Mieux vaut en mettre moins, et ajuster plus tard, que trop, et avoir un savon vraiment trop mou. Mélanger le tout à la spatule. Si votre savon est caustique, ajoutez dès maintenant de l'huile végétale (3%), pour que la soude et l'huile puissent saponifier durant la refonte.
Préparation du savon à relarguer
Le savon va d'abord fondre dans l'eau puis déphaser : vous obtenez une couche de savon épais en surface et une eau qui s'est colorée en brun/beige en dessous. Après 45 minutes, coupez le feu et laissez refroidir le savon pendant une grosse demi-heure.
L'acide stéarique : d'origine végétale, l'acide stéarique permet d'obtenir un savon très dur qui dure très longtemps. Le sel : j'aime beaucoup utiliser du sel dans mes savons plutôt que de l'acide stéarique. Non seulement il apporte de la dureté, mais il a également des propriétés antifongiques très intéressantes !
Le sel atténue la mousse, alors que l'huile de coco l'augmente. C'est pourquoi il y a un si gros pourcentage d'huile de coco dans cette recette. Toutefois, comme l'huile de coco est asséchante en haute proportion, nous avons ajouté un fort surgraissage.
Le savon n'atteint pas le point de trace
Pas assez de soude, trop d'eau, mauvaises températures, pas assez mélanger ou trop lentement. Un grand pourcentage d'huile insaturés dans la base d'huiles peut aussi être la cause de traçage très lent. Revérifiez les mesures de tous les ingrédients.
La trace dans un savon est l'indication que le savon commence à solidifier. On est sûr à ce point que les huiles et la soude sont bien mélangés et ne se sépareront plus. C'est donc le point qui marque le début de la saponification. Pourtant l'émulsion apparaît bien avant la trace, il ne faut s'y laisser prendre.
Un savon naturel va mousser normalement, sans excès. C'est une légère mousse qui nettoie et qui se forme grâce aux huiles végétales, nommées saponifiables, qu'il contient. L'huile de coco, par exemple, est saponifiable et permet, suite à un procédé, d'offrir des bulles aux savons lorsqu'ils sont au contact de l'eau.
Pour avoir un savon bien doux, nous vous recommandons un taux de surgraissage total entre 8% et 10%. Il est possible d'aller au-delà (jusqu'à 12 voire 15% par exemple), mais sachez qu'un savon très "surgras" risquera d'être mou.
Pour fabriquer un savon, il vous faudra trois ingrédients de base : de l'eau, des matières grasses et de la soude caustique.
Huile de ricin : composée principalement d'acide ricinoléique, elle donne de la mousse lorsqu'elle est associée à une huile riche en acide laurique (l'huile de noix de coco, par exemple). Elle fait également des savons très doux. Attention, en trop grosse quantité, elle peut donner un savon mou.
Privilégier : un savon saponifié à froid surgras. Les savons de la meilleure qualité sont issus d'une saponification à froid. Le fait de ne pas chauffer les huiles permet de conserver les bienfaits des huiles et des beurres végétaux qui composeront le savon : vitamines, acides gras et autres antioxydants.
En premier lieu la saponification à chaud permet de réaliser des savons en grande quantité mais elle fait perdre de leurs propriétés aux ingrédients présents dans ces derniers. D'autre part, la saponification à froid permet au contraire de préserver tous les bienfaits et toutes les propriétés des huiles.
La glycérine naturelle est obtenue lors d'une réaction de saponification (mélange d'un corps gras et de soude qui produit un savon et de la glycérine). Le corps gras peut être une huile ou une graisse végétale, comme par exemple l'huile de Palme, d'Olive ou de Coco. On obtient alors une glycérine végétale.
Dans un savon saponifié à chaud, comme le savon de Marseille par exemple qui utilise une méthode de relarguage, dans lequel le mélange obtenu est rincé à l'eau salé. Cette méthode permet d'éliminer la glycérine et le surgras.
La notion de « surgras » signifie que le gel douche est enrichi en agents surgraissants. Ces agents sont le plus souvent d'origine naturelle végétale.
Le savon trop mou peut être causé par des erreurs dans le dosage des ingrédients, vous pouvez vite vous en rendre en compte. Ensuite cela peut être un pourcentage d'eau trop important. Vous avez trop concentré votre lessive de soude donc le savon a beaucoup de mal à sécher.
La lessive de soude est constituée généralement de 70 % d'eau et de 30 % de soude. Vous n'aurez donc plus à le dissoudre dans l'eau lorsque vous fabriquerez votre savon, puisque la dilution est déjà faite ! Vous évitez donc l'étape de dilution dans la fabrication de votre savon.
Privilégiez les savons à froid à base d'huile de coco.
En effet, l'huile de coco est riche en acide laurique, qui n'est autre que l'acide gras donnant le meilleur pouvoir moussant et lavant à un savon.
Technique : Dans la baignoire (sans eau) je fais des miettes avec mon pain moussant. Puis je prends directement le jet d'eau et plus puissant et je passe sur les miettes de pain moussant. C'est long mais efficace pour créer beaucoup de mousse.
Préparation Faites fondre l'huile de coco et mélangez-la à l'huile d'olive. Une fois les ingrédients à température ambiante, ajoutez la lessive de soude et mélangez jusqu'à obtenir la fameuse trace. Versez dans un moule et 24 à 48 heures après (dès le savon dur), vous pourrez démouler et couper votre savon.
La salle de séchage doit être à une température de 18° à 20°, un taux d'humidité entre 40 % et 60 % et à l'abri de la lumière. Au bout de 4 semaines, un contrôle de pH est nécessaire et doit être entre 9 et 10,5. Le savon peut alors être utilisé sans risque d'assécher la peau.
Avec le temps, l'eau contenue dans le savon s'évapore et la barre durcit. Nous vous conseillons donc de la trancher dès réception à l'aide d'un fil de fer ou d'un couteau passé préalablement sous l'eau chaude.