Quand, en 1842, Jeanne Duval rencontre Charles Baudelaire à la sortie d'un cabaret dans lequel elle danse, son existence bascule en une passion folle. Tout comme pour l'auteur des Fleurs du Mal, qui tombe follement amoureux d'elle.
Toutefois, dans ce poème la femme s'efface rapidement en raison de la puissance de son parfum qui engendre une vision imaginaire et idéalisée (cf. titre). Dans ce poème, nous voyons un mouvement en crescendo de la femme à l'île puis au port. C'est un jeu de correspondances entre les sensations (synesthésie).
La femme se situe entre le bien et le mal
Enfin, Baudelaire situe la femme entre le ciel et l'enfer, c'est à dire entre le bien et le mal. Ainsi, dans « Hymne à la beauté », le poète s'adresse directement à la Beauté représentée sous les traits d'une femme.
Comédienne, elle interprète de petits rôles à Paris en 1838 et 1839 au théâtre de la Porte-Saint-Antoine. Jeanne se lie alors avec Nadar. La rencontre avec Baudelaire se situe au printemps 1842, sans doute au Faubourg-Montmartre.
Les femmes sont omniprésentes dans Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire. Dans la section Spleen et Idéal, on distingue généralement quatre cycles de poèmes consacrées à des femmes connues de l'auteur, dont Jeanne Duval, Apollonie Sabatier et Marie Daubrun.
Charles Baudelaire dépense sans compter pour ses plaisirs (l'art, l'amour, et l'alcool). Pour éviter qu'il ne dilapide tout l'héritage de son père, sa famille le place sous tutelle judiciaire. Baudelaire s'éprend de Jeanne Duval, avec laquelle il aura une longue liaison tumultueuse.
On trouve en effet dans sa poésie et dans ses journaux intimes quelques indices qui sont loin d'innocenter l'attitude du poète envers les femmes. Dans Mon coeur mis à nu, le poète tient des propos très durs envers les femmes: La femme est le contraire du Dandy. Donc elle doit faire horreur.
État affectif, plus ou moins durable, de mélancolie sans cause apparente et pouvant aller de l'ennui, la tristesse vague au dégoût de l'existence. Synon. fam. bourdon2, cafard1; dépression, ennui, hypocondrie, langueur, neurasthénie.
En ce qui concerne l'amour humain, le pas au-delà de Baudelaire consiste à discerner l'abaissement que la volupté implique : l'esprit se trouve précipité dans la matière corporelle par l'opération amoureuse, il lui faut ressentir cet abandon de lui-même, ce rire et ces larmes qui dispersent toutes ses facultés.
Dans ce poème, Baudelaire évoque des thèmes récurrents dans ces textes qui sont le parfum (l'odeur), la femme et l'évasion. En effet, le thème principal est le voyage. Dès le début, la structure syntaxique met en avant l'importance accordée au cadre de la rêverie.
« Les Fleurs du mal » est un mélange détonant : cadeau empoisonné. Les fleurs viennent du mal. Cela signifie qu'il va parler du mal alors que le mot fleur signifie qu'à partir du mal, il va rechercher, cultiver quelque chose de bon. Baudelaire fait le constat que l'homme est enfoncé dans le mal.
Au vers 1, c'est la relation intime amoureuse qui provoque la vision intérieure ("yeux fermés"). Les conditions sont favorables à cette rêverie : la scène se déroule "un soir chaud d'automne" : on se trouve dans un univers chaleureux, favorable au déploiement de l'imaginaire.
Qu'est-ce que l'amour? - Le besoin de sortir de soi. - L'homme est un animal adorateur. - Adorer, c'est se sacrifier et se prostituer.
Jeanne Duval est la source d'inspiration de Baudelaire. Elle représente pour lui l'animalité pure. Au travers de son œuvre, Baudelaire a tenté de tisser et de démontrer les liens entre le mal et la beauté, la violence et la volupté (Une martyre).
Les poèmes contenant « des passages ou expressions obscènes et immorales » étaient : Les Bijoux, Le Léthé, A celle qui est trop gaie, Femmes damnées, Lesbos et Les Métamorphoses du vampire . Ces six poèmes devaient être retranchés du recueil.
Définition de spleen nom masculin
➙ ennui ; cafard, vague à l'âme.
mélancolie
État de dépression, de tristesse vague, de dégoût de la vie, propension habituelle au pessimisme : Le souvenir du passé l'incita à la mélancolie.
Le mot spleen, d'origine anglaise, semble avoir été employé en France à l'époque de Denis Diderot, vers 1760, au moment où le père Hoop, écossais de ses amis, lui décrit le mal tenace qui l'habite : « je n'ai jamais la tête libre.
Qui éprouve du mépris, voire de la haine, pour les femmes ; qui témoigne de ce mépris.
On considère Baudelaire comme un héritier du romantisme et un précurseur du symbolisme. De Musset, il hérite du « mal du siècle », de « l'ennui », du « vague des passions », ainsi que d'une attirance pour la maladie et les affres de la création poétique.
L'argument qui tue sur Les Fleurs du mal : "Le recueil fait preuve de modernité en exaltant la beauté liée au mal." Le titre même du recueil, par le rapprochement qu'il fait des termes « fleurs » et « mal », à connotation opposée, suggère l'idée que l'on peut faire du beau à partir de quelque chose de mal.
Apollonie Sabatier, dite La Présidente, inspira dix poèmes des Fleurs du Mal. Si Baudelaire fut pendant cinq ans son amoureux idolâtre, il ne fut son amant qu'une seule fois.
N'ayant jamais été reconnu de son vivant, il en sera profondément meurtri. A cela s'ajoutent une enfance malheureuse, des déboires sentimentaux, la crainte des créanciers et la détérioration de sa santé. Tous ces éléments s'abattent sur lui, telle une malédiction. Baudelaire est un "poète maudit".
Ce poème nous présente la mort de deux amants, qui est en fait ici symbole de l'amour éternel, et donc parfait. Baudelaire nous présente une vision spiritualisée de l'amour au-delà de la vie, et que la vie ne peut plus corrompre, ou fragiliser.