D'une manière générale, mesurer le gaspillage alimentaire permet d'en prendre conscience et, ensuite, d'ouvrir le dialogue avec ses proches sur la valeur que l'on accorde à l'alimentation. En augmentant cette valeur, notamment symbolique, les actions correctives découlent naturellement.
En bref, la réduction du gaspillage alimentaire a un impact positif et pourrait avoir comme résultat : Plus de redistribution de la nourriture pour les plus vulnérables. Une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Une réduction de la dégradation des sols et des eaux.
Résultats ? Le gaspillage alimentaire dans le monde équivaut à 3.3 milliards de tonnes équivalent CO2 dans l'atmosphère chaque année. C'est 6.5 fois plus que l'ensemble des émissions de CO2 de la France.
Le gaspillage alimentaire aggrave les externalités négatives de l'expansion agricole et de la monoculture en provoquant des pertes non justifiées de biodiversité (notamment la disparition de mammifères, oiseaux, poissons et amphibiens).
L'alimentation a des impacts environnementaux importants : un tiers des gaz à effet de serre que nous produisons vient directement de nos assiettes ! Un repas génère en moyenne 3 kg de gaz à effet de serre, gaz à l'origine du changement climatique.
Chaque Français jette ainsi 20 kilos de déchets alimentaires par an, dont 7 kilos de produits encore emballés. C'est l'équivalent d'un repas par semaine. Les légumes (31%) sont les produits les plus gaspillés, devant les liquides (24%) et les fruits (19%), selon l'Ademe.
Nous retrouvons les États-Unis en tête, avec non moins de 415 kilos par habitant, pour un total de 126 millions de tonnes d'aliments gaspillés chaque année. Le Canada cumule un total de 11,2 millions de tonnes chaque année pour une moyenne de 303 kilos par habitant.
Définition du gaspillage alimentaire
Selon la définition adoptée par le ministère de l'agriculture dans le cadre du pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire, il correspond à la perte de nourriture initialement prévue pour la consommation humaine qui est perdue à toute partie de la chaîne alimentaire.
Des conséquences économiques
Selon la FAO, cette perte coûte près de 1.000 milliards de dollars (900 milliards d'euros) chaque année. Pour la France seule, cela représente 16 milliards d'euros par an, d'après une étude de l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME).
Loi anti-gaspillage pour une économie circulaire
La loi renforce les mesures de lutte contre le gaspillage alimentaire : les grossistes dont le chiffre d'affaires annuel est supérieur à 50 millions d'euros sont désormais concernés par les obligations de non-destruction des invendus et de don alimentaire.
Aujourd'hui, selon les Nations unies, on estime qu'un tiers de toute la nourriture produite dans le monde finit comme déchet avant même d'arriver à la table. Et lorsque les aliments vont à la décharge et pourrissent, ils produisent du méthane, un gaz à effet de serre encore plus puissant que le dioxyde de carbone.
Organisez votre frigo en positionnant sur le dessus les denrées à consommer rapidement. Misez sur les produits surgelés pour éviter de jeter. Recyclez l'eau de cuisson des pâtes pour arroser vos fleurs. Préférez les fruits et légumes moches pour faire des économies, et les produits frais peu transformés.
Production. La production alimentaire (agriculture, élevage, pêcherie, aquaculture, etc.) est responsable de la plus grande partie des pertes. Environ 54 % du gaspillage alimentaire est occasionné lors de la production, la récolte, la manipulation et le stockage.
REPORTAGE - Le gaspillage alimentaire nous concerne tous. On culpabilise souvent les consommateurs, pourtant, ils ne sont pas les plus gros jeteurs. Selon l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), la première place du plus gros gaspilleur est attribuée aux producteurs.
La surconsommation alimentaire désigne le fait de jeter des produits alimentaires sans les avoir consommés, mais aussi de manger de la nourriture en trop grande quantité. Ainsi, dans de nombreux pays industrialisés, le niveau de consommation alimentaire des ménages se situe bien au-dessus de leurs besoins réels.
Chaque personne utilise à la maison environ 378 litres d'eau par jour. Un robinet qui fuit et qui perd une goutte à la seconde peut gaspiller plus de 25 litres d'eau par jour soit près de 10 000 litres par années. Une douche de 5 minutes avec une pomme de douche ordinaire consomme 100 litres d'eau.
Synonyme : dilapidation, gabegie, gâchage, gâchis, perte. – Familier : massacre. – Littéraire : dissipation.
La Chine est l'un des producteurs les plus prolifiques d'une liste impressionnante d'aliments : Riz. Blé Pommes de terre, laitue, oignons, chou, haricots verts, brocoli, aubergines, épinards, carottes, concombres, tomates et citrouilles.
Concrètement, les Français contribueraient à hauteur de 73,6% au gaspillage alimentaire, loin devant la restauration (12,5% et 1,08 MT), l'industrie agroalimentaire (7,3% et 626.000 tonnes) et la distribution (6,6%). Les grandes surfaces sont souvent pointées du doigt dans les débats sur le gaspillage.
Royaume-Uni. Selon WRAP, une organisation caritative britannique, les ménages sont responsables de 70 % de l'ensemble du gaspillage alimentaire au R. -U. Ils gaspillent encore 4,5 millions de tonnes de nourriture par an, soit 11,7 milliards d'euros.
Les restaurants sont responsables de 14 % du gaspillage alimentaire en France (2007). Les restaurants sont responsables de 14 % du gaspillage alimentaire (FAO). D'après une étude réalisée par Verdicité et FNE, on estime que le gaspillage alimentaire représente 10% des déchets ménagers et assimilés.
Viande. Les ménages gaspillent environ 570 000 tonnes de viande fraîche chaque année, pour une valeur de 1,5 milliard d'euros, dont près de la moitié pourrait être consommée. Cela représente environ 50 millions de poulets, 1,5 million de porcs et 100 000 bovins de boucherie.