Les inégalités de revenus n'explosent pas, mais elles ont augmenté depuis le milieu des années 1990. Plus récemment, depuis le milieu des années 2010, le niveau de vie des plus aisés est reparti à la hausse alors qu'une grande partie de la population a vu ses revenus continuer à stagner ou baisser légèrement.
À la fin des années 1990, on assiste à un tournant dans l'histoire des inégalités de niveau de vie en France : l'indice de Gini se remet à augmenter fortement jusqu'à un sommet de 0,298 atteint en 2011. En 2021, après plusieurs années d'accalmie, l'indicateur remonte à ce niveau, à 0,294 précisément.
Les inégalités socio-économiques sont observables dans tous les pays du monde. On estime qu'à l'échelle mondiale, 10 % des habitants les plus riches possèdent 40 % du revenu mondial. Les inégalités socio-économiques s'accentuent à l'échelle mondiale, y compris dans les pays les plus avancés.
Depuis le milieu des années 1980, une hausse des inégalités est apparue : la part du Top 10% est passée de 50% en 1985 à 55% en 2014. Si cette hausse semble d'une ampleur modérée, elle est toutefois continue.
Le niveau le plus bas des inégalités de patrimoine est atteint en 1984 : les 10 % les plus fortunés détiennent alors la moitié de l'ensemble du patrimoine, le 1 %, 16 % du total. Lecture : en 2021, les 10 % les plus fortunés détiennent 59,5 % de l'ensemble du patrimoine privé en France.
1À l'échelle mondiale, les inégalités entre individus se mesurent en prenant en compte deux niveaux d'inégalité : à l'intérieur des pays et entre pays. On estime aujourd'hui qu'environ 70 % des inégalités de revenus à l'échelle mondiale sont imputables à ce second facteur – les inégalités entre pays [1]
Ils ont augmenté leur part de revenu entre 1990 et 2015, tandis qu'à l'autre extrémité de l'échelle, les 40% les plus pauvres gagnaient moins d'un quart des revenus dans tous les pays étudiés. L'une des conséquences des inégalités au sein des sociétés, note le rapport, est le ralentissement de la croissance économique.
Entre 1975 et 2016, en France métropolitaine, le niveau de vie médian après redistribution a augmenté de 56 % en euros constants. Il a progressé de façon quasiment continue de 1975 au milieu des années 2000 et stagne depuis la crise de 2008.
Les années 1960 et 1970 ont été marquées par une forte progression des inégalités mesurées à l'échelle globale. Le rapport entre la masse des revenus perçue par les 10 % les plus riches et celle des 50 % les plus pauvres monte de 7,7 à 10,7 points en 1980, le plus haut atteint en 60 ans.
Depuis le début du XXe siècle, on constate une tendance à la baisse des inégalités économiques (revenu, patrimoine) au niveau mondial entre les pays, alors que les inégalités au sein d'un grand nombre de pays (développés ou en développement) tendent à augmenter à nouveau.
Une multitude de facteurs – stagnation des salaires et baisse de la part des revenus du travail, déclin progressif de l'État-providence dans les pays développés, protection sociale insuffisante dans les pays en développement, changements dans la fiscalité, déréglementation des marchés financiers, évolutions ...
La pauvreté en faits et en chiffres
La part des travailleurs du monde entier vivant dans l'extrême pauvreté a diminué de moitié au cours de la dernière décennie, passant de 14,3 % en 2010 à 7,1 % en 2019. Toutefois, en 2020, elle augmentera pour la première fois en deux décennies après la pandémie de COVID-19.
La globalisation financière fait croître les inégalités structurelles, parce qu'elle conduit logiquement à un autre partage entre pro- fits et salaires dans les pays industrialisés. Elle contribue en effet à accroître de façon considérable la mobilité des capitaux.
En 2021, en France métropolitaine, le niveau de vie médian annuel des personnes vivant dans un logement ordinaire est de 23 160 euros.
On peut citer un autre exemple qui montre comment la croissance favorise le cumul des inégalités : le travailleur d'une branche moderne en croissance rapide va bénéficier d'un salaire plus élevé qu'un travailleur d'une branche en déclin.
Les inégalités sociales sont des différences entre individus ou groupes sociaux portant sur des avantages ou des désavantages dans l'accès à des ressources socialement valorisées.
Les inégalités ne sont pas un enjeu abstrait. Elles ont des conséquences bien réelles et dévastatrices. Elles ont rendu la pandémie de coronavirus plus mortelle, plus longue et encore plus dommageable. Elles sont au cœur de nos systèmes économiques et fracturent nos sociétés.
Les inégalités qu'elles soient qualitatives ou quantitatives, prennent des formes variées : inégalités de revenu ou de patrimoine, inégalités scolaires, culturelles, générationnelles, genrées, politiques, etc.
Pour réduire les inégalités à l'intérieur des pays et entre eux, il faut répartir équitablement les ressources, investir dans l'éducation et le développement des compétences, mettre en œuvre des mesures de protection sociale, lutter contre la discrimination, soutenir les groupes marginalisés et encourager la ...
En considérant la totalité des populations du monde, le nombre de personnes vivant dans une extrême pauvreté a diminué de plus de moitié, passant de 1,9 milliard en 1990 à 836 millions en 2015. Notons que les progrès ont essentiellement eu lieu depuis 2000 puisque ce nombre était encore de 1 751 millions en 1999.
L'origine sociale reste en effet le principal facteur déterminant le niveau de revenus des individus pendant la première partie de leur vie active, loin devant le sexe qui demeure, selon l'organisme rattaché à Matignon, le deuxième vecteur d'inégalités malgré l'amélioration de la situation des femmes ces dernières ...
Très fréquemment utilisé dans le débat public sur les inégalités de revenus, le rapport inter- décile mesure les inégalités de façon relative, en divisant deux niveaux de vie : on observe « com- bien de fois » les plus riches reçoivent l'équivalent du revenu des moins riches.
Ces différences, qui structurent le monde du travail, entraînent un autre type d'inégalité fortement présente dans notre modèle actuel : les inégalités salariales. Encore aujourd'hui, les hommes restent rémunérés en moyenne 24,4 % de plus que les femmes. A poste et compétences égales, l'écart salarial est de 4 %.
Les inégalités sont en hausse et elles nuisent à l'économie, à la démocratie et à la société. Les écarts excessifs de richesses et d'opportunités affectent tout le monde. Souvent présentées comme inéluctables, elles sont le reflet de choix de société.
Les inégalités hommes-femmes (ou inégalités femmes-hommes), également appelées inégalités de genre voire plus rarement inégalités de sexe, sont l'ensemble des disparités sociales et juridiques qui défavorisent un sexe par rapport à un autre.