La Commune de Paris, période insurrectionnelle durant laquelle les Parisiens furent maîtres de la capitale, a duré 72 jours, du 18 mars au 28 mai 1871, avant d'être violemment combattue par le gouvernement républicain lors de la Semaine sanglante. Elle est aujourd'hui un mythe fondateur pour les mouvements de gauche.
La Commune n'a pas disposé d'armée au sens strict. Ses rangs étaient composés d'une part de gardes nationaux, qui prirent le nom de fédérés quand se constitua la Fédération de la garde nationale, et, d'autre part, surtout dans les derniers jours de mai, d'hommes du peuple désireux de défendre la République de Paris.
Réfugié à Versailles, Thiers entend terrasser cette « République de Paris ». Le 21 mai 1871, les troupes versaillaises conduites par les généraux Mac Mahon et Galliffet entrent dans la ville pour la reprendre aux insurgés. C'est le début de la « Semaine sanglante ».
Le 18 mars 1871, une émeute éclate à Paris, sur la butte Montmartre. Adolphe Thiers, chef du gouvernement provisoire de la République, renonce à la réprimer et s'enfuit à Versailles avec tous les corps constitués. C'est l'amorce de la « Commune ».
Face au déchaînement de violence, les Communards ripostent le 24 mai 1871 en sortant de sa prison l'archevêque Monseigneur Darboy et en le fusillant avec quatre autres ecclésiastiques et un badaud malchanceux.
Pourquoi les parisiens se sont-ils révoltés en 1871 ? L'hiver 1870-1871 de la guerre franco-allemande semble décisif. Le 18 septembre 1870, les Prussiens assiègent la capitale. Le manque de ravitaillement commence à se faire sentir et les Prussiens bombardent la ville dès janvier 1871.
La Commune de Paris est écrasée durant la « Semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871, pendant laquelle près de 20 000 Communards trouvent la mort. Les survivants sont souvent déportés. Une loi d'amnistie est votée en 1880.
L'insurgé-type de 1871 est un travailleur parisien, un homme d'une trentaine d'années. Parmi ces insurgés, on rencontre principalement les ouvriers du bâtiment, les journaliers, et les travailleurs du métal, ouvriers d'ateliers ou de petites fabriques. Ils forment respectivement 17 %, 16 % et 10 % du total.
Adolphe Thiers réprimant la Commune.
Le 19 juillet 1870, la France de Napoléon III entre en guerre contre la Prusse de Guillaume Ier, alliée à plusieurs états allemands. Ce conflit va provoquer en quelques mois la chute du Second Empire et favoriser la proclamation de la IIIe République le 4 septembre 1870.
Un communard ou cardinal est un apéritif semblable au kir où un vin rouge remplace le vin blanc. Il prend son nom du patois bourguignon où le cassis était appelé « le commun ».
Les communards (nom donné aux révolutionnaires qui participèrent à la Commune) s'opposent à l'Assemblée nationale, installée à Versailles, et à Adolphe Thiers. Ils s'installent à Paris et forment de nombreuses barricades qui s'opposent aux troupes versaillaises.
Dans le cimetière du Père-Lachaise, le mur des Fédérés est sans doute l'un des plus importants lieu de mémoire de la Commune de Paris, symbole de lutte pour les libertés. Après les évènements de la rue Haxo, les Communards durent se retrancher dans le cimetière du Père-Lachaise, dernier bastion de l'insurrection.
II L'échec de la Commune : le refus de mesures extraordinaires, de compromis et la supériorité militaire des versaillais 2.1 ) L'impossible compromis et le refus de mesures exceptionnelles Certains membres du comité central de la Commune, des maires, quelques députés ont longtemps cherché un compromis avec les forces ...
La paix, signée le 10 mai 1871, confirme les préliminaires : cession à l'Allemagne de l'Alsace et du nord-est du plateau lorrain, y compris la vallée de la Moselle (Thionville et Metz), mais à l'exclusion de Briey (Bismarck ayant appris trop tard la valeur du gisement ferrifère), de Château-Salins et de l' ...
Les défaites militaires s'accumulent très vite pour la France. Mal organisée, l'armée prend du temps à se mettre en place et s'agglutine sur les frontières entre les deux pays. Napoléon III, malade et fatigué, tient tout de même à être sur le devant de la scène et à rester dans son rôle de chef des armées.
Déportation. Embarquée, à Saint-Martin-de-Ré, sur le Virginie le 9 août 1873 pour être déportée en Nouvelle-Calédonie, Louise Michel arrive sur l'île après quatre mois de voyage le 8 décembre et est débarquée à la presqu'île de Ducos le 13 décembre.
Au fil des ans, Louise Michel est devenue la figure unique et emblématique du combat féministe des Communardes, ce qui est totalement injustifié. Si ses propos sont ceux d'une féministe, son combat est celui d'un soldat : ce qu'elle fut durant toute la Commune.
L'engagement de Louise Michel dans la Commune s'inscrit dans la continuité de son combat politique sous le Second Empire et de son travail d'institutrice au service de l'émancipation morale et intellectuelle des Parisiens les plus pauvres et en faveur de l'éducation des filles.
Le 10 mai 1871, Jules Favre et Adolphe Thiers concluent au nom de la France un traité de paix avec l'Allemagne à l'hôtel du Cygne, à Francfort (Allemagne). Ce traité met fin à la guerre franco-prussienne enclenchée le 19 juillet 1870 par les maladresses de Napoléon III et de son gouvernement.
Pionnière de la défense des droits des femmes et de leur émancipation, elle écrit : "Esclave est le prolétaire, esclave entre tous est la femme du prolétaire". Elle se fait aussi connaître par ses écrits. Depuis sa jeunesse elle écrit des poèmes sous le pseudonyme d'Enjolras.
Fille illégitime du fils d'un châtelain et d'une servante, élevée par ses grands-parents en Haute-Marne, Louise Michel (1830-1905) fait partie des rares femmes à s'être vue attribuer le nom d'une station de métro à Paris.
La mairie a pour principale mission de satisfaire les besoins quotidiens de la population. Ses attributions sont multiples : état-civil, urbanisme et logement, écoles et équipements, activités culturelles, santé et aide sociale, police …
Tentative à implications révolutionnaires, faite par les ouvriers à Paris après l'insurrection du 18 mars 1871, pour assurer, dans un cadre municipal et sans recours à l'État, la gestion des affaires publiques.