L'important est d'inciter l'enfant à laisser le poignet posé et à colorier avec ses doigts, en mobilisant en particulier son pouce, tout en lui faisant prendre conscience des limites de la surface à colorier. S'il tient son crayon en prise palmaire, il ne pourra pas non plus voir ce qu'il colorie.
Vers 2 ans, les enfants explorent des tracés (qu'ils utiliseront plus tard pour créer des dessins) type traits, points, lignes ondulées, spirales, pointillés, zig zags... C'est aussi l'âge où ils commencent à aimer les coloriages et plus généralement les cahiers d'activités (gommettes, mini jeux, dessins...).
?️Plus près du 3 ans, on peut placer une ou plusieurs petites cibles sur le papier par exemple « attraper les petites étoiles ». ?️À cette étape la préhension recrute généralement les doigts avec l'index en extension. Le contrôle de l'outil est à l'épaule et au coude.
Vers 4 ans, les dessins de l'enfant deviennent un peu plus réalistes et plus détaillés. Il est plus facile de reconnaître ce qu'un tout-petit a dessiné, car il gagne en habileté. Ses dessins sont alors plus proches de la réalité et des objets, même si les proportions ne sont pas encore bonnes.
À partir de 2 ou 3 ans, il ne dépasse plus des bords de la page et on peut distinguer des formes circulaires. Il continue à s'exercer avec les formes rondes et, un beau jour, sa motricité est développée au point qu'il est capable de dessiner un cercle d'une main ferme.
Un tout-petit commence à dessiner vers 12 mois en faisant des gribouillis. Au début, l'enfant ne cherche pas à dessiner quelque chose en particulier, mais il aime voir les traits et les couleurs apparaître sur sa feuille.
Car l'enfant peut bouder ses crayons s'il n'a pas appris à s'en servir. « Le dessin n'est pas inné, mais culturel. Entre 2 ans et demi et 5 ans, un enfant imitera les grands dans un environnement qui valorise l'art graphique, explique René Baldy.
De 3 à 4 ans : quand le bonhomme têtard fait son apparition
A ce stade, votre enfant n'a toujours pas la volonté de représenter la réalité ou le monde qui l'entoure, mais c'est l'âge du premier dessin intentionnel : il sait qu'il dessine, même s'il ne sait pas encore ce qu'il dessine.
Voilà pourquoi la meilleure technique de coloriage consiste à effectuer des traits réguliers. Soit avec un léger zigzag, soit des traits parallèles qui se touchent. Les hachures croisées peuvent aussi fonctionner, bien qu'avec cette méthode, on passe au moins deux fois sur une même zone de papier.
Passez votre index sur le papier de la zone la plus foncée vers la zone la plus claire. Légèrement gras et humide, votre doigt se charge de poudre et l'entraîne progressivement. Comme avec une gomme, vous pouvez utiliser l'estompe pour réaliser un dessin en négatif .
Choisissez l'outil Pinceau. La technique consiste à "colorier" de manière uniforme. Pensez à augmenter ou réduire la taille du pinceau selon ce que vous voulez obtenir : plus large pour colorier vite de grandes zones, plus fin pour les détails.
Puis, vers 4 ans, 4 ans et demi, le bonhomme commence à s'articuler un peu plus. « L'enfant dessine ensuite 2 cercles dont un pour la tête, mais aussi des mains et des pieds. Les cheveux, les yeux, le nez, la bouche, etc. apparaissent ensuite sur le dessin, preuve de la conscience de son propre corps qui s'affine. »
Le Bonhomme Têtard, de 3 ans ½ à 4 ans ½
Prudhommeau parle de deux types de bonshommes à cette période : l'un, statique de face, l'autre, dynamique lorsqu'un objet est raccordé à un bras (en général à droite pour l'enfant droitier).
Développe les capacités motrices
Tenir un crayon de couleur et apprendre à le contrôler pendant qu'il colorie aide à développer les petits muscles de la main et favorise également l'apprentissage de la coordination entre le cerveau et la main. Plus le coloriage est soigné, plus l'enfant développe sa motricité fine.
Interpréter un dessin d'enfant selon son tracé et sa forme
Le trait forcé et appuyé : il exprime la vitalité et l'affirmation de soi voire l'agressivité. Le trait léger à peine accusé : il révèle une sensibilité plus délicate. C'est le tracé d'un enfant timide, qui a du mal à s'affirmer.
Le dessin du bonhomme est très important car il montre le niveau d'intégration du schéma corporel de l'enfant, la façon dont il vit son corps, l'image qu'il a de lui-même.
Commence par colorier toute la surface uniformément dans la nuance la plus claire. Ajoute par couches successives les autres nuances, de la plus claire à la plus foncée. Colorie de moins en moins uniformément au fur et à mesure que la nuance fonce : ne passe pas partout.
Superposer vos couleurs à sec et ensuite diluer les pour obtenir une nuance supplémentaire. Si vous souhaitez faire un glacis (superposition de couches de différentes couleurs sans les mélanger), diluer votre première couleur, attendez qu'elle sèche puis appliquer la deuxième et diluez là.
Contrairement aux crayons graphites, qui ne répondent qu'aux besoins du dessin en noir et blanc, les crayons de couleur permettent de donner plus de vie à votre dessin grâce au processus de colorisation ou d'aquarelle (via un diluant).
Un pinceau à maquillage pour votre dessin réaliste
Pour le pinceau à maquillage, je vous recommande d'en prendre un avec une mousse rigidifiée par un carton pour vos dessins. Ce sera plus facile d'appuyer.