La liberté est un des concepts fondamentaux de la philosophie kantienne. Elle se définit comme une Idée cosmologique résultant de l'élévation à l'inconditionné de la catégorie de causalité.
Pour Kant, la liberté, ne pouvant être démontrée, doit être postulée afin que la morale soit possible. En effet, seul un être libre peut choisir entre le Bien et le Mal : pour devoir, il faut d'abord pouvoir. Réciproquement, selon Kant, seul un être moral peut être libre : la liberté est alors synonyme d'autonomie.
Kant et la religion : La thèse de l'espérance et du règne des fins. – Et cette question concerne l'espérance religieuse. – Or, Kant souligne ici, que Dieu, la liberté et l'immortalité, loin d'être démontrable sont des postulats, des hypothèses exigées par la raison pratique.
Souvent, on assimile la liberté à la possibilité de faire tout ce que l'on veut sans limite naturelle ou conventionnelle. Ainsi, être libre signifie ne pas être soumis à une volonté autre, ni à une contrainte extérieure. L'esclave n'est pas libre, car tout ce qu'il peut faire dépend de la volonté de son maître.
Selon la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, « la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits ».
« La liberté consiste moins à faire sa volonté qu'à n'être pas soumis à celle d'autrui ; elle consiste encore à ne pas soumettre la volonté d'autrui à la nôtre ».
La Convention protège :
la liberté d'expression. la liberté de pensée, de conscience et de religion. le droit de vote et d'être candidat à des élections.
En septembre 1944, Jean-Paul Sartre redéfinit le sens de l'idée de liberté. En pleine guerre, en pleine crise, c'est pourtant là selon lui que l'Homme est le plus libre. C'est dans la solitude qu'il a le plus conscience des autres, et qu'il peut concevoir une véritable démocratie égalitaire.
Ainsi : La « liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » (art. 4 de la Déclaration des droits de l'homme), ce qui implique la possibilité de « faire tout ce qui n'est point interdit, comme ne pas faire ce qui n'est point obligatoire » (art.
Qui a le pouvoir d'agir, de se déterminer à sa guise : Être libre de ses décisions. 5. Qui n'est soumis à aucune contrainte, à aucun contrôle, à aucune restriction : Avoir la libre disposition d'un bien.
Kant nous dit donc que nous sommes libres uniquement quand nous agissons moralement, c'est-à-dire indépendamment de toute inclination sensible. Il s'agit d'une propriété de la causalité des êtres raisonnables de pouvoir agir indépendamment de toute cause déterminante étrangère à elle.
La morale de Kant est donc résolument rationnelle : « Le devoir, écrit-il, est la nécessité d'accomplir une action par respect pour la loi. » (ibid., p. 26) Seul un être raisonnable en effet peut agir en faisant abstraction de ses inclinations, voire en les contredisant.
Kant (1724-1804) : un philosophe et une œuvre. Le philosophe ne doit pas se déterminer par rapport à Dieu mais par rapport à l'homme. Ce n'est pas la foi mais la raison qui peut procurer à l'homme la liberté. La morale doit donc se libérer de toute référence (comme les Eglises) extérieures à la raison humaine.
La liberté s'oppose en général au déterminisme, au fatalisme et à toute « pensée qui soutient la doctrine selon laquelle les êtres naturels sont soumis à une nécessité stricte qui les détermine entièrement et selon laquelle la volonté humaine n'est pas libre ».
De nos jours, on l'appelle souvent « liberté morale », et le Vocabulaire de la Société Française de Philosophie en donne la définition suivante : « Etat de l'être humain qui réalise dans ses actes sa vraie nature, considérée comme essentiellement caractérisée par la raison et la moralité.
Notre liberté n'est qu'une illusion. Nous nous croyons libres parce que nous ignorons les causes qui nous déterminent. C'est le discours de Spinoza pour qui l'Homme n'est qu'un élément de la nature semblable aux autres, soumis aux mêmes lois.
« La liberté des uns s'arrête où commence celle des autres » variante de l'article IV de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 : « La liberté consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ».
C'est ce qu'on appelle en philosophie la liberté d'indifférence, et Descartes disait « c'est le plus bas degré de la liberté de l'Homme ». L'Homme est effectivement libre, il se détermine à choisir quitte à ce que ces choix là se révèlent être des erreurs. Mais il ne faut pas s'engager pour s'engager.
Les notions de liberté, d'égalité et de fraternité n'ont pas été inventées par la Révolution. Le rapprochement des concepts de liberté et d'égalité est fréquent sous les Lumières, en particulier chez Rousseau et chez Locke.
Le premier type de liberté est la “liberté par rapport à”, une liberté par rapport aux contraintes de la société. La deuxième est la “liberté de (faire)”, une liberté de faire ce que nous voulons faire.
le sentiment de la liberté peut naître de l'allègement des contraintes sociales, par exemple dans le temps festif (consommation excessive, démesurée), par opposition au temps ouvré (travail et production).
La liberté selon Calliclès
Calliclès considère qu'un individu vraiment libre est celui qui jouit sans entraves et satisfait tous ses désirs. Calliclès s'empresse alors de : « Vivre dans la jouissance, [d']éprouver toutes les formes de désirs et [de] les assouvir ».