un sentiment de culpabilité, l'impression ne jamais faire assez bien par rapport aux autres, une grande fatigue physique et mentale, des troubles du sommeil : difficulté d'endormissement, insomnies ou réveils nocturnes, des troubles de l'humeur : irritabilité, emportement excessif pour des détails, par exemple.
Les conséquences de la charge mentale ne doivent pas être minimisées. Au-delà de l'épuisement, elle peut provoquer des troubles anxieux, des maladies de peau, des maux de ventre, des migraines… Le couple est aussi directement impacté par la surcharge mentale de la femme.
Déléguer entièrement une tâche sans y penser et sans revenir dessus et faire confiance à l'autre dans sa réalisation. Déléguer des tâches même partielles aux enfants pour se décharger. Organiser une pause familiale (réunion) pour mettre en mots ce qui surchage votre esprit.
La chercheuse Nicole Brais définit la charge mentale comme étant "un travail de gestion, d'organisation et de planification qui est à la fois intangible, incontournable et constant, et qui a pour objectif la satisfaction des besoins de chacun et la bonne marche de la résidence".
Génératrice de stress et d'inégalités, la charge mentale conduit une femme à prendre en mains toute l'organisation du foyer et à infantiliser son compagnon. Celui-ci ne se rend compte de rien et continue à se reposer sur les épaules de sa partenaire.
La charge mentale à la loupe
Preuve de popularité, la charge mentale entrait dans l'édition 2020 du Larousse, définie comme « poids psychologique que fait peser (plus particulièrement sur les femmes) la gestion des tâches domestiques et éducatives, engendrant une fatigue physique et, surtout, psychique ».
On parle également de surcharge cognitive ou d'épuisement par saturation. La saturation, ou surcharge cognitive, s'installe lorsque le cerveau doit faire face à plus d'informations qu'il ne peut en traiter. Il se trouve tout simplement dépassé par le volume de sollicitations qui se présentent à lui.
Une sensation de ne pas être là, des maux de tête récurrents, des douleurs articulaires, une fatigue permanente, des émotions qui s'emballent, des tremblements, une sensation de froid, une incapacité à prendre des décisions.
La prise en charge varie en fonction de la cause du surmenage de son intensité. On peut toujours agir soi-même en retrouvant le bon équilibre physique et mental par le repos, un bon sommeil, une activité physique et surtout un meilleur rythme de vie. Il faut savoir lâcher prise, être moins exigeante et perfectionniste.
La parité dans les foyers, ce n'est pas gagné : si les couples choisissent à deux leur logement, mettent en commun leurs revenus, ce sont toujours les femmes (93%) qui font le ménage et s'occupent des enfants, selon une étude du Credoc .
La surcharge cognitive correspond à un état mental où un individu est engagé dans la réalisation d'une tâche extrêmement exigeante pour lui : il ne dispose pas des ressources cognitives suffisantes à une mise en œuvre aisée de cette tâche.
Cette charge n'est pas répartie équitablement au sein du couple et reste encore aujourd'hui majoritairement supportée par les femmes, accentuant les inégalités sur le marché du travail. Au-delà de son impact sur les inégalités professionnelles, la charge mentale affecte aussi le bien-être des femmes.
La culpabilisation va souvent avec un reproche et vise à changer le comportement de l'autre qui se sentira coupable du mal être de sa/son partenaire. La personne recevant la culpabilisation se chargera ainsi du poids de bien faire pour sa/son partenaire.
Le « Haut Potentiel » est souvent détecté (quand le terme « diagnostiqué » n'est pas utilisé) à travers un test de QI, qui dit tellement peu ce que la personne peut vivre. Le mental qui n'arrête jamais ou peu souvent, une capacité accrue d'analyser et de voir les choses sous un autre oeil …
La « charge émotionnelle », ou « charge affective » est le pendant émotionnel de la charge mentale. Trop souvent oubliée, elle peut pourtant devenir trop lourde à porter et provoquer stress, anxiété, burn out, démotivation et même maladies.
Dans certaines études, la charge mentale réfère à la quantité de ressources mentales à mobiliser pour l'effectuation d'une tâche. Une version moins restrictive renvoie à l'ensemble des exigences et des pressions psychologiques exercées sur le psychisme du travailleur.