Si les deux voyelles doivent être prononcées d'une seule émission de voix, on dit qu'il y a synérèse ; si au contraire on les sépare, on dit qu'il y a diérèse. Ces divergences s'expliquent par le latin et par l'histoire de la langue.
diérèse. 1. Prononciation en deux syllabes d'une séquence qui comporte deux sons formant habituellement une seule syllabe (par exemple « nuage » [nɥaʒ] prononcé [nyaʒ]). [En versification française, la diérèse est de règle lorsque le i est précédé de deux consonnes, dont la seconde est r ou l.
Lorsque deux voyelles sont placées côte à côte et comptent pour une seule syllabe, c'est une synérèse. exemple : Dieu / que / l'Hé / bron / con / nait, / Dieu / que / Cé / dar / a / dor(e). Ici la synérèse permet le respect de l'alexandrin. Dieu est compté à deux reprises comme une seule syllabe.
Dans la versification, on applique la diérèse ou la synérèse parmi les procédés qui visent à obtenir le nombre nécessaire de syllabes dans les vers.
Des mots que nous prononçons avec i consonne sont prononcés en vers avec i voyelle : on dit qu'on fait la diérèse; ainsi nation fait en prose deux syllabes, et en vers trois : na-ti-on. H.
La synérèse s'oppose au phénomène appelé diérèse, c'est-à-dire la prononciation des voyelles dans la même position avec un hiatus entre elles ou l'hiatus étant éliminé par l'introduction d'une semi-consonne ou d'un coup de glotte.
Un vers de dix syllabes est appelé décasyllabe. Un vers de onze syllabes est appelé hendécasyllabe. Un vers de douze syllabes est appelé dodécasyllabe ou alexandrin. Un vers de plus de douze syllabes est appelé vers libre.
Il y a un enjambement et un rejet lorsque les mots qui complètent le sens d'un vers se trouvent au vers suivant.
Si un vers se poursuit dans le vers suivant de manière complètement indistincte, on parle d'enjambement. Rejet au vers suivant d'un ou plusieurs mots nécessaires au sens du premier. Si le vers se termine par le sens et la grammaire au début du vers suivant, on parle de rejet.
I) Hiatus & euphonie : 🔹 L'hiatus est la succession de deux voyelles prononcées dans deux syllabes différentes, soit à l'intérieur d'un mot (oasis, déhanché, coordination...), soit à la limite de deux mots, c'est-à-dire à la fin d'un mot et au début du suivant.
En poésie, pour compter les syllabes d'un vers, il faut prendre en compte la règle dite des e muets. On compte le e lorsqu'il est placé devant une consonne et on ne le compte pas lorsqu'il est placé devant une voyelle, ou bien lorsqu'il est en fin de vers.
❯ On parle de rejet quand un groupe syntaxique se termine au début du vers suivant. Cela crée un effet de rupture. ❯ On parle de contre‑rejet quand un groupe syntaxique débute à la fin d'un vers et se poursuit sur le suivant.
La césure correspond à une pause ou à un arrêt dans un vers dont elle ne doit pas briser le sens. La césure marque le rythme du poème. Dans le cas des alexandrins classiques, la césure peut être au même endroit que l'hémistiche.
Inspiré de la poésie provençale et italienne du XVIème siècle, le sonnet est une forme fixe de quatorze vers, composée de deux quatrains et de deux tercets (rassemblés parfois en un sizain).
Une strophe formée de quatre vers est appelée quatrain. Une strophe formée de cinq vers est appelée quintil.
Le nom de ce vers provient d'un poème du Roman d'Alexandre composé par Lambert le Tort et dont tous les vers sont composés de 12 syllabes, sans qu'on puisse savoir si c'est en référence au nom de son héros, Alexandre le Grand, ou bien d'Alexandre de Bernay, continuateur de Lambert le Tort et son éditeur.
Un monostique est, comme l'indiquent les deux racines grecques qui le composent, une strophe d'un seul vers. Ce terme s'emploie aussi comme adjectif. La variante monostiche est utilisée par de nombreux auteurs ainsi que par des universitaires compétents en linguistique.
quatre syllabes : tétrasyllabe ou quadrisyllabe. cinq syllabes : pentasyllabe. six syllabes : hexasyllabe. sept syllabes : heptasyllabe.
Le nom incipit (du verbe latin incipere : « commencer », et prononcé /ɛ̃. si.
hémistiche
Moitié d'un vers (particulièrement de l'alexandrin) marquée par un repos ou par une césure.
Cette notion s'appuie souvent sur l'idée qu'un vers de 13 syllabes serait un faux alexandrin ou du moins un alexandrin faussé, avec une syllabe de trop comme il en manquerait une au vers de 11 syllabes.
synérèse
Fusion de deux voyelles contiguës en une seule syllabe, la première devenant une semi-voyelle (par exemple souhait [su∊] prononcé [sw∊]).
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, / Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. Ces vers sont les deux premiers de « Demain, dès l'aube », poème de Victor Hugo dédié à sa fille Léopoldine décédée.
Il existe trois types principaux de vers de terre : les vers de compost ou de surface (les épigés), les vers de terre (les anéciques) et les vers qui vivent dans la terre (les endogés).
- une strophe de 2 vers s'appelle un distique - une strophe de 3 vers s'appelle un tercet - une strophe de 4 vers s'appelle un quatrain - une strophe de 5 vers s'appelle un quintil - une strophe de 6 vers s'appelle un sizain - une strophe de 8 vers s'appelle un huitain - une strophe de 10 vers s'appelle un dizain → Un ...