En effet, c'est Théramène, qui connaît bien Hippolyte, qui raconte sa mort à Thésée, le père du jeune homme. Théramène est locuteur et narrateur. Le récit est raconté à la première personne.
Acte IV. Œnone, qui craint que sa maîtresse ne se donne la mort, déclare à Thésée qu'Hippolyte a tenté de séduire Phèdre. Thésée bannit Hippolyte et prie le dieu Neptune (Poséidon) de le tuer.
Hippolyte part en exil sur son char le long de la côte de Trézène. Il voit alors sortir de l'écume blanche des flots un monstre à forme de taureau et de serpent qui affole les chevaux. Incontrôlables, ceux-ci s'emballent et traînent Hippolyte sur les rochers où il trouve la mort.
Dès sa première apparition sur scène, Phèdre veut mourir pour échapper à sa passion dévorante et interdite. Oenone, sa vieille nourrice, qui a peur pour elle, décide de la faire renoncer à ses noirs projets et réussit à la convaincre de la laisser mentir à Thésée .
Thésée accuse son fils de l'avoir trahi mais sans jamais lui donner l'occasion de se défendre. Les sentiments que ressent le père à l'égard du fils sont extrêmement violents. Thésée ici fait preuve d'orgueil car il voit en son fils un adversaire potentiel : plus jeune que lui et plus fort.
Panope, une des femmes au service de Phèdre, annonce que Thésée est mort et qu'une compétition est ouverte entre les partisans du fils de Phèdre (qui n'est pas nommé), les partisans d'Hippolyte et les partisans d'un frère d'Aricie (pas nommé non plus) pour la succession au trône.
Hippolyte prétend aller chercher son père mais à vrai dire il fuit devant l'amour qu'il éprouve pour Aricie. C'est un amour réciproque mais également interdit parce qu' Aricie est l'ennemie de son père à cause de ses ancêtres.
La tragédie a une vocation morale en ceci qu'elle doit aider le spectateur à se libérer de ses passions par l'effet d'une purgation (catharsis) : cela ne sera possible que s'il éprouve pitié et terreur devant le comportement excessif et funeste des personnages, comme c'est le cas lorsqu'il se retrouve témoin de la ...
Elle tombe amoureuse de son beau-fils, Hippolyte. La raison de cet amour est donnée par Pierre Grimal. Hippolyte honore Artémis tandis qu'il méprise Aphrodite. Cette dernière, pour se venger, suscite chez Phèdre cette passion coupable.
Phèdre porte à la fois le poids de la culpabilité maternelle et des remords d'éprouver un amour incestueux. Elle souffre également de la jalousie envers une rivale plus jeune qu'elle , la belle Aricie dont Hippolyte est amoureux.
Théramène, le précepteur d'Hippolyte, rapporte à Thésée, qui comprend son erreur, le récit de la mort de son fils. S'élève à gros bouillons une montagne humide ; L'onde approche, se brise, et vomit à nos yeux, Parmi des flots d'écume, un monstre furieux.
Contrairement à Euripide dans Hippolyte porte-couronne, Racine fait mourir Phèdre à la fin de la pièce, sur scène : elle a donc eu le temps d'apprendre la mort d'Hippolyte. Le personnage de Phèdre est l'un des plus remarquables des tragédies de Racine.
Selon la mythologie, il doit fuir à Scyros pour échapper à Ménesthée, usurpateur d'Athènes, mais y est tué par le roi Lycomède.
Aux prises avec la fatalité, Phèdre ne peut échapper ni à son amour, ni à l'issue tragique de la pièce. Elle fait face à un dilemme qui exclut toute issue heureuse : garder son secret et souffrir, ou l'avouer et mourir.
Combattant près du héros athénien, Antiope y aurait trouvé la mort de la main d'une Amazone, une certaine Molpadia. C'est après ce décès d'Antiope que Thésée aurait épousé Phèdre.
La malédiction d'Aphrodite s'abat à nouveau sur la famille de Minos : Phèdre tombe amoureuse d'Hippolyte. C'est une passion incontrôlable et contre-nature, puisqu'il s'agit de son beau-fils.
Les dernières paroles d'Hippolyte sont des paroles d'amour et de paix, ce qui rend sa mort encore plus tragique : "Le ciel, dit-il, m'arrache une innocente vie/ Prends soin après ma mort de la triste Aricie/ Cher ami, si mon père un jour désabusé/ Plaint le malheur d'un fils faussement accusé/ Pour apaiser mon sang et ...
La mort de Phèdre n'est pas une mort impossible à voir, comme celle d'Hippolyte. Elle a pris le poison avant d'arriver sur scène. Cette mort devient pathétique, car elle se fait sous les yeux du spectateur. Après sa mort, Thésée ne parle que de son fils Hippolyte et des hommages qu'il doit lui rendre.
Phèdre n'est pas une femme mûre, éprise d'un petit jeune homme. Les deux enfants qu'elle a de Thésée sont encore au berceau. Si elle est plus âgée qu'Hippolyte, ce n'est que de bien peu d'années43. 44 T.
Cette souffrance est d'abord liée à un amour non réciproque et impossible. En effet, Hyppolite est le fils de Thésée, qui lui-même est le mari de Phèdre. L'horreur de cet inceste est soulignée par Phèdre elle-même au vers 33, avec l'emploi du verbe « ose ».
Hippolyte veut partir, car il est amoureux d'Aricie, une prisonnière qui appartient à un clan ennemi. Phèdre avoue à sa suivante, Œnone, sa passion pour son beau-fils. Celle-ci la pousse à révéler ses sentiments, puisqu'elle est veuve à présent.
Dans ses rêves, ils sont libres de s'aimer. L'aimant passionnément, elle ferait même mieux que sa propre sœur : "dans ce dessein je l'aurais devancée. / L'amour m'en eût d'abord inspiré la pensée." Elle avoue ici que l'amour ne l'a pas inspirée pour Thésée, son époux.
Certe Phèdre est coupable. Elle est coupable d'un amour incestueux envers Hippolyte qui est le fils de Thésée, donc son beau fils. Elle est coupable d'avoir parler à Oenone de cet amour, qu'elle qualifie elle même de « coupable », qui la fait tant souffrir : « Je te laisse trop voir mes honteuse douleurs ».
Un amour intense et obsessionnel, qui devient le pivot et le but unique d'une existence, mérite ainsi d'être caractérisé comme une passion dans le sens où l'individu ne peut lutter contre des sentiments encore accrus par les obstacles ou l'interdit.
Pour preuve de son innocence, Hippolyte lui révèle qu'il aime Aricie. Thésée ne le croit pas. Honteuse et repentante, Phèdre accourt pour lui révéler la vérité. Mais elle apprend par la bouche d'Œnone qu'Hippolyte aime Aricie.