Cela implique notamment une infrastructure comprenant une unité flottante de stockage et de regazéification au large de Bastia raccordée à un gazoduc desservant les centrales de Lucciana et par voie terrestre, d'Ajaccio.
Si l'île de beauté peut compter sur l'électricité importée d'Italie et sa propre production renouvelable, ce sont bien les deux centrales thermiques du Vazzio et de Lucciana qui fournissent une grande majorité de l'énergie.
En Corse, l'alimentation électrique provient essentiellement de 3 sources : la production thermique, hydraulique et les interconnexions. À l'exception des 4 % d'énergies renouvelables (autres que l'hydroélectricité), l'ensemble de l'électricité produite en Corse est assuré par EDF.
Aujourd'hui, environ 20 % de l'électricité consommée en Corse est produite grâce aux 3 barrages et 7 centrales hydrauliques exploitées par EDF dans les vallées du Golu, Fium'orbu, et du Prunelli. La puissance totale du parc de production hydraulique d'EDF est de 139 MW.
La Norvège demeure le principal fournisseur de la France (36 % du total des entrées brutes), devant la Russie (17 %), l'Algérie (8 %), les Pays-Bas (8 %), le Nigeria (7 %) et le Qatar (2 %).
En 2021, environ 45% des importations de gaz naturel de l'UE provenaient de Russie. Face à la situation actuelle, la Commission européenne propose un plan, baptisé REPowerEU, visant à affranchir l'Union de sa dépendance au gaz russe d'ici à 2027.
La France, dépendante à 20 % du gaz russe
La quantité de gaz russe importée par la France pour répondre aux besoins de consommation du pays est loin d'être négligeable : en 2019, sa part dans les importations de gaz en France était de 20 %1.
Depuis 10 ans, la consommation électrique de la Corse a connu une croissance moyenne annuelle de 3,6%. En 2016, les besoins électriques de l'île ont été couverts à plus de 40% par deux centrales thermiques à moteur Diesel(2) : la centrale du Vazzio près d'Ajaccio et la centrale de Lucciana près de Bastia(3).
Une centrale thermique à flamme produit de l'électricité à partir de la vapeur d'eau produite grâce à la chaleur dégagée par la combustion de gaz, de charbon ou de fioul, qui met en mouvement une turbine reliée à un alternateur.
Le transport de l'électricité se fait grâce à un réseau de grand transport et d'interconnexion et à un réseau de distribution : Le réseau de grand transport achemine l'électricité produite à la sortie des centrales sur de longues distances grâce à des lignes à Très Haute Tension (entre 225 000 et 400 000 volts).
La production d'électricité est assurée par les centrales nucléaires en grande majorité, ainsi que par les énergies fossiles (charbon, gaz, fioul) et, de plus en plus, par les énergies renouvelables (solaire, éolien, bioénergies).
« Avant l'arrivée de l'électricité, les gens ne vivaient pas au même rythme qu'aujourd'hui. Ils organisaient leurs journées en fonction de la lumière du jour et s'adaptaient à la nature. Ils se déplaçaient, à pied ou à cheval, pour se rendre au travail.
En France, la centrale de Saint-Avold fait partie des deux dernières centrales à charbon encore raccordées au réseau électrique, après les mises à l'arrêt des centrales du Havre et de Gardanne, en Provence. La seconde encore en activité est celle de Cordemais, située en Loire-Atlantique.
Les centrales thermiques au charbon libèrent "dans l'air et les cours d'eau du dioxyde de soufre, de l'oxyde d'azote, des particules fines et du mercure qui dégradent l'environnement et qui, comme le confirment des données scientifiques connues depuis longtemps, sont nocifs pour la santé humaine", souligne aussi le FMI ...
Selon le Réseau de Transport d'Électricité (RTE), durant l'année 2016, 72,3 % de la production totale d'électricité en France métropolitaine provenait des centrales nucléaires et donc du secteur de l'énergie nucléaire. Ce type d'électricité occupe donc la première place sur le marché énergétique français.
La première STEP installée en France est celle du Lac Noir (Vosges), construite entre 1928 et 1933, d'une puissance de 80 MW ; actuellement en reconstruction, elle aura une puissance de 55 MW et une capacité de 0,6 GWh.
Localisation de la production
Avec une capacité installée de 25,5 GW, le parc hydraulique est inégalement installé sur le territoire français. Les régions de montagne Auvergne Rhône-Alpes, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d'Azur comptabilisent à elles seules plus de 79 % de la capacité installée hydraulique nationale.
En 2020, l'hydroélectricité comptait : un parc installé de 25 732 MW. une production hydraulique de 60,8 TWh en 2020. un taux de couverture de la consommation par la production hydraulique de 13,5 %
Un réseau de gazoducs (ce sont des canalisations dédiées au transport du gaz sous pression sur de longues distances) en provenance d'Europe du Nord et de Russie. Un transport par bateau depuis les autres régions du monde. Dans ce cas, le gaz naturel est transporté sous forme liquide (GNL, ou Gaz Naturel Liquéfié).
Le gouvernement allemand va prendre 99 % de l'énergéticien afin de sécuriser l'approvisionnement énergétique du pays. Le groupe, qui fournit 40 % des besoins en gaz de l'Allemagne, est asphyxié par la fermeture de Nord Stream 1.
La France peut compter sur son principal fournisseur, la Norvège, relié par un gazoduc, mais aussi sur le gaz de schiste américain, transporté à l'état liquide dans des navires. Celui-ci peut être réceptionné dans quatre ports français.
A commencer par la Pologne et la Bulgarie. Ces deux pays avaient refusé de payer les livraisons en roubles depuis des comptes russes, comme l'exige Moscou. Pour cette même raison, la Finlande, les Pays-Bas et le Danemark sont également privés de gaz russe.
Pour assurer l'approvisionnement régulier de sa population, la France se fournit chez différents pays producteurs de gaz naturel : Norvège, Russie, Pays-Bas, Algérie.
Gazprom, le fournisseur de gaz russe, a considérablement réduit ses importations vers l'Allemagne. Depuis le 15 juin 2022, GRTgaz, le réseau français de transport de gaz, ne reçoit donc plus de gaz par gazoduc, celui-ci étant lié au réseau allemand.
L'Australie et la Russie restent en tête, avec chacune plus de 2 Mt, et, ensemble, représentent 60 % des importations totales. Elles sont suivies par les États-Unis (1,2 Mt), l'Afrique du Sud (0,8 Mt) et la Colombie (0,5 Mt).