de faire appel d'un jugement ayant décidé l'ouverture d'une liquidation ou d'un redressement judiciaire, vous disposez de 10 jours pour le faire. Vous avez l'obligation de recourir à un avocat ; il vous faut « constituer avocat » devant la cour d'appel, du fait que la procédure est écrite.
La procédure de liquidation judicaire simplifiée est enfermée dans un délai de 12 mois maximum. Une prolongation de 3 mois est possible à condition qu'elle soit justifiée.
Ordre des créanciers
Parmi les créances nées antérieurement à l'ouverture de la procédure, la loi oblige le mandataire à régler en priorité les frais de justice puis les salaires et enfin les dettes fiscales et sociales.
En liquidation judiciaire, après que l'ordonnance du président du tribunal qui les arrête soit rendue, les honoraires du liquidateur sont prélevés par lui sur les fonds disponibles que le liquidateur détient, qui sont obligatoirement versés à la Caisse des Dépôts et Consignation.
La possibilité de sauver l'entreprise : le dépôt de bilan. L'impossibilité de sauver l'entreprise : la liquidation judiciaire.
Pour les dirigeants de l'entreprise, les conséquences de la liquidation judiciaire sont simples mais massives : ils ne peuvent plus exercer d'activité artisanale, commerciale, libérale, indépendante. Le liquidateur engage y compris leur patrimoine selon la forme juridique de l'entreprise.
Les rémunérations de toute nature dues aux salariés ou aux apprentis de l'entreprise. Les indemnités dues lors de la rupture du contrat de travail. L'intéressement et la participation salariale. Les indemnités allouées aux victimes d'accident du travail ou de maladie professionnelle.
En cas de procédure de liquidation judiciaire
En cas de liquidation judiciaire, la désignation du liquidateur revient au Tribunal qui aura rendu le jugement d'ouverture qui met en route la procédure Le dirigeant de l'entreprise est dessaisi de ses fonctions au profit du liquidateur.
Lorsqu'il est éligible, le travailleur indépendant dont l'entreprise a fait l'objet d'une liquidation judiciaire doit s'inscrire à Pôle emploi dans les 12 mois. Qui suivent la date de la liquidation judiciaire. Par la suite, il pourra prétendre à une allocation chômage de 800 euros par mois pour une durée de 6 mois.
Dès que cet état est constaté, l'entreprise doit obligatoirement, dans un délai de 45 jours, déposer une déclaration (appelée dépôt de bilan) auprès du tribunal de commerce ou du tribunal judiciaire.
Ainsi, la déclaration de dépôt de bilan entraîne la convocation du représentant légal de l'entreprise auprès du tribunal compétent dans un délai de 15 jours suivant la date de dépôt de la cessation de paiement. Cette entrevue permettra au juge de trancher quant à la procédure à venir dans les locaux de l'entreprise.
Le dépôt de bilan intervient lorsque l'entreprise fait face à des impayés, ne peut plus honorer ses dettes échues, ne peut plus verser les salaires, n'a plus de trésorerie disponible et plus aucune possibilité de crédit.
SARL. Le gérant de la société convoque tous les associés en assemblée générale pour décider de la dissolution volontaire de la société et nommer un liquidateur amiable. Le liquidateur amiable est nommé à la majorité des parts +1 part.
Coût de la fermeture d'une société constitué par les formalités légales. La fermeture d'une société occasionne un coût qui avoisine les 550 € en moyenne. Ces frais sont, en réalité, payés en deux temps : lors de la dissolution de la société, puis lors de sa liquidation.