En 2017, cette proportion s'élève à 26 % chez les filles, contre 24 % de garçons. Par ailleurs, pour 7 % des collégiens, le nombre d'atteintes déclaré peut s'apparenter à du « cyberharcèlement ». Là encore, il est davantage subi par les filles (8 % contre 6 % pour les garçons).
78% croient que les femmes sont plus susceptibles d'être victimes de harcèlement en ligne que les hommes… or, chez les adultes, la proportion de victimes de harcèlement est aussi élevée chez les femmes que chez les hommes (59%).
Les enfants les plus vulnérables ont plus de risques de subir un harcèlement. Ce sont souvent des enfants issus de communautés marginalisées ou de familles pauvres, présentant une identité de genre différente, handicapés ou encore migrants ou réfugiés. Le harcèlement peut avoir lieu en personne ou en ligne.
Si vous subissez des violences verbales, physiques et/ou morales de façon répétée (bousculades, vols, surnoms méchants, insultes, moqueries, rejets…), vous êtes victime de harcèlement. Lorsque ces mêmes faits se déroulent sur les réseaux sociaux, par SMS ou par mail, on parle alors de cyberharcèlement.
Les jeunes sont particulièrement touchés puisque 47% des 18-24 ans déclarent avoir déjà subi un acte de violence verbale, physique ou psychologique répété et continu dans le contexte scolaire.
les harcelés harceleurs
- Ils représentent une minorité des élèves auteurs de harcèlement. Leurs conduites sont parfois inquiétantes. En consultation, ils apparaissent souvent perdus car ils ne comprennent rien de ce qui leur arrive.
Plusieurs enquêtes ont révélé que les victimes de harcèlement réunissent en général quelques caractéristiques telles qu'une faible estime de soi, de la timidité, un sentiment de faible auto-efficacité (« je ne vais pas m'en sortir »), de l'instabilité émotionnelle ou encore de la passivité.
Il y a harcèlement moral si les trois éléments constitutifs de cette infraction sont réunis, à savoir : la répétition des faits, l'intention de l'auteur de nuire à la victime et les conséquences des faits sur la santé de cette dernière ; Les faits doivent être répétés au moins deux fois.
Ainsi, ils se caractérisent par un manque d'empathie , par le fait de faire passer leur propre intérêt avant la cohésion avec les autres, d'être peu enclins à faire des efforts à l'égard d'autrui, à être peu coopératifs, inamicaux ou soupçonneux.
La peur de représailles, une des causes du silence des victimes. L'une des raisons pour lesquelles les victimes ne parlent pas du harcèlement qu'elles subissent est la peur de représailles de la part de l'auteur. La victime voit ce dernier comme une personne instable, capable de tout.
À l'origine, elle se trouve dans la même situation stressante que les autres, mais s'en distancie mentalement, ce qui la rend plus vulnérable encore. Elle en devient une victime facile pour ceux qui, en raison du stress, cherchaient un « souffre-douleur ».
Parmi les caractéristiques susceptibles d'entraîner la stigmatisation, l'Éducation nationale retient ainsi l'apparence physique, l'orientation sexuelle, un handicap, ou bien encore l'appartenance à un groupe social minoritaire au sein de l'établissement.
Le cyberharcèlement, est le plus fréquent des harcèlements.
L'élève harcelé devient assez rarement harceleur. Mais par contre, dans le groupe, des agglomérats d'harceleurs peuvent devenir de plus en plus nombreux. C'est-à-dire, deux harceleurs attaquent un fragile, et donc d'autres, par crainte et par peur du harceleur, vont venir aider le harceleur à harceler.
Type de harcèlement au travail, quels sont-ils ? Harceleurs, personnalités toxiques, persécuteurs… ils portent des noms très évocateurs et trouvent leur place dans un grand nombre d'entreprises, causant des dommages en termes de productivité et se présentant comme de véritables menaces pour l'ensemble des salariés.
L'emprise du harceleur passe par la culpabilisation de sa victime qu'il s'agit d'amener insidieusement à penser qu'elle est responsable de ce qui lui arrive, à considérer qu'elle est tout le moins pour quelque chose, qu'elle le mérite. La victime exprime sa souffrance tout en se sentant coupable intérieurement.
Les premières définitions du harcèlement scolaire sont proposées dans les années 1970 par deux psychologues scandinaves : Anatol Pikas et Dan Olweus.
A l'issue de l'entretien avec le proviseur, plusieurs sanctions de la part de l'école sont envisageables pour condamner l'attitude d'un enfant harceleur : le blâme, l'avertissement de conduite, les mesures de responsabilisation, l'exclusion temporaire et définitive.
Adopter l'indifférence
Comme dit le dicton "Le silence, c'est le mépris", l'indifférence peut être une arme efficace face à un harceleur. Une attitude froide et distante montre à votre agresseur qu'il n'a pas d'emprise sur vous, qu'il n'est finalement rien.
P. Heinemann, psychiatre suédois, en 1973 puis D. Olweus, psychologue norvégien, dans les années 1990 ont effectué les premiers travaux. Ils ont imposé le mot « bullying », ou « school bullying » lorsque l'école est le cadre du harcèlement.