Préserver du lien social
Que ce soit physiquement ou à distance, il est primordial pour la famille et les amis de continuer à échanger avec les personnes isolées. Un coup de téléphone, une visite au domicile ou encore l'envoi de courrier sont des petits gestes qui peuvent apporter du réconfort à ces personnes seules.
Rompre l'isolement chez la personne âgée, handicapée ou dépendante peut être fait en réalisant une activité aimée par la personne aidée par exemple jouer à un jeu de société, se balader dans un parc ou visiter une exposition culturelle. Ces instants favorisent l'échange de manière naturelle.
L'isolement peut survenir dans notre vie à tout moment. Ce sentiment de solitude se déclenche pour diverses causes : une période de chômage, des problèmes familiaux, une addiction aux réseaux sociaux, une rupture amoureuse, une maladie... Les raisons sont multiples et ne se ressemblent pas.
La Thérapie Interpersonnelle (TIP) et la Thérapie cognitive et Comportementale (TCC) sont à privilégier dans cette situation. Le diagnostic doit être posé par un psychiatre afin d'organiser la stratégie thérapeutique. L'isolement entraîne une authentique souffrance mentale pouvant aller jusqu'à la dépression.
Quelles conséquences ? L'isolement social entraine une perte d'identité et d'égalité dans la société. Celui qui reste seul se sent banni. Il doit se battre contre l'a priori social et le sentiment qu'il mérite cette mise à part.
Il a été démontré dans une méta-analyse que la solitude et l'isolement social sont liés à un risque plus élevé de mortalité de 26 et 29 % respectivement12. Ce risque accru de mortalité se situe dans la même catégorie que celui de fumer 15 cigarettes par jour ou d'avoir un trouble de consommation d'alcool.
Le repli sur soi est un symptôme de nombreux diagnostics. Il est présent dans les tableaux dépressifs, anxieux, dans les situations de burn-out, de mauvaise estime de soi, lors d'un choc ou d'événements difficiles.
Résultat, 24 % des 15 ans et plus ont déclaré se sentir « très » ou « assez » seules, et 27 % disent se sentir « un peu » seule, soit 51 % au total. Les plus concernés par la solitude sont les jeunes adultes : 27 % des 19-29 ans se disent « très » ou « assez » seules contre seulement 17 % chez les plus de 65 ans.
Selon cette étude, les plus de 75 ans sont les plus touchés par la solitude : 1,5 million de personnes de ce groupe d'âges vivent aujourd'hui dans une solitude qu'elles n'ont pas choisie, et 15 % d'entre elles n'ont aucun lien social ou familial. L'isolement social touche surtout les personnes âgées les plus fragiles.
L'isolement social a des effets sur le bien-être physique et psychologique. Chez les personnes âgées, il accélère la perte d'autonomie et affecte l'estime de soi, entraînant un risque de dépression, voire de suicide.
Dépression, anxiété, psychose…
Et les effets de la solitude chronique sur la santé mentale vont bien au-delà. De nombreux travaux ont révélé que l'isolement pouvait augmenter le risque de dépression, d'anxiété, de psychose et d'usage de drogues, et aussi aggraver ces situations si elles étaient préexistantes.
« Une personne est isolée lorsqu'elle ne rencontre pas physiquement les membres de 5 réseaux de sociabilité : le travail, la famille, les relations amicales ou professionnelles et le milieu associatif », explique la chercheuse au Cerlis Séverine Dessajan.
L'isolement social est la situation dans laquelle se trouve une personne qui, du fait de relations durablement insuffisantes dans leur nombre ou leur qualité, est en situation de souffrance et de danger*.
L'isolement social est caractérisé par l'absence d'interactions sociales régulières. La solitude est quant à elle une émotion : vous pouvez être entouré mais tout de même vous sentir seul. L'isolement social signifie que vous avez peu ou pas de contact avec d'autres personnes.
L'isolement (voire la classique «quarantaine») des patients atteints de maladies contagieuses est destiné à prévenir la diffusion d'agents infectieux.
Se sentir vide est associé à la tristesse, à la peine. Ce sentiment est souvent dû à une rupture du quotidien, comme nous l'explique Joëlle DENOYER, notre psychologue. On peut alors ressentir l'abandon, la solitude et une sensation de rejet. Un sentiment qui se situe dans le ventre et le thoraxe.
La connaissance de soi-même permet d'être heureux seul
Pour pouvoir être heureux seul, il faut se connaître soi-même correctement, s'aimer et connaître ses propres goûts. Pour cela, rien de mieux que de prendre du temps pour soi. Lorsque nous sommes toujours entouré, cela ne laisse aucune place au temps pour soi.
Pour aider une personne isolée, il faut dialoguer
Afin de parvenir à briser cette solitude, la priorité est d'en comprendre les raisons. Et pour y arriver, le dialogue et l'écoute peuvent grandement aider à dénouer la problématique.