Résumé : Ecce homo est une autobiographie à la fois parodique et philosophique de Friedrich Nietzsche. C'est aussi le dernier ouvrage original, avant la période de démence de ses dernières années de vie.
Pourquoi je sais certaines choses de plus que les autres ? pourquoi, d'une façon générale, je suis si malin ? — Je n'ai jamais réfléchi à des questions qui n'en sont pas, je ne me suis jamais gaspillé. Les véritables difficultés religieuses, par exemple, je ne les connais pas par expérience.
Nietzsche : « Deviens qui tu es »
NIETZSCHE / Ecce Homo (1888) POURQUOI J'ÉCRIS DE SI BONS LIVRES. Je suis une chose, mon œuvre en est une autre. Avant de parler de cette oeuvre elle-même je voudrais d'abord dire un mot de l'intelligence ou de l'incompréhension qu'elle a rencontrées dans le public.
Le bonheur de mon existence, ce qui en fait peut-être le caractère unique, est conditionné par la fatalité qui lui est inhérente : je suis, pour m'exprimer sous une forme énigmatique, déjà mort en tant que prolongement de mon père ; ce que je tiens de ma mère vit encore et vieillit.
Pour Nietzsche, devenir ce que l'on est suppose que l'on ne pressente pas le moins du monde ce que l'on est.
Face à cette morale réactive, l'homme pour devenir surhomme, doit pratiquer le “grand mépris” : mépris du bonheur (au sens de la résignation morbide des stoïciens), de la raison (entendu comme conscience morale chez Kant), de la vertu (autrement dit de la disposition au bien, qui n'est qu'obéissance à la morale ...
« L'homme est un loup pour l'homme. » Chaque homme représenterait potentiellement un danger mortel pour les autres. Cet état permanent de menace découle du fait que tous les hommes sont égaux et que chacun peut désirer ce que l'autre a.
Pour le philosophe anglais du 17e siècle Thomas Hobbes, l'homme est un loup pour l'homme et naît mauvais.
Jean-Jacques Rousseau avait lui-même écrit: «L'homme est naturellement bon, c'est la société qui le corrompt.
L'être humain est belliqueux par nature, c'est parce qu'il est égoïste et qu'il écoute ses passions qu'il se livre à la guerre, mais a-t-on déjà vu des animaux de battre pour une cause commune ? Ce n'est pas le cas, et cela signifie que la guerre serait plutôt un acte calculé et rationnel.
Richard Roos l'a ainsi définie : « Le Surhomme de Nietzsche est de nature égale au divin. Il est au-dessus des hommes et plus au-dessus des hommes que ceux-ci ne le sont du singe. Il ne doit pas se soucier des hommes, ni les gouverner : sa seule tâche est la transfiguration de l'existence. »
Zarathoustra est le nom avestique de Zoroastre, prophète et fondateur du zoroastrisme, l'ancienne religion perse. En allemand, il garde cette forme ancienne. Nietzsche l'a choisi car il fut le premier à enseigner la doctrine morale des deux principes du bien et du mal.
Le dernier homme (der letzte Mensch) est une expression utilisée par le philosophe allemand Friedrich Nietzsche, dans Ainsi parlait Zarathoustra, pour désigner l'extinction à venir du dépassement de soi de l'homme.
(personne) qui fait preuve de pessimisme et de désenchantement moral. Sceptique, pessimiste, nihiliste, on l'est quand on y pense: le reste du temps (et ce reste est presque toute la vie), eh bien! on vit, on va, on vient (Lemaitre, Contemp., 1885, p. 208).
Nietzsche s'est battu toute sa vie pour transformer les hommes, pour les rendre forts, libres et heureux. Ainsi pour Nietzsche, le surhomme est l'homme nouveau. Celui qui a survécu à la mort de Dieu, sans succomber au nihilisme (idéologie qui refuse toute croyance), ni sombrer dans le chaos.
La lecture de Ainsi parlait Zarathoustra est sans doute édifiante. Cette œuvre regorge de force, de lyrisme et de profondeur. Cependant, cette dernière qualité met en évidence une chose : ce livre ne peut pas être érigé en œuvre emblématique de Nietzsche(il n'y a que son œuvre entière qui puisse servir d'emblème).
Il vaut la peine de vivre sur la terre : Un jour, une fête en compagnie de Zarathoustra a suffi pour m'apprendre à aimer la terre. « Est-ce là — la vie ! » dirai-je à la mort. « Eh bien ! Encore une fois ! »
La pauvreté des sources explique les difficultés qu'éprouvent les chercheurs à situer le Zarathoustra historique. La tradition a longtemps daté son existence entre 660 et 580 avant J. -C., ce qui le relierait à ces penseurs qui, presque au même moment, entre les VIIe et Ve siècles avant J.
L'âme (du latin anima, « souffle, respiration ») est le principe vital et spirituel, immanent ou transcendant, qui animerait le corps d'un être vivant (humain, animal), et selon certains philosophes antiques d'un végétal.
La volonté de puissance s'inscrit dans l'anthropologie de Nietzsche, selon laquelle l'humain est l'ensemble de ses pulsions hiérarchisées de manière plus ou moins stable. Chaque pulsion interprète la force des autres pulsions et agit en conséquence, tentant de monter dans la chaîne de commandement.
Phrase inventée par Plaute (en latin : « homo homini lupus ») dans sa pièce Asinaria en 212 avant J. -C.
L'ennemi de l'homme, c'est l'homme lui-même. Les humains appartiennent à la nature qui respecte les règles qui font d'elle son existence, et non la nature appartient aux humains qui la détruisent.
Les guerres traditionnelles ont généralement pour effet d'affermir le pouvoir de l'État, temporairement ou de manière durable. Elles ont même contribué à la naissance de ce dernier. Dès le début des conflits armés, le pouvoir de décider et de mener la guerre a permis l'affermissement du pouvoir des dirigeants.