Baudelaire utilise le mot « spleen » pour son titre de la première section, « Spleen et Idéal », la plus longue du recueil avec 98 poèmes. Le terme apparaît également dans les titres de quatre poèmes (les quatre « Spleen »), mais sans jamais s'intégrer dans les vers d'une poésie.
Le spleen baudelairien désigne une profonde mélancolie née du mal de vivre, que Charles Baudelaire exprime dans plusieurs poèmes de son recueil Les Fleurs du mal. Quoiqu'il l'associe, discrètement, pour qui veut le lire, non pas à un véritable mal mais plutôt à une rage de vivre.
Cette métaphore est utilisée, par exemple, à propos du poète lui-même (« L'Ennemi ») ou pour évoquer la femme aimée (« Ciel brouillé ») : « Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage, Traversé çà et là par de brillants soleils. » (« L'Ennemi », « Spleen et idéal », X.)
Paysage triste, cauchemar, promenade sentimentale, images de mort imminente : le Spleen de Baudelaire imprègne ses créations poétiques . Il peut aussi apparaître comme une sorte de plongée dans des ténèbres, une chute vertigineuse vers des gouffres amers et le poète se sent toucher le fond.
Spleen est un anglicisme qui désigne l'ennui de toutes choses, une mélancolie profonde, voire un certain dégoût de la vie. Exemple : J'ai le spleen et je crois que je ne sais même pas pourquoi. Je me sens lasse et nostalgique de quelque chose que je n'identifie pas.
Le mot spleen, d'origine anglaise, semble avoir été employé en France à l'époque de Denis Diderot, vers 1760, au moment où le père Hoop, écossais de ses amis, lui décrit le mal tenace qui l'habite : « je n'ai jamais la tête libre.
État affectif, plus ou moins durable, de mélancolie sans cause apparente et pouvant aller de l'ennui, la tristesse vague au dégoût de l'existence. Synon. fam. bourdon2, cafard1; dépression, ennui, hypocondrie, langueur, neurasthénie.
Le spleen est un mot anglais qui évoque une mélancolie, un ennui. Avec Baudelaire, le terme Spleen prend une tournure plus profonde. Il s'agit d'un mal de vivre, d'un désespoir, d'une angoisse oppressante, d'une angoisse existentielle.
La tristesse, la mélancolie, la colère parfois la haine peuvent être inconscientes. Elles peuvent devenir spleen uniquement quand le sujet s'en empare et décide d'y trouver un sens tant bien que mal. En somme, le spleen pousse à la réflexion – parfois basses – sur soi comme sur ce qui nous entoure.
C'est un échec, le Spleen est le plus fort. Alors Baudelaire, sans se décourager, se tourne vers d'autres moyens d'évasion. D'abord le spectacle de la ville et l'observation de ses contemporains (Tableaux Parisiens). Puis il a recours aux « paradis artificiels » (Le Vin), ou au vice.
On considère Baudelaire comme un héritier du romantisme et un précurseur du symbolisme. De Musset, il hérite du « mal du siècle », de « l'ennui », du « vague des passions », ainsi que d'une attirance pour la maladie et les affres de la création poétique.
Baudelaire assigne à la volonté et à la raison une place plus importante qu'à la spontanéité affective dans sa con- ception de la création artistique; en cela il se trouve à l'op- posé de l'esthétique romantique.
Littéraire. Transformation de la réalité banale en une fiction poétique, miraculeuse : L'alchimie du verbe, de la douleur.
littéraire Mélancolie sans cause apparente, caractérisée par le dégoût de toute chose. ➙ ennui ; cafard, vague à l'âme. « Spleen et Idéal » (de Baudelaire ; partie des Fleurs du mal). déf.
On désigne par ce terme un poète qui se sent incompris et mis au banc de sa propre société. Les « poètes maudits » font partie du mouvement dit « symboliste ». Pour se démarquer, ils rompent avec l'esthétique classique et romantique pour appliquer leurs propres codes à l'art poétique.
Baudelaire pense que la souffrance donne naissance à la poésie. Cet art, produit par les hommes, qui est le fruit d'une multitude de sentiments, dont l'un d'entre eux est la souffrance. Cet état physique ou mental de quelqu'un éprouvant une douleur est souvent remis en question par rapport à la poésie.
« Les Fleurs du mal » est un mélange détonant : cadeau empoisonné. Les fleurs viennent du mal. Cela signifie qu'il va parler du mal alors que le mot fleur signifie qu'à partir du mal, il va rechercher, cultiver quelque chose de bon. Baudelaire fait le constat que l'homme est enfoncé dans le mal.
Une des sections du recueil Les fleurs du mal a pour titre « La Mort » et est composé des poèmes suivants : « La mort des amants » (CXXI), « La mort des pauvres » (CXXII) et « La mort des artistes », tandis que le dernier chapitre (CXXVI) « Le Voyage » s'achève sur une invocation de la mort : « Ô Mort, vieux capitaine ...
Lire Baudelaire, c'est entreprendre un voyage au cœur de ses propres sensations, de ses souvenirs olfactifs, musicaux et sentimentaux. Ses poèmes constituent une célébration du passé, qu'il prenne la forme d'un Paris disparu, d'un tableau découvert, d'une femme aimée ou d'un pays visité.
Le poète donne une valeur allégorique au monde qui l'entoure. D'une façon plus générale, à travers l'évocation poétique d'un objet, se dessine une allégorie : le monde quotidien devient alors réflexion sur la condition humaine. Ainsi « L'Horloge » que décrit Baudelaire dans un de ses poèmes, n'est plus un simple objet.
Quelle est cette langueur qui pénètre mon coeur ? ô bruit doux de la pluie par terre et sur les toits ! Pour un coeur qui s'ennuie ô le chant de la pluie ! Il pleure sans raison dans ce coeur qui s'écoeure.
Dépression intense caractérisée par un ralentissement psychomoteur, une tristesse avec douleur morale et et idées de suicide, et constituant notamment l'une des phases du trouble bipolaire.
L'assonance nasale en « an » ( « changée en un cachot », « Espérance », « s'en va battant », « se cognant » ) fait entendre les sonorités du spleen, celles d'une plainte languissante et persistante. Le Spleen apparaît comme une force qui dissout et fait disparaître le poète.
Sentiment d'amertume mêlée d'irritation : Il évoque avec aigreur cet échec peu glorieux. 3. Sensation aigre ou amère ressentie au niveau de la bouche et provenant souvent d'une hyperacidité.