Pour supprimer l'effet de l'évolution des prix (et ainsi gommer l'inflation), les économistes préfèrent raisonner en terme de volume plus qu'en terme de valeur. Le terme en volume supprime l'effet de l'inflation et donc cette donnée représente la véritable quantité produite en plus.
Pour contrôler l'inflation, la banque centrale peut agir sur deux leviers : son taux directeur, ou la quantité de monnaie qu'elle émet. Ces deux instruments ne peuvent cependant pas être utilisés en même temps, toute variation des taux entraînant une variation de la quantité de monnaie, et réciproquement.
Mais quand cette valse folle va se terminer ? "Nous sommes au pic de l'inflation, elle va commencer à baisser en 2023", a déclaré hier Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement. Une stabilisation à venir pronostiquée par de nombreux experts.
Cela s'oppose à l'évolution en monnaie courante qui n'est pas corrigée de l'inflation. Pour déflater une série statistique, il faut lui appliquer l'indice des prix à la consommation pour la période et la zone géographique voulue. L'indice des prix est souvent rapporté à une année de référence, par exemple 2015.
Le PIB peut être évalué en volume ou en valeur. En valeur, on parle de PIB nominal, c'est-à-dire non corrigé de l'inflation. Pour mesurer la croissance, on doit éliminer l'impact de l'inflation et calculer le PIB en volume (ou PIB réel).
Pourquoi faut-il dégonfler ? Deflate est l'un des outils les plus importants en économie. En règle générale, pour interpréter correctement les variables, il faut utiliser des variables réelles. C'est-à-dire des variables qui n'incluent pas l'effet de l'inflation.
- L'inflation profite à ceux qui peuvent emprunter à des taux de faveur et, si possible, inférieurs au taux d'inflation : - La capacité d'emprunter est cumulative, et dépend déjà de la capacité antérieure d'emprunter. Ce qui confirme précisément le proverbe populaire bien connu : « On ne prête qu'aux riches ».
Une inflation modérée contribue donc à assurer l'équilibre entre le niveau d'épargne et le niveau de l'investissement sans lequel les taux d'intérêt s'orienteraient à la hausse, limitant ainsi les projets d'investissements des entreprises.
Inflation : "La baisse des prix devrait commencer en 2023" estime l'économiste iséroise Virginie Monvoisin.
"Nous sommes au pic de l'inflation, une inflation qui devrait commencer à baisser en 2023 et devenir plus supportable pour les Français." En visite dans un supermarché ce vendredi, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a une nouvelle fois estimé que le pays était au pic de l'inflation.
Sur un an, selon l'estimation provisoire réalisée en fin de mois, les prix à la consommation augmenteraient de 6,2 % en octobre 2022, après +5,6 % le mois précédent. Cette hausse de l'inflation serait due à l'accélération des prix de l'énergie, de l'alimentation et des produits manufacturés.
L'exécutif a dévoilé ce mardi le nouveau cadrage macroéconomique de son projet de loi de finances pour 2023. La croissance est revue en baisse de 1,4 % à 1 % l'an prochain, tandis que l'inflation sera plus forte que prévu, à 4,2 %.
Une autre manière de préserver son capital des mouvements inflationnistes est d'investir dans l'immobilier. Les solutions locatives comportent des conventionnements de loyers sur l'inflation, et notamment sur l' Indice de Référence des Loyers (IRL) pour les dispositifs Pinel ou Loueur Meublé Non Professionnel (LMNP).
Avec une inflation officielle de 2% (mais officieusement plutot supérieure à 4%), il faut donc limiter tout placement qui ne rapporte pas au moins 4%. Les livrets (A, LDD, comptes sur livrets,…) sont donc à utiliser uniquement pour votre épargne de précaution et à un horizon court terme.
Vers un ralentissement probable du marché immobilier
Selon les régions et la qualité du bien, les délais de vente se rallongent et les négociations de prix immobilier sont de retour. Sous l'effet de l'inflation et de l'augmentation des taux, il est probable que les prix immobiliers reculent.
Le Livret A, "mieux que rien"
Dans l'ordre des placements, le livret A arrive en troisième position, derrière l'immobilier et l'assurance-vie. En temps d'inflation, ce livret réglementé a toujours la cote : 23 milliards d'euros supplémentaires y ayant été déposés depuis le début de l'année 2022.
Il existe en effet plusieurs moyens de protéger son argent comme : acheter de l'or sous forme de pièces ou de lingot. Il aussi possible de diversifier ses placements en achetant et louant des appartements quand on a assez d'argent ou en profitant de ce que l'on appelle l'effet de levier.
Pour protéger son épargne, il faut la placer sur un actif qui permettra de retrouver un capital préservé à l'échéance. Certains placements, comme les livrets défiscalisés, l'assurance vie ou l'immobilier sont adaptés à cet objectif.
En réaction, celles-ci réduisent leur production et leurs investissements. Les salaires baissent, les embauches se raréfient et le chômage progresse, ce qui finit par affecter le revenu des ménages. Il s'ensuit une nouvelle baisse de la consommation qui génère la formation d'un cercle vicieux car auto-entretenu.
Les exemples de déflation sont rares. Dans les pays développés, on n'en recense que deux exemples au cours des 100 dernières années : la déflation des années 1930, qui a touché les États-Unis puis l'Europe, et celle, plus récente, qui a atteint l'économie japonaise à la fin des années 1990.
La déflation est l'inverse de l'inflation, c'est-à-dire une baisse durable et généralisée des prix. La déflation ne doit pas être confondue avec la désinflation, qui désigne une diminution du taux d'inflation (c'est-à-dire un ralentissement du rythme d'inflation).
Comme le taux de croissance du PIB en valeur augmente avec l'inflation, l'écart entre celui-ci et le taux d'intérêt apparent de la dette augmente, donc le déficit primaire stabilisant augmente également. Il est donc plus facile de réduire le ratio dette / PIB.