Pour résumer : les 3 étapes essentielles de la lutte contre les gros mots. « Autorisez chaque gros mot que vous voulez que votre enfant cesse de proférer et interdisez formellement (mettez-y le ton en appuyant le message avec un regard très réprobateur) un mot de votre choix plus acceptable. »
Incitez votre enfant à parler de ses émotions. Vous pouvez l'y aider en lui conseillant des mots acceptables, qu'il peut utiliser quand il est en colère ou frustré. Vous pouvez, avec lui, trouver des mots rigolos qui pourraient remplacer les gros mots.
C'est aussi une bonne stratégie pour savoir quels gros mots sont connus par l'enfant et donc d'identifier plus facilement leur provenance. Aspect primordial selon Rafi Kojayan, il ne faut pas interdire, ni punir. « Pour un enfant, dire des gros mots a quelque chose d'impulsif, c'est presque à son insu », insiste-t-il.
La punition doit avoir un sens, le but n'étant pas de rendre l'enfant triste sans lui faire comprendre la raison de sa punition. Au contraire, la punition doit donner un sens à sa faute afin qu'il ne recommence plus.
Rappelez-vous que la punition ne doit jamais être physique, abusive ou humiliante. Elle doit être adaptée à l'âge et à la personnalité de votre enfant, et toujours accompagnée d'explications claires sur les raisons pour lesquelles elle est appliquée.
L'enfant dit des gros mots lorsqu'il rencontre des difficultés, lorsqu'il est en colère, frustré… il s'agit de gros mots « émotionnels ». Il est alors important de l'aider à reformuler son vécu pour qu'il puisse exprimer ses émotions plus adéquatement et qu'il soit entendu.
On propose généralement, dans les livres et les formations sur l'opposition, des systèmes de récompense ou l'utilisation des mesures punitives afin de « casser » leur comportement.
Outre les émotions, des bavardages incessants peuvent être le signe d'un fort désir d'attention. Pour un enfant, parler sans arrêt est parfois une stratégie pour attirer l'attention de ses parents.
Lorsqu'on pense au syndrome de Gilles de la Tourette (SGT), on évoque souvent les symptômes les plus spectaculaires tels que proférer des insultes ou des obscénités involontaires, souvent rapportés dans les films ou autres médias.
Coprolalie : zoom sur un des symptômes du syndrome de Gilles de la Tourette. La coprolalie désigne une tendance plus ou moins irrésistible à utiliser un langage particulièrement grossier et ordurier. Symptôme caractéristique de la maladie des tics de Gilles de la Tourette, elle est très handicapante au quotidien.
Mot grossier, qui offense la pudeur, est contraire aux bienséances (→ gros mot). (personnes) Qui manque d'éducation, de politesse. ➙ discourtois, incorrect, insolent. Quel grossier personnage !
Les gros mots sont soit des mots qui parlent de choses dites « non nobles » : les mots du sexe, les mots scatologiques, comme pipi, caca, merde ; soit des mots qui offensent les dieux selon les religions (Foutre Dieu !). On peut aussi dire un gros mot « pour soi » pour soulager une émotion, sans l'adresser à autrui.
Souvent, les gros mots jaillissent de notre bouche de façon impulsive ; on peut alors parler de catharsis par le langage : les gros mots ou insultes aident à canaliser une émotion trop forte en l'extériorisant grâce à l'expression orale.
L'objectif est que vous, parents, vous observiez votre enfant pendant ce moment de partage, que vous lui accordiez votre attention toute entière en lui exprimant votre intérêt, à ce qu'il fait. Il s'agit de dire et montrer que vous appréciez la manière dont il se comporte à ce moment-là.
À retenir. Il est tout à fait normal et sain qu'un tout-petit s'oppose vers 2 ans et jusqu'à l'âge d'environ 4 ans. Cette phase d'opposition lui permet entre autres de gagner en autonomie. Un enfant peut adopter des comportements d'opposition sans présenter un trouble de l'opposition avec provocation.
Il est important de se mettre à sa hauteur et d'établir un contact oculaire. Vous pouvez aussi établir un contact physique comme lui tenir les mains si nécessaire. Une fois que vous avez son attention vous pouvez alors lui expliquer ce qu'il ne doit pas faire et lui proposer une alternative.
Il est aussi possible que les enfants qui répondent « non » à une demande aient peur de l'inconnu, peur de l'échec ou encore qu'ils se sentent incapables de réaliser ce qui leur est demandé. Il est alors plus facile de répondre « non » spontanément que de vivre un échec.
Ça peut être perçu comme de l'insolence ou du manque de respect mais ça ne l'est pas nécessairement. L'enfant a besoin de temps pour apprendre et intégrer tous les codes de notre langage. Plus on reformule avec douceur, plus il apprendra sereinement.
Un gros mot est un mot interdit, un mot à travers l'usage duquel se manifestent les tabous d'une société. La notion de gros mot est donc fondamentalement sociale et de ce fait susceptible de variation, variation selon les sociétés, le groupe social, variation dans le temps.
La meilleure des punitions sera réparatrice : si l'enfant casse un vase, proposez-lui de ramasser les morceaux. La subtilité de l'éducation, c'est de responsabiliser l'enfant sans le culpabiliser. Une punition n'a pas besoin de rendre triste ni de faire mal.
Un peu comme avec le temps de pause, le chuchotement est un outil efficace face à son enfant qui est dans un état d'énervement ou d'excitation. Le procédé est à utiliser dans certaines situations comme par exemple, quand il y a beaucoup de monde.
Comment punir positivement ? Punir positivement, c'est comme guider quelqu'un vers la bonne direction au lieu de simplement pointer du doigt les erreurs. Plutôt que de se concentrer sur ce qui ne va pas, on met l'accent sur les comportements désirés en renforçant positivement les actions correctes.