Qui est contraire à la raison, au sens commun, qui est aberrant, insensé : Ce raisonnement absurde aboutit à un non-sens. Il est absurde de croire aux revenants. 2. Qui parle ou agit d'une manière déraisonnable : Vous êtes absurde de vous obstiner.
Le raisonnement par l'absurde consiste à supposer que A est vraie et que B est fausse. On aboutit alors à une contradiction, ce qui entraîne que B doit être nécessairement vraie.
C'est ce qui est contraire et échappe à toute logique ou qui ne respecte pas les règles de la logique. C'est la difficulté de l'Homme à comprendre le monde dans lequel il vit. L'absurde peut être lié à une réaction comique ou tragique.
Les principes majeurs de l'absurde
Pour les auteurs de l'absurde, l'existence est dépourvue de sens et l'homme est condamné à répéter incessamment les mêmes gestes, à accomplir les mêmes actions.
Qu'est-ce que l'absurde selon Camus ? Lorsque Camus parle de l'absurde, il fait référence à l'absurdité de la condition humaine. Selon Camus, l'homme cherche toujours un sens au monde, un sens à son existence sur terre, un sens à ses actions. Or le monde dans lequel nous vivons n'a pas de sens.
Ce concept a été défini par Camus dans Le Mythe de Sisyphe (1942), repris dans L'Etranger (1942), puis au théâtre dans Caligula et Le Malentendu (1944).
Incapable de donner un sens à sa vie – ni signification ni direction –, il éprouve l'absurde de son existence, sans pour autant le penser consciemment, lucidement. C'est en ce sens qu'il est un étranger radical, parce que son étrangeté trouve en lui-même sa source, sans jamais être nommée ni, par suite, dépassée.
Eugène Ionesco (1909-1994), Académicien, membre du Collège de Pataphysique, révolutionne l'art dramatique. Chef de file du théâtre de l'absurde, son oeuvre qui voit s'effondrer le langage, exprime un sentiment de vide métaphysique.
aberrant, abracadabrant, contradictoire, à dormir debout, faux, fou, illogique, inadmissible, incohérent, inconséquent, incroyable, inepte, injustifié, irrationnel, irréaliste, irréfléchi, paradoxal, sans queue ni tête, ubuesque.
déraisonnable, incohérent, illogique.
Étymologie. (Date à préciser) Du latin absurdus (« discordant, absurde »), à rapprocher de sourd.
"L'absurde est ce qui résiste à notre demande de sens"
Celui qui l'a très bien compris, c'est Jean-Paul Sartre (1905-1980) : dans L'Etre et le Néant, en1943, il fera de l'homme une passion inutile, une passion du sens vouée à être déçue et qui, pourtant, ne doit pas renoncer à sa recherche.
Une question est absurde quand elle révèle quelque chose qui ne semble pas relever de la logique et semble mettre en évidence une contradiction du monde. Cela peut provoquer un malaise, un rire, de l'indifférence, ou de la réflexion. La réponse peut être absurde également ou pas. On ne peut faire de généralité.
Caractère de ce qui manque de logique, de ce qui est absurde. Chose, propos ou comportement inepte.
Sa pensée philosophique s'articule autour d'une idée simple : l'existence humaine est marquée par l'absurde. Ce terme renvoie à ce sentiment de lassitude, voire d'écœurement, éprouvé par l'homme qui prend conscience que sa vie tourne autour d'actes répétitifs, privés de sens, et se dirige irrémédiablement vers la mort.
L'absurde condition humaine
Il dénonce la passivité des gens face à la domination. Il parle aussi de la collaboration. De nombreux hommes acceptent d'être transformés en rhinocéros. On peut y voir une métaphore du nazisme et de la façon dont de nombreux français ont collaboré.
j'ai tiré encore quatre fois. Meursault, plutôt que de subir le destin, décide ici de le prendre en charge. Plutôt que d'être victime de l'absurde, il décide d'assumer son geste en le réitérant, ostensiblement, quatre fois. Ces quatre coups supplémentaires sont un acte d'affirmation de soi.
Meursault : Personnage principal, il a une maîtresse, Marie. Il ne croit pas en Dieu, on le surnomme même « Monsieur Antéchrist » à un moment dans le roman.
"L'Étranger" raconte la méchanceté du quotidien, l'ambivalence du soleil, la tendre indifférence du monde et la folie des hommes, sacrifiant sur l'étal de leurs certitudes celui qui, parce qu'il ne sait pas mentir ni pleurer, ne leur ressemble pas.
L'absurde nait exactement d'une confrontation des deux, entre le désir éperdu de clarté qui résonne au plus profond de l'homme et le monde irrationnel, entre l'appel humain et le silence déraisonnable du monde. L'absurde est leur seul lien.
Ainsi, contre Descartes et son “Je pense donc je suis“, Sartre pose la thèse suivante : “Je suis, j'existe”. Autrement dit il affirme que la pensée elle-même suppose l'existence qui reste première. L'homme est avant tout sujet, une sorte d'existence impersonnelle, une “existence sans existant”.
La conscience humaine, selon Sartre, est pouvoir de néantisation et liberté : elle s'oppose en tout point à l'en-soi, l'être plein, massif et opaque des choses. Ainsi, condamné à une liberté absolue, l'homme doit-il inventer son chemin.