En inhibant une protéine nommée PKMζ, essentielle au renforcement des connexions entre neurones, des chercheurs canadiens réussissent à supprimer la douleur chronique chez le rat. Les douleurs persistantes « s'impriment » dans le système nerveux central.
En cause : une modification du circuit neuronal de la douleur, qui est alors « mémorisée » dans les neurones. La douleur se propage de neurone en neurone le long d'un circuit. Parfois, elle s'imprime durablement dans ces cellules, engendrant alors une douleur chronique.
L'acétaminophène, l'ibuprofène et les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont notamment utilisés pour atténuer les douleurs liées à l'inflammation. Les antidouleurs opioïdes peuvent aussi être utiles pour soulager les douleurs plus sévères, car ils agissent sur le système nerveux pour bloquer la sensation de douleur.
L'essentiel : Méditation, hypnose, tcc, emdr : des thérapies psychologiques qui soulagent souvent les patients atteints de douleur chronique. C'est parce que la douleur n'est pas qu'une sensation ; c'est aussi une émotion, qui s'accompagne de stress, d'anxiété et parfois de dépression.
Quand la douleur persiste, ces réactions s'épuisent, et le stress se chronicise : les troubles du caractère, la fatigue, la perte d'envie, la perte d'énergie s'installent. L'inactivité physique, le retrait de la vie professionnelle et sociale, la perte de contact avec ses amis dépriment la personne souffrante.
Le cerveau peut moduler la façon dont la moelle épinière traite l'information douloureuse. Soit via un signal électrique, soit via des hormones comme l'ocytocine, dont la libération est coordonnée par trente neurones situés dans l'hypothalamus (notre image).
Les feuilles du cassis renferment des antioxydants appelés "flavonoïdes". Ce sont des anti-inflammatoires naturels puissants. "Le cassis est un super-aliment qui est capable de soulager les rhumatismes, comme l'arthrite et l'arthrose", indique Philippe Chavanne.
Quelle que soit la cause de la douleur, avec le temps, elle provoque diverses réactions psychologiques : anxiété, insomnie, fatigue, tension nerveuse, repli sur soi, démoralisation, dépression, parfois désintérêt sexuel, etc.
Les femmes, dans une phase du cycle caractérisée par un taux bas de progestérone et élevé d'œstrogènes, ont un seuil à la douleur comparable aux hommes.
Antalgiques, anxiolytique, relaxantes… Ces hormones sécrétées par le cerveau ont plus d'un bienfait sur notre organisme.
La douleur n'est pas uniquement une sensation, c'est aussi une émotion. La douleur n'est pas proportionnelle à la gravité d'une lésion. Certaines lésions n'entrainent pas de douleur et il peut y avoir des douleurs sans lésion tissulaire. Est douleur ce que le patient décrit comme tel.
Et il existe plusieurs « isoformes » (ou configurations) de la PKC, mais seule l'une d'entre elles, nommée PKMζ, est impliquée dans le mécanisme de potentialisation à long terme, et donc de mémoire synaptique, dans la corne dorsale de la moelle épinière.
Plusieurs articles scientifiques sérieux ont ainsi pu démontrer l'efficacité de la méditation sur le ralentissement du rythme cardiaque, ou du relâchement des muscles, et plus récemment, sur une diminution des signaux nerveux de la douleur dans le cerveau par la méditation.
On classe les médicaments antidouleur, appelés antalgiques, selon l'intensité douloureuse qu'ils sont censés soulager : les médicaments du palier 1 sont utilisés pour traiter des douleurs d'intensité faible : ce sont par exemple le paracétamol, l'aspirine ou les anti-inflammatoires classiques.
Quatre AINS sont vendus sans ordonnance : l'ibuprofène (Motrin, Advil et autres marques), le naproxène (Aleve, Motrimax), le diclofenac (Voltaren Emulgel) et l'acide acétylsalicylique (AAS, Aspirine et autres marques).
Amputation d'un doigt
Le doigt étant la partie du corps la plus richement innervée, son amputation sans anesthésie provoque une douleur très intense. D'autant que la victime souffre souvent ensuite des douleurs dites du « membre fantôme ».
Nos gènes, notre environnement et nos habitudes sont impliqués dans notre ressenti de la douleur. La prise en compte de ces paramètres permettrait de personnaliser les traitements. Il n'existe pas de gène de la douleur, mais la génétique des douloureux, elle, est une réalité!
La douleur psychosomatique est bien réelle, c'est une véritable douleur qui est ressentie même s'il n'existe pas de causes physiques. Elle nécessite comme toute autre douleur une prise en charge spécifique. Les personnes qui sont submergées psychologiquement expriment leurs émotions à travers le corps.
La morphine est l'antalgique puissant de référence aujourd'hui, même si d'autres molécules dérivées de la morphine ont été développées depuis. L'usage de la morphine n'est plus aujourd'hui réservé aux cas extrêmes ou aux soins palliatifs.
11) Les thés et tisanes
C'est un élément indispensable pour le bon fonctionnement global de l'organisme. Ajouté à cela, vous pouvez consommer des boissons anti-inflammatoires comme le thé vert, blanc ou noir. Il contient des polyphénols, qui ont une action bénéfique sur l'inflammation chronique.
«Lors d'une nuit de sommeil, notre organisme produit moins de cortisol, une hormone naturellement anti-inflammatoire.» Ces douleurs positionnelles de repos sont encore plus vives avec les pathologies d'origine inflammatoire, telle l'arthrite, où les œdèmes articulaires sont omniprésents.
Le yoga et la méditation sont des exemples connus de pratiques relaxantes. Les exercices de visualisation positives ou le relâchement musculaire progressif en sont d'autres toutes aussi efficaces.
Une étude révèle qu'un cerveau fatigué réclame des pauses, à moins qu'une incitation financière n'en repousse les limites.