Le compost mûr, à la fois amendement et engrais, est surtout un ferment bourré de bactéries, idéal pour ensemencer un sol peu fertile. Le thé de compost se fabrique avec un sac en tissu contenant du compost, immergé dans un seau d'eau, additionné d'un peu de sucre pour nourrir les bactéries, et brassé.
L'action : le fumier permet de fertiliser rapidement et fortement un nouveau sol (argileux, peu humifère) en lui apportant de l'humus et des éléments vite assimilables par les cultures. Il vaut mieux du fumier « vieux » de 1 à 2 ans (pailles peu visibles) et il est préférable de ne pas l'enfouir très profondément.
C'est le cas, notamment, des purins de plantes, de la corne broyée, du sang séché, des fientes de volaille, du tourteau … Pour enrichir la terre sur le long terme, et donc améliorer la qualité du sol, il faut se tourner vers les amendements humiques que sont les paillis, le compost, les fumiers, ou les engrais verts.
La terre de bruyère : elle est riche en matières organiques comme des feuilles décomposées, pour les plantes acidophiles (rhododendrons, azalées, camélias, hortensias, magnolias…). Le terreau de gazon : fin et léger, riche en phosphore et potasse, il aide le gazon à lever lors des semis.
Mais qu'est-ce qu'un sol pauvre ? Généralement, on met sous cette étiquette des terres superficielles (peu profondes), caillouteuses ou sableuses, sèches, peu humifères et peu fertiles. Le pH peut être fortement acide ou basique.
Ne laissez jamais un sol nu : pailler, ou mulcher le sol, va permettre de protéger ce dernier du soleil, de l'érosion, de la battance, limiter l'évaporation de l'eau, réduire la pousse des plantes indésirables… mais aussi protéger et nourrir ces fameux auxiliaires, qui vont ensuite eux-mêmes nourrir la terre.
Quels sont les signes d'une bonne terre :
Sa couleur est foncée car elle contient de l'humus. Le sous-sol est grouillant de vie et il est aéré par de nombreux vers de terre qui creusent leurs galeries. Sèche ou humide, la bonne terre retient juste ce qu'il faut d'air et d'eau car sa structure est meuble et grumeleuse.
Afin de rendre un sol sableux fertile, il faut surtout l'amender pour rendre sa structure moins poreuse. Il s'agit d'augmenter la quantité d'humus qu'il renferme. L'humus stable agit en effet comme une éponge, retenant l'eau et les éléments nutritifs au plus près des racines des plantes.
Support physique des cultures, un sol fertile doit avoir une structure et une profondeur qui permettent aux plantes de développer leurs racines pour s'ancrer, retenir l'humidité et évacuer l'eau en excès. Sa composition doit permettre un bon approvisionnement en éléments nutritifs (N,P,K), en eau et en oligo-éléments.
Quel arbre planter dans un sol sableux ? Vous sélectionnerez pour votre jardin : acacia, albizzia, berbéris, buddleia, céanothe, cytise, cotoneaster, eucalyptus, frêne, millepertuis, mimosa, peuplier, phoenix, sorbier, sureau, tamaris, troène…
Travaillez le sol en profondeur, puis faites des apports d'amendement pour favoriser le drainage du sol. Nourrissez la terre avant la plantation: après l'aération du sol, c'est le bon moment pour ajouter du compost. Épandez le compost à la surface du sol, puis mélangez à la terre à l'aide d'une griffe de jardin.
Ensuite, il est utile d'apporter régulièrement au sol des matières organiques : paillages végétaux qui, en se décomposant, se transformeront en humus ; compost, fumier bien décomposé, engrais verts (réincorporés au sol après coupe), BRF (Bois Raméal Fragmenté).
On peut utiliser divers outils pour ameublir la terre : la bêche, la fourche-bêche, le motoculteur. Afin de ne pas retourner la terre et en perturber l'équilibre, l'aérobêche (ou grelinette ou biogrif ) sera préférée.
Voici comme procéder : Mélanger à peu près à parts égales des déchets secs (feuilles mortes, mottes d'herbes) et des déchets humides (poubelle de la cuisine : fruits et légumes, marc de café, coquilles d'œufs). Empiler le tas directement sur le sol, à l'ombre.
On peut tout simplement apporter de l'azote au sol juste avant d'installer le paillage : compost (bien mûr !), fumier (bien décomposé...), engrais naturels riche en azote (corne broyée par exemple -le sang séché n'est pas recommandé car il libère son azote trop rapidement-), purin d'ortie....
Il est utilisé la plupart du temps pour remplacer une terre trop pauvre en nutriments pour les cultures et aussi pour le rempotage des plantations hors-sol. Vous l'aurez compris, chaque terreau répondra à un besoin spécifique de vos plantes.
Pour obtenir un engrais à haute teneur en azote : utilisez de l'herbe tondue, ainsi, vous recyclez les tontes. Simple à réaliser, remplissez 25 litres d'herbe fraîchement coupée et couvrez avec de l'eau. Le mélange doit reposer 3 à 5 jours. Puis diluez l'infusion : une mesure d'infusion d'herbe pour 9 d'eau.
Il est préférable d'utiliser le compost composé de fumier de poule sur les salades et les choux verts, par exemple. De manière générale, les légumes feuilles et certains légumes racines (concombre, courgette, pomme de terre...) sont très friands d'azote et sont donc les plus disposés à accueillir ce type de fumier.
Parmi les plantes les plus fréquemment utilisées comme engrais vert, on trouve le trèfle, les pois, les fèves, la phacélie, la moutarde ou encore le sarrasin. Les engrais verts sont des mélanges de plantes très utiles aux potagers.