Finalement, la notion de « main invisible » repose fondamentalement sur le principe d'un équilibre naturel résultant du jeu de tous les acteurs de l'économie en présence et de la confrontation de leurs intérêts, sans qu'aucune intervention régulatrice ne soit nécessaire.
La théorie du commerce international de Smith s'appelle la théorie des avantages absolus. Il montre que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production pour laquelle il a un avantage compétitif absolu vis-à-vis des autres, et à échanger ensuite sa production.
Le premier constat est qu'Adam Smith n'a employé que trois fois l'expression " main invisible " dans l'ensemble de son oeuvre publié, qui rassemble un traité de philosophie morale, la Théorie des sentiments moraux (1759) [3][3]Désormais abrégée en TSM., un essai sur l'origine du langage (Considerations Concerning the ...
Il développe une théorie de la valeur : selon lui, le prix d'échange d'un bien n'est pas déterminé par son utilité. A titre d'exemple, l'eau ne coûte pas cher, pourtant on en a besoin tous les jours.
« Main invisible », concept repris par les néoclassiques. L'école néoclassique reprend le terme de main invisible dans le modèle de concurrence pure et parfaite (et tous les modèles dont le cadre institutionnel est fait d'agents preneurs de prix et d'un centralisateur bénévole faiseur de prix).
Cela englobe la protection des droits de propriété, la réglementation afin d'éviter la fraude et les monopoles, ainsi que la mise en place de certains services publics. À LIRE AUSSI Ne sous-estimez jamais les ÉcossaisCette théorie de la main invisible a joué un rôle essentiel dans l'essor du libéralisme économique.
Critiques et Limites
Par exemple, elle ne tient pas compte des externalités, comme la pollution, où les coûts ou les bénéfices ne sont pas reflétés dans les prix du marché. De plus, l'absence de concurrence parfaite et les asymétries d'information peuvent entraver le fonctionnement efficace de la main invisible.
La théorie propose donc un cadre simple et rigoureux qui facilite la prise de décision dans des cas concrets. Une théorie peut être invalidée par un revirement de jurisprudence ou par une loi contraire. En ce sens, les théories sont des énoncés simples et portent sur des champs très limités du droit.
b) La théorie du profit et de l'accumulation du capital
« Déterminer les lois de la répartition, voilà le principal problème en économie politique », écrit Ricardo dans son avant-propos.
C'est ce que la postérité a retenu sous le nom de "mécanisme de la main invisible", expression célèbre qu'Adam Smith n'utilise pourtant qu'une fois dans son œuvre. L'État n'a donc pas à intervenir sur le marché puisque celui-ci se régule naturellement.
L'essence du capitalisme est la recherche du profit. Adam Smith, philosophe du XVIIIe siècle et père de l'économie moderne, l'a dit : «Ce n'est pas de la bienveillance du boucher, du brasseur ou du boulanger que nous attendons notre dîner, mais plutôt du soin qu'ils apportent à la recherche de leur propre intérêt».
Cette loi est essentielle pour les économistes libéraux et peut se résumer ainsi : toute offre crée sa propre demande. En pratique une entreprise qui met un bien sur le marché donne l'équivalent de sa valeur à ses salariés sous forme de salaires et à ses propriétaires sous forme de dividendes.
Selon la théorie des avantages comparatifs, peu importe si un pays a des avantages absolus ou pas : il gagne à se spécialiser dans la production des biens pour lesquels son avantage comparatif est le plus élevé, c'est-à-dire dont les coûts relatifs sont les plus bas, et à échanger les biens qu'il ne produit pas.
Le marxisme économique soutient que le capital n'est pas que l'ensemble des outils de production utilisés par les travailleurs, mais aussi et surtout l'expression d'une relation sociale de production historiquement déterminée.
La théorie ricardienne
Le modèle du commerce international de David Ricardo n'est pas le premier historiquement, mais c'est l'un des plus célèbres. Il repose sur le principe explicatif dit des « avantages comparatifs », qui demeure une référence fondamentale pour la théorie du commerce international.
Ainsi, la «main invisible» est celle du marché, et plus encore du libre-échange qui encourage la concurrence, de la division du travail qui accroît la productivité, et de l'initiative individuelle qui profite à tous. Cette expression permet à la postérité de synthétiser la pensée d'Adam Smith.
Adam Smith, le père de l'économie.
Ce n'est qu'au début du XVII e siècle que l'expression « économie politique » est entrée en usage en France. C'est Antoine de Montchrétien [2] en publiant en 1615 un livre intitulé Traité de l'économie politique qui y introduisit l'expression.
La théorie de la valeur selon Adam Smith
La valeur est donc fondée sur un critère objectif, c'est-à-dire sur une valeur d'échange. Selon Smith, la valeur d'échange est égale à la quantité de travail que cette marchandise peut acheter ou commander ; c'est la valeur travail commandée.
une théorie est explicitée. La structure du paradigme est en principe implicite » [7]
Un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (matrice disciplinaire, modèle théorique ou courant de pensée).
Contraire : appliqué, empirique, expérimental, pratique.
Le prix naturel, issu du système de la liberté naturelle, maximise la richesse nationale et le revenu de chaque classe. Le prix de monopole, au contraire, crée une allocation sous-optimale des ressources productives de la nation en déviant des facteurs de leur emploi naturel, attirés par la perspective de surprofits.
Ricardo démontre en effet qu'avec une spécialisation dans la production pour laquelle il dispose d'un avantage comparatif, chaque pays a un intérêt à échanger avec les autres. Tous les pays participant au commerce international sont ainsi gagnants : il s'agit d'un jeu à somme positive.
Considéré comme un des « pères fondateurs de l'économie politique classique », Adam Smith est né le 5 juin 1723 à Kirkcaldy en Écosse. Il est le fils d'un contrôleur des douanes. De 1737 à 1740, il va suivre à l'Université de Glasgow des études de philosophie et de littérature.