L'intitulé du parcours « Mémoires d'une âme » est une expression empruntée à la préface des Contemplations de Victor Hugo. Hugo propose une définition de la poésie comme miroir de la vie humaine, porteuse d'une mémoire personnelle qui tend à l'universel.
Même si cette dernière n'est pas nommée, à l'inverse de Charles Vacquerie, le recueil comporte un grand nombre de liens explicites avec la vie du poète. Ces rappels autobiographiques donnent le sentiment que c'est bien son âme qu'il explore et met à nu sous nos yeux. Ils donnent à ce recueil des allures de mémoires.
Est-ce donc la vie d'un homme ? Oui, et la vie des autres hommes aussi. Nul de nous n'a l'honneur d'avoir une vie qui soit à lui. Ma vie est la vôtre, votre vie est la mienne, vous vivez ce que je vis ; la destinée est une.
Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. », préface des Contemplations, 1856. Le grand romantique du XIX ème siècle aborde dans cette citation la fonction universelle du poète. Même si le poème est lyrique, développe l'expression de sentiments personnels de l'auteur, il possède une portée générale.
Le poète peut dépasser ses sentiments personnels et exprimer des sentiments universels . « Quand je parle de moi, je parle de vous ! », confie Hugo dans la préface des Contemplations [exemples personnels]. Il peut alors donner la parole à ceux qui ne l'ont pas ou qui ne savent pas l'utiliser.
1. "Demain, dès l'aube", Victor Hugo.
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Les Luttes et les Rêves, le titre, emprunté à un écrit de Victor Hugo, rend hommage à un auteur qui s'était lui aussi penché sur la vie des petites gens, ces « misérables » du quotidien et dont les textes avaient bercé l'enfant qu'était M. Zancarini-Fournel.
Dans cette formule de Rimbaud, il y a une association paradoxale entre le « je » et « autre » qui sont deux concepts opposés. Rimbaud identifie le « je », le « moi » à « autre », à l'altérité, à ce qui est autre que le moi.
quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas? Ah! insensé qui croit que je ne suis pas toi!"
« Melancholia » témoigne de l'engagement politique de Victor Hugo auprès des plus démunis. Le poète a recours à de multiples registres pour dénoncer l'exploitation des enfants dans les usines : descriptions réalistes, fantastiques, prise de position polémique contre l'industrialisme.
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme, Une âme à la machine et la retire à l'homme ! Que ce travail, haï des mères, soit maudit !
Les enfants sont donc des machines « qui produit la richesse en créant la misère ». Leurs conditions de travail sont totalement « infâmes ». Pour Victor Hugo, le monde de l'usine est comparable à l'enfer, il emploie à différents moments des métaphores pour insister sur la personnification des machines.
Les Contemplations est un recueil du souvenir, de l'amour, de la joie mais aussi de la mort, du deuil et même d'une certaine foi mystique. Le souvenir, surtout, y prend une place prépondérante, puisque Hugo y expérimente le genre de l'autobiographie versifiée.
Les Contemplations comme œuvre du deuil
La mort de sa fille conditionne en effet la structure du livre et sa séparation en deux parties. Hugo choisit les vers pour raconter la traversée de son deuil, ceux-ci permettent de mettre en forme cette expérience douloureuse et de la dépasser.
Puis le livre II, L'âme en fleur, où le poète évoque le sentiment amoureux et son épanouissement adulte. Il décrit les premières rencontres, les moments de bonheur ( Hier au soir, Mon bras pressait sa taille frêle) et aussi les moments plus durs.
Lorsque Freud écrit "le moi n'est pas maître dans sa propre maison", il dénonce l'impact qu'ont tout ces éléments contenus dans l'inconscient, et la non-maîtrise de la conscience. Nous expliquerons cette citation en deux parties. Premièrement nous étudierons la nature de la conscience, la formation du "Moi".
Pauca meæ s'inscrit parfaitement dans les perspectives de l'objet d'étude de seconde, qui fixe comme objectif de montrer aux élèves comment la poésie, par le travail particulier sur le langage qu'elle met en œuvre, permet d'exprimer des émotions et de proposer une vision du monde singulière.
C) Le « je » qui parle n'est pas tout-à-fait un homme vivant. Tout le recueil peut être considéré comme le livre d'un mort à une morte : c'est un fantôme qui voit son histoire à distance. Le « je » n'est ni un « je » du passé, ni un « je » du présent, mais la voix d'un fantôme qui habite son moi passé.
Très beau poème, entraînant la compassion du lecteur pour l'auteur. On sent la douleur et la rage d'Hugo pour la mort précoce de sa fille Léopoldine Hugo. Surtout le vers 8 (du livre pauca meæ, IV) : "je fixais mes regards sur cette chose horrible" prouve le chagrin d'Hugo.
Les mots d'amour les plus touchants sont ceux qui expriment le manque ou le sentiment d'affection et d'amour inconditionnel: “Tu me manques quand je ne suis pas avec toi”, “Je t'aime pour ce que tu es”, “je t'aime chaque jour plus que le précédent”, “je te choisirai même dans une autre vie parce que mon amour pour toi ...
1 - Jouissance de Marie-Catherine de Villedieu (1658). 2 - Mon rêve familier de Paul Verlaine (1866). 3 - Demain dès l'aube de Victor Hugo (1856). 4 - L'amour caché de Félix Arvers (1833).
Mon rêve familier (Paul Verlaine), La courbe de tes yeux (Paul Éluard), Nos deux corps sont en toi (Marguerite de Valois), Les roses de Saadi, Le serment (Marceline Desbordes-Valmore), je meurs (Louise Labé), À une passante (Charles Baudelaire) font partie des poèmes d'amour incontournables.
« Les Fleurs du mal » est un mélange détonant : cadeau empoisonné. Les fleurs viennent du mal. Cela signifie qu'il va parler du mal alors que le mot fleur signifie qu'à partir du mal, il va rechercher, cultiver quelque chose de bon. Baudelaire fait le constat que l'homme est enfoncé dans le mal.
Parmi les poèmes les plus connus : - l'« Albatros », qui dévoile l'analogie entre « le[s] vaste[s] oiseau[x] des mers » persécuté par les marins sur le pont du navire et le poète, « Prince des nuées » que « ses ailes de géant [l] empêchent de marcher ».