En philosophie, la notion d'inconscient est un concept dont l'usage semble remonter à l'Antiquité et qui peut être entendu en un sens ontologique, comme ce qui dans l'esprit est dépourvu de conscience, ou en un sens gnoséologique, comme ce qui reste inaccessible à la conscience réflexive ou à l'introspection.
Qui n'a plus conscience de son existence et de la réalité qui l'entoure, qui a perdu connaissance ; évanoui : Demeurer plusieurs minutes inconscient après une commotion. 2. Qui n'a pas conscience de quelque chose, qui ne s'en rend pas compte, par insouciance, légèreté d'esprit, etc. : Enfant inconscient de ses actes.
L'inconscient, au sens freudien, est le produit du refoulement. Il s'agit en fait de désirs et de pulsions refoulés dans l'inconscient en raison de leur incompatibilité avec les exigences morales et sociales intériorisées par le sujet.
Le rôle premier de l'inconscient est de nous maintenir en vie. L'inconscient active chaque seconde toutes nos fonctions vitales (respiration, battement du coeur, système immunitaire…etc…). La fonction de l'inconscient agit sur notre physique. Toutes les actions vitales de notre corps se font naturellement.
D'abord considéré comme adjectif, l'inconscient s'entend d'un individu qui ne possède pas de conscience, mais c'est aussi, toutes choses qui échappent à la conscience. Comme nom désormais, il s'entend du caractère de ce qui n'est plus actuellement conscient, ou qui n'est pas susceptible de le devenir.
Les mécanismes inconscients contrôlent la plupart de nos comportements, nos choix, nos émotions, nos décisions, comme le montrent de nombreuses expériences de psychologie. La conscience ne serait que la partie émergée de l'iceberg des processus cognitifs.
Freud innove en inventant un inconscient qui parle, se déchiffre et guérit, un inconscient peuplé de désirs sexuels, agressifs, mégalomanes, inavouables, de pulsions de vie et de mort, et qui possède des lois internes. Il nous propose en fait une vision révolutionnaire de l'âme humaine.
Les causes de l'inconscience
- Traumatiques : suite à une chute au sol ou de l'agrès, un choc sur l'agrès… - Médicales : suite à un malaise ou une hypoglycémie - Toxiques (rare) : fuite de gaz, explosion atomique, radioactivité…
La conscience ce n'est pas seulement la conscience morale : cette petite bestiole qui dit à Pinocchio ce qui est bien ou mal. L'inconscient est ce qui est au-delà du bien et du mal comme Nietzsche l'a écrit dans un de ses textes.
La conscience est un état de l'individu qui sait qui il est, où il est, ce qu'il peut ou ne peut pas faire dans le contexte où il se trouve. Plus généralement, c'est la faculté à « se voir » soi-même et à se reconnaître dans ses pensées et ses actions. L'inconscient est ce qui échappe à la conscience.
L'inconscient est défini par Freud comme ce qui échappe entièrement à la conscience. C'est une réalité vécue qui refuse de se dévoiler à la suite d'une histoire individuelle (un désir refoulé, une scène traumatisante, par exemple).
De Socrate (« Connais-toi toi-même ») à Kant, les philosophes classiques accordent donc à la conscience une place centrale : « Qu'est-ce donc que je suis ? Une chose qui pense. Qu'est ce que cela ?
Notre inconscient, fruit de notre histoire, cause cachée de nos désirs, de nos comportements et de nos malaises, nous échappe. Pourtant, c'est un ami. Il nous dit qui nous sommes, pointe nos difficultés et nous permet d'être plus indulgent avec nous-même. D'où la nécessité de savoir l'écouter.
La notion de « limite » trouve sa genèse dans l'inconscient à partir de l'expérience de la perte de jouissance de l'objet, cette perte instaure un bord entre le moi et le monde extérieur et elle crée un espace subjectif qui sera celui de la pensée et par conséquent du jugement et de la représentation.
« La représentation inconsciente, après le refoulement, subsiste en tant que formation réelle dans le système inconscient », écrit Freud, et la réalité des représentations refoulées se juge à leur activité, en particulier à leur effet d'attraction et donc de déformation du cours des pensées.
L'inconscient est hyper-compétent : il est capable de traiter de multiples informations de manière simultanée, cela à une grande vitesse. Les ressources thérapeutiques sont donc puissantes voire illimitées. L'inconscient est omniscient : il contient et manie des informations sans que le conscient en soit informé.
En effet, l'existence d'un inconscient psychique absolument distinct de la conscience révèle l'impuissance de la conscience. L'inconscient fait que nous n'avons pas le contrôle total de ce que nous sommes et de ce que nous faisons : par exemple les oublis, les névroses, les rêves, etc.
“Les prolétaires n'ont pas de patrie.” “L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de luttes de classes.” “Dans la famille, l'homme est le bourgeois ; la femme joue le rôle du prolétariat.” “Il n'y a qu'une seule façon de tuer le capitalisme : des impôts, des impôts et toujours plus d'impôts.”
Mais le véritable inventeur de la notion d'inconscient est Theodor Lipps, professeur de psychologie à Munich. Dans Les Faits fondamentaux de la vie psychique (1883), il envisage l'inconscient comme l'ensemble des activités « représentantes du passé, mais toujours actives en moi sans que j'en aie conscience ».