Les inégalités sociales sont des différences entre individus ou groupes sociauxportant sur des avantages ou des désavantages dans l'accès à des ressources socialement valorisées. Ces ressources socialement valorisées dépendent bien sûr de chaque société, des valeurs de chaque société.
Une multitude de facteurs – stagnation des salaires et baisse de la part des revenus du travail, déclin progressif de l'État-providence dans les pays développés, protection sociale insuffisante dans les pays en développement, changements dans la fiscalité, déréglementation des marchés financiers, évolutions ...
Les inégalités qu'elles soient qualitatives ou quantitatives, prennent des formes variées : inégalités de revenu ou de patrimoine, inégalités scolaires, culturelles, générationnelles, genrées, politiques, etc.
Les inégalités sociales ne menacent pas seulement la stabilité politique, mais aussi la croissance économique. Reto Föllmi estime que, lorsqu'elles sont trop fortes, elles ont une influence négative sur la motivation des individus et leur propension à prendre des risques.
Peut-on justifier les inégalités ? L'inégalité peut se comprendre de deux manières : soit comme inégalité naturelle c'est-à-dire celle relativement à la forme de notre corps, notre âge, notre longévité, soit comme inégalité sociale et politique c'est-à-dire celle relevant de privilèges octroyés ou d'injustices.
Les causes de la hausse de ces inégalités sont nombreuses. A commencer par la mondialisation, «l'entrée de la Chine sur le marché mondial du travail, et l'arrivée de nombreux travailleurs peu qualifiés qui ont tiré les salaires vers le bas dans les pays riches», indique Thomas Piketty.
Les 10% les plus riches, avec 5090€. Ces dernier·ère·s possèdent également à eux·elles seul·e·s la moitié (46,4%) de l'ensemble du patrimoine des ménages. Le taux de pauvreté (la part de ceux qui vivent avec moins de 885€ par mois) est passé de 7.7% en 2009 à 8,2% en 2019, soit 500.000 personnes supplémentaires.
Les inégalités réduisent l'efficacité de l'aide au développement. L'idée que les inégalités ont un impact négatif sur le développement des pays, parce que sources de tensions, de ralentissement de la croissance et de mal-être des populations, est aujourd'hui largement partagée.
4 – Rapporté au niveau mondial, le thème des inégalités permet de montrer que les classes laborieuses françaises ont bien tort de râler : elles sont nettement plus riches et leur pays concentre bien plus de richesses que la plupart des Etats du monde.
Ce sont notamment les revenus du patrimoine (immobilier, financier…) qui sont à l'origine des inégalités de revenus : le 1 % de la population française la plus riche possède 17 % du patrimoine de l'ensemble des ménages et à lui seul, le premier décile en a presque la moitié (2015).
L'évolution des inégalités de niveau de vie entre 2008 et 2018. Le niveau de vie mensuel des 10% les plus aisés a augmenté de 23 euros en 10 ans (3 261 euros en 2018) alors que le niveau de vie mensuel des plus modestes a diminué de 29 euros (934 euros en 2018).
Les inégalités dans l'éducation se forment selon deux logiques distinctes. Tout d'abord, les enfants d'origine sociale aisée ont des résultats scolaires plus élevés que leurs homologues moins favorisés. Deuxièmement, à résultats scolaires donnés, ils choisissent plus fréquemment des études plus longues.
Le monde est marqué par des inégalités de plusieurs natures : territoriales, socio-économiques et entre les hommes et les femmes. Les pays les plus riches sont privilégiés sur tous les plans par rapport aux pays en développement ou aux pays pauvres.
Par "inégalités scolaires" nous entendons une inégale répartition de biens distribués par l'école - parcours d'ap- prentissage, diplômes, compétences - en fonction de groupes socialement définis notamment par le milieu socio-économique, le capital culturel des parents ou le parcours migratoire.
Protéger nos services publics et nos retraites
L'éducation, la santé, la protection sociale, les transports, les crèches… nos services publics sont des leviers décisifs pour réduire les inégalités.
L'AFD œuvre à la réduction des inégalités dans toutes les thématiques et à toutes les échelles. Au sein des pays, nous aidons les populations les plus pauvres et les plus vulnérables, y compris dans les pays à revenu intermédiaire, où demeurent d'importantes poches de pauvreté.
Pourquoi faut-il lutter contre les inégalités ? La lutte contre les inégalités est une obligation morale. Mais au-delà de la question éthique, combattre les inégalités est aussi bénéfique pour l'économie, la cohésion sociale, la santé de la population, et pour la vie démocratique.
Par ailleurs, lorsque les inégalités conduisent à accroître le taux de pauvreté, l'économie souffre d'un déficit de consommation et de productivité (affaiblissement du capital humain et de l'état de santé de travailleurs), qui contraint l'équilibre économique à court terme et la croissance à long terme.
Les inégalités sociales sont donc le résultat d'une distribution inégale des ressources au sein d'une société. Les inégalités sont au fondement de la stratification des sociétés humaines. En effet, l'accès inégal aux ressources socialement valorisées distribue les individus en différents groupes sociaux.
Les immigrés et les étrangers
Si les enfants d'immigrés réussissent mieux que les autres à l'école, leurs parents sont davantage concernés par le chômage et les bas revenus que le reste de la population. L'origine sociale des immigrés et des étrangers est la principale explication des inégalités qui les touchent.