Définition. Autrui, c'est l'autre que soi, le différent. Mais autrui désigne avant tout cet autre en tant qu'être humain, et donc en tant qu'alter ego : il est à la fois moi-même et l'autre. Prendre en compte autrui, c'est donc s'interroger sur cette double structure.
Autrui désigne un individu, un autre humain, mais un individu indéterminé. La particularité d'autrui est qu'il désigne l'autre soi-même, l'alter ego : autrui, c'est un autre moi, qui est à la fois mon semblable, et pourtant différent de moi.
Toute personne autre que soi-même, surtout considérée sur le plan moral ; ensemble des personnes autres que soi-même : Se dévouer à autrui.
Comprendre autrui, c'est respecter son altérité, sa dignité, sa liberté. Comprendre autrui, c'est retrouver le sens, la signification et l'orientation de ce qui est différent. Dialogue entre Boris Cyrulnik et Edgar Morin sur l'interdépendance entre affectif et logique, culturel et psychologique.
“Ni la connaissance de l'autre ni la connaissance de moi-même ne sont possibles” Connaître quelqu'un signifie s'en forger une représentation exacte. Pour moi, c'est possible grâce à la conscience de soi comme pensée réflexive, dont je suis le sujet et l'objet.
Autrui désigne un autre que moi, les autres, l'ensemble des hommes. Ainsi, Baudelaire a dit : « l'autre est à la fois proche et lointain » . La question d'autrui pose alors le problème de sa connaissance. À ce sujet, plusieurs conceptions de l'autre existent selon que le regard est philosophique, culturel ou religieux.
« On ne peut vivre pleinement et sereinement sans un minimum d'indifférence aux maux des autres » - Tournier – Faire le bien autour de soi, être altruiste, l'amour de son prochain sont souvent associé au bonheur ou du moins aux « bonnes choses » à faire.
L'autre est quelqu'un qui est différent de soi : par rapport à soi, c'est une sorte d'étranger. Ce terme « autre » peut désigner à la fois plusieurs personnes ou bien une seule.
Comprendre les autres est une tâche qui facilite les processus de socialisation, améliorant ainsi les chances de survie des individus dans différents contextes grâce à l'entraide. En tant qu'êtres sociaux, comprendre les autres ouvre la possibilité de visualiser des situations sous différents angles.
Comprendre autrui suppose un désir de compréhension réciproque et respectueux. de quelqu'un d'autre qui soit notre ami; l'homme qui se suffit à soi-même aurait donc besoin d'amitié pour apprendre à se connaître soi-même. Thème aisément repérable : l'amitié est nécessaire pour se connaître soi-même.
Chez Sartre, l'intersubjectivité passe par la médiation du corps : “La nature de mon corps me renvoie à l'existence d'autrui et à mon être-pour-autrui. Je découvre avec lui, un autre mode d'existence aussi fondamental que l'être-pour-soi et que je nommerai être-pour-autrui” (L'Etre et le Néant).
La liberté est alors l'absence d'obstacles. Or, autrui peut lui-même être présenté comme une certaine forme d'obstacle, puisque il m'empêche, indirectement, de faire tout ce que je veux. Il semble alors légitime de s'interroger sur la véritable valeur d'autrui quant à sa relation avec la liberté.
Introduction : Généralement, « autrui » désigne tout autre être humain que moi, l'autre moi, quel qu'il soit, qui qu'il soit, sans préférence particulière, qu'elle soit culturelle, sexuelle etc.
Lorsque autrui enfreint une loi, qu'elle soit politique, sociale, morale, il devient une menace pour les autres et pour lui-même. Il peut ainsi nuire à la société dans son intégralité car il remet en cause la liberté de chacun, elle-même dépendant du respect de la loi par soi et par tous.
Si autrui est bon, ne cherche pas à me nuire mais a être utile, nous pouvons considérer qu'il est nécessaire à notre vie pour d'autres raisons que des dépendance physiques ou sociales, qui sont considérées comme naturelles. Autrui est nécessaire à ma vie car il est peut-être l'un des éléments du bonheur.
Autrui est l'être par lequel chacun d'entre nous vient au monde, grandit, apprend, et sans lequel il ne nous serait matériellement pas possible d'exister; mais encore, autrui est cette autre conscience par rapport à laquelle chacun d'entre nous apprend à se situer, sur le plan moral, intellectuel et spirituel.
La communication interpersonnelle, appelée aussi comportementale, se définit par l'échange de messages et de codes entre deux individus. La notion de distance constitue un vecteur très important de la communication, car elle permet d'identifier quel genre de communication les interlocuteurs s'octroient.
Autrui est autre. Pour comprendre les autres, il ne suffit pas de les ressentir identiques à moi-même, il faut aussi saisir en quoi ils ne sont pas moi. Je peux m'aider de ce que les autres disent ou signifient, mais autrui ne se réduit pas à des phrases, des gestes ou des actes.
Le mensuel L'Aut'Journal est un journal s'identifiant comme indépendant, ouvrier et populaire, publié au Québec depuis 1984. Plus généralement, il est reconnu au Québec comme un journal proche des milieux syndicalistes, souverainistes et de la gauche. Son directeur et rédacteur en chef est Pierre Dubuc.
Se connaître c'est donc un peu se construire : il y a une réflexion sur soi, et non un simple constat. C'est un travail, créatif, puisque je m'y construis. En effet en réfléchissant à qui je suis, je crée celui que je suis, car je cesse de subir mon être pour le choisir : je deviens conscient de moi même.
La reconnaissance d'Autrui, de sa souffrance ou de sa joie, de sa stupeur ou de sa tranquillité à travers l'observation des traits du visage, par exemple, est ce qui permet la reconnaissance de l'esprit ou de l'âme de l'autre (« Meine Einstellung zu ihm ist eine Einstellung zur Seele », PU, II, IV, p.
On a parfois besoin de s'isoler, de vivre des moments de solitude : pour se retrouver, réfléchir, faire le point, écouter ses envies, prendre de la distance… Cela fait du bien, pour mieux avancer. Ce sentiment-là, on le découvre souvent à l'adolescence.
L'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait. Tel est le premier principe de l'existentialisme. L'homme est non seulement tel qu'il se conçoit, mais tel qu'il se veut, et comme il se conçoit après l'existence, comme il se veut après cet élan vers l'existence, l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait.
Il convient alors de se demander, parmi ces visions contradictoires du bonheur, si l'on peut vraiment être heureux, comme Rousseau, sans autrui. En effet, il peut sembler difficile de parvenir à être heureux parmi d'autres êtres quand leurs désirs s'opposent continuellement aux miens.