Mentir à ses parents est encore plus grave que mentir à qui que ce soit d'autre, car ses parents sont les gens qui seront toujours là pour nous quoi qu'il arrive : alors, si on leur ment, et qu'on perd ainsi leur confiance, comment notre relation pourra-t-elle avancer ?
Essaie de prendre une pause avant de leur parler.
Le plus important est de ne pas céder à cette tentation. Pense un peu aux conséquences que ton mensonge aura et imagine ce que tu ressentirais si c'est eux qui te mentent tout le temps. Aussi difficile que cela puisse être, dis toujours la vérité à tes parents.
On ment pour ne pas faire de la peine ou pour faire plaisir à quelqu'un. On évite par exemple de lui dire ce qu'on pense de lui, de sa coiffure ou de ses vêtements. Certains psychologues appellent cela des mensonges défensifs, car le but, au fond, est de préserver notre relation avec autrui.
La théorie des cadrans est fausse
Il existe une théorie selon laquelle le mouvement de nos yeux nous trahirait quand nous mentons. On lui a même donné le nom de « théorie des cadrans ». A noter qu'il existe une variante où l'orientation gauche / droite dépendrait de si on est droitier ou gaucher.
Pas vraiment, d'après l'expert de du site Health. Le mensonge serait plutôt une tactique sociale très efficace. Notre entourage ne s'attend pas à ce qu'on leur mente, et ce mécanisme permet aux menteurs de s'en tirer souvent à bon compte.
Le mensonge est l'outil diabolique de ceux qui possèdent l'art de parler : en énonçant ce qu'il sait être faux, le menteur met le monde à l'envers, et soustrait au langage sa puissance métaphysique primordiale d'assurer le lien sémantique entre paroles et objets.
On nous apprend depuis tout petit que le mensonge est mauvais, qu'il faudra toujours préférer la vérité au mensonge, aussi blessante soit-elle. Il ne faut pas la modifier, ne pas prendre parti et ne pas la tirer à son avantage ou au désavantage d'autrui. Le mensonge c'est mal, la vérité c'est bien. Tout simplement.
Le mensonge est souvent un mécanisme de protection lorsqu'il se sent attaqué; il ment alors pour éviter d'être puni, pour éviter de décevoir, de devoir écouter un « sermon » ou de perdre la confiance de l'adulte.
Appelez votre copain par un surnom ou même par un prénom de fille pour que vos parents ne soupçonnent rien. Enregistrez son contact avec ce pseudonyme et n'utilisez jamais ses vraies photos ou son vrai nom, au cas où vos parents décideraient de fouiller votre téléphone.
Avant de lui demander de vous rembourser, essayez de faire quelques allusions du genre : « Au fait, je ne pourrai pas venir au club ce soir. Je suis à la paille. » « Je dois payer mon loyer la semaine prochaine et je n'ai pas d'argent.
Le mensonge peut être un comportement normal à l'adolescence. Mentir peut permettre, entre autres, de se créer un espace de liberté bien à soi ou de se distancier de son parent, sans que cela soit inquiétant pour autant.
Ils ont découvert que l'amygdale, la partie qui gère certaines émotions, a tendance à s'y habituer. C'est ce qu'on appelle l'adaptation émotionnelle : tout comme notre nez s'habitue à notre parfum et finit par ne plus le sentir, notre cerveau s'habitue au mensonge et la culpabilité s'estompe.
Dire la vérité et rassurer l'enfant
D'abord parce que c'est dur pour l'adulte lui même. Parfois on a peur de ce qu'on va déclencher en disant la vérité", explique le psychologue. "Le rapport à la vérité d'un enfant n'est pas le même que celui d'un adulte", Pierre Poitou, Psychologue.
Dès l'âge de 2 ans et jusqu'à environ 5 ans, un enfant peut mentir pour éviter de se faire chicaner ou par peur de déplaire. Il va surtout essayer de cacher un geste qu'il a posé et qu'il regrette (ex. : il a tiré les cheveux de son frère, il a cassé un vase du salon…).
Mentir, c'est cacher une vérité que l'on doit manifester.
Le terme psychiatrique de "mythomane" désigne une personne présentant une tendance compulsive à raconter des mensonges et à inventer des histoires : on parle de fabulations. La mythomanie se définit par une tendance pathologique à avoir recours aux mensonges sans même en avoir conscience.
Le mensonge est abandon et pour ainsi dire négation de la dignité humaine […]. Comme être moral, l'homme […] est obligé envers lui-même à la véracité ». De plus, la maxime du mensonge bienveillant peut conduire aussi bien au résultat escompté (sauver la vie d'un homme) qu'au résultat inverse (mort de cet homme).
Mentir pour rassurer
C'est une raison valable de glisser un petit bobard car elle permet de ne pas faire souffrir inutilement la personne, sachant comme la vie est déjà assez dure parfois. Celui-là, on l'aime bien, parce qu'il nous rassure sur notre image et sur l'amour que notre partenaire nous porte.
Une équipe de l'université de Tel Aviv estime en 2021 qu'il existe deux types de menteurs : chez les premier, les muscles des joues sont activés au moment du mensonge, chez les seconds, ce sont les muscles des sourcils.
Ne pas dire la vérité va permettre de garder un contrôle (illusoire) et d'éviter le conflit. Notre argument principal pour taire la vérité est souvent axé sur la peur de faire mal, la peur de blesser l'autre et la peur de détruire une relation.
La vérité révélée peut dévoiler une position de vulnérabilité, une part de nous qui va nous dévaloriser aux yeux des autres, peut blesser son interlocuteur voire le trahir. Certains vont dénier le droit à d'autres de lui asséner des vérités par illégitimité : « Tu n'es personne pour me dire cela ! »
Il cherche peut-être simplement à vous simplifier la vie à tous les deux. Si au contraire il vous ment sur des sujets essentiels (addiction, dettes...), c'est peut-être car il ne veut pas se l'avouer à lui-même. Ses promesses de ne pas recommencer en font un menteur pathologique dont il faut se méfier.