Le Morbier est produit exclusivement avec du lait cru de vache. Le lait est emprésuré, exclusivement avec de la présure, après avoir été chauffé à une température ne dépassant pas les 40 °C. Un délactosage est ensuite pratiqué en cuve.
On obtenait alors un fromage traversé d'une ligne noire. Aujourd'hui, ce ligne noire est uniquement décorative et n'est plus obtenue par adjonction de cendre mais grâce à l'utilisation de charbon végétal.
Le trait noir du Morbier est fait à base de charbon végétal, saupoudré sur un pain de caillé avant le moulage et le pressage. C'est donc pas de la moisissure, ni de la truffe mais du charbon que nous mangeons en très très petite quantité lorsque nous consommons ce fabuleux fromage.
Dans les fermes isolées de Franche-Comté, les agriculteurs préparaient un fromage en deux fois. Avec la traite du matin, ils confectionnaient un caillé qu'ils moulaient et qu'ils recouvraient d'une fine couche de cendre de bois pour le protéger.
Le Morbier est un fromage au lait cru de vache, à pâte pressée non cuite. Il trouve son origine dans les fermes et les fruitières du Doubs et du Jura.
Fromages à croûte dures
Pour le reste, libre à vous de la savourer si elle se découpe aisément du reste du morceau de fromage. Sur un Morbier ou un Saint-Nectaire par exemple, il est facile de l'enlever et de la garder, et comme elle ne présente pas un intérêt gustatif dingue, c'est au bon vouloir de chacun.
Le morbier a un goût fruité, crémeux et une texture souple ; il se consomme cru bien sûr, mais en raison de son goût subtil, dégustez-le avant les fromages plus forts.
Le plus simple pour savoir si un fromage est encore bon est de vérifier son aspect et son odeur. Les fromages à pâte fraîche, comme la ricotta d'ici et le cottage d'ici, ainsi que les fromages râpés, émiettés ou tranchés ne devraient pas être consommés s'il y a présence de moisissures.
Et voici pourquoi : La plupart du temps, la croûte d'un fromage est un mélange de lait, de bactéries et de moisissures issues du procédé spécifique de chaque famille de fromage. Tout à fait comestible, la croûte apporte un goût unique. De plus, elle protège la pâte et contribue à en préserver l'humidité et les saveurs.
Un mode ancestral de protection du fromage
Aujourd'hui, les fromages cendrés sont saupoudrés non pas de cendre mais de charbon de bois réduit en fine poudre. Celui-ci favorise l'égouttage du fromage, la mise en place de la croûte et le développement de la flore, tout en apportant un aspect homogène.
En effet, de nombreuses moisissures, notamment celles qui poussent fortuitement sur les fromages affinés, produisent des substances toxiques appelées mycotoxines. Consommer des fromages contaminés par de tels micro-organismes pourrait entraîner des problèmes de santé.
"Manger un aliment dont on a ôté une partie moisie, est potentiellement dangereux. La moisissure dégrade le goût de l'aliment. La moisissure est juste le témoin d'une mauvaise conservation. Derrière il peut y avoir prolifération de microbes toxiques.
Penicillium roqueforti intervient dans l'affinage des fromages à pâte persillée du type roquefort, fourme d'Ambert, bleu d'Auvergne.
La suie, une solution anti-gaspi à l'ancienne
Si le Morbier se dote aujourd'hui d'un trait distinctif, c'est grâce à une tradition très ancienne. En hiver, la traite des vaches ne donnait pas suffisamment de lait pour produire un fromage entier en une fois.
Comment conserver le fromage Morbier ? Le Morbier doit être conservé au frais, à une température de 8 degrés environ. Placez-le au réfrigérateur, dans le bac à légumes, encore dans son emballage d'origine.
Il s'agit d'une meule plate à faces planes et à talon légèrement convexe. Le Morbier a la forme d'un cylindre plat de 30 à 40 cm de diamètre et fait 5 à 8 cm de hauteur pour un poids de 6 à 8 kg.
- le Maroilles, - le Mont d'or, - le Livarot… ou en tout cas ne pas consommer la croûte. On évitera aussi les fromages à pâte persillée comme le Roquefort, le Bleu ou le Gorgonzola, même au lait pasteurisé, puisque leur taux d'humidité est propice au développement de bactéries.
Et le Gorgonzola en subit de nombreuses avant de devenir fromage. Si elle a contaminé le fromage, la listeria se trouve dans la croûte. Raison pour laquelle le consortium oblige désormais les producteurs à faire figurer sur les emballages la mention: croûte non comestible.
Il s'agit plus exactement, dans ce cas précis, de Penicillium roqueforti (il a pris le nom du fromage dans lequel on l'a étudié en premier). C'est ce champignon qui est à l'origine des moisissures de couleur bleue.
Les fromages à pâte dure, molle et semi-ferme peuvent être gardés à température ambiante, pendant 4 à 5 jours, à condition d'être maintenus dans leur emballage d'origine et protégés du soleil, dans un endroit sec et frais. C'est le cas par exemple du gruyère et du camembert.
Les fromages à pâte pressée non cuite tels que le Cheddar, la Raclette, le Morbier, la Tomme du Jura… se congèlent parfaitement. Les fromages frais, riches en matières grasses se congèlent également. Bien que délicats, ils peuvent résister aux basses températures sans que leur goût en soit affecté.
Ses origines haut-jurassiennes remontent au 17ème siècle, des courriers parlant de ce fromage appelé « petit morbier » remontent à 1795. Souvent copié et fabriqué au lait pasteurisé un peu dans toutes les régions, il a été reconnu A.O.C en décembre 2000.
Les fromages à pâte dure comme le gouda, l'emmental ou le comté se congèlent sans problème. Mieux vaut tout de même qu'ils ne soient pas trop affinés au moment de la congélation, au risque de voir apparaître des grumeaux peu appétissants.