Le manque de stimulation intellectuelle est très dévalorisant et finit par être stressant. Ne rien faire affaiblit l'estime de soi et provoque le sentiment d'être inutile. On parle d'ailleurs de plus en plus du « bore-out ». Le burn-out mais pas lié à la suractivité, plutôt à l'ennui et à l'inactivité qu'il induit.
L'ennui revêt de nombreuses facettes : il peut être lié à la consommation d'alcool, de drogues, au stress, à des problèmes de santé, au décrochage scolaire, à l'échec, etc.
L'ennui est un moment transitoire
Mais ces moments de flottement ne sont pas forcément à fuir. L'ennui, c'est pour notre cerveau le moment de ralentir. Pour digérer, “métaboliser” d'après la psychothérapeute, les moments passés, apprivoiser ce qui est en train de se passer et se préparer mentalement à la suite.
Plus on s'ennuie, plus on risque de mourir jeune, selon les travaux de deux chercheurs anglais. L'ennui ne serait pas mortel en tant que tel, mais il serait la cause ou la conséquence de différents comportements et facteurs de risques qui diminuent l'espérance de vie : addictions, problèmes psychologiques, etc.
L'ennui permet à notre cerveau de se régénérer, pour regagner toute sa productivité et sa performance et éviter l'épuisement mental. « Intégrons le fait qu'il est normal, qu'il est même bien d'être inactif. » Au quotidien, nous n'avons que très rarement le luxe de n'avoir rien à faire.
La dopamine bloque les neurones qui font dormir
À l'inverse, l'inhibition de ces mêmes neurones diminue très fortement les durées de sommeil. Il semble donc que les activités plaisantes inhibent l'activité de ces neurones à récepteurs de type A2.
Le plus souvent c'est lorsque nous sommes lassés de notre routine et que nous avons déjà exploré toutes les activités « traditionnelles ». Mais nous avons tendance à oublier que l'ennui pousse l'esprit humain vers de nouvelles expériences et pensées.
Fatigue et ennui se comprennent ensemble. Leur dynamique est au centre de ce vécu paradépressif. L'ennui est une altération du « vécu de valoir », de la valeur des choses ; rien ne vaut. Pourquoi faire ceci ou cela puisque les choses ne valent rien.
Des symptômes physiques liés au stress (exemple : anxiété, fatigue récurrente, problèmes de sommeil, manifestations cutanées, maux de ventre...). Des symptômes psychologiques dépressifs (exemple : sentiment de dévalorisation, d'inutilité, atteinte de l'estime de soi, peur de l'échec, désespoir).
S'ennuyer n'est pas qu'un désagrément de la société moderne. Pour les personnes atteintes d'un trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité, l'ennui peut créer une détresse aigüe.
Ne pas supporter l'ennui peut être le signe d'autres pathologies, comme l'anxiété ou le narcissisme caché. Vivre des situations ennuyantes active les zones du cerveau associées à l'errance mentale.
Essayer de nouveaux loisirs. Jouez à des jeux vidéos ou sur l'ordinateur. Recherchez les jeux gratuits en ligne si vous n'avez pas envie de dépenser de l'argent. Sinon, vous pouvez aussi essayer un jeu en ligne à plusieurs joueurs pour vous faire des amis pendant que vous jouez.
La narcolepsie est un trouble du sommeil marqué par une somnolence excessive pendant la journée ou récurrente, des épisodes irrésistibles de sommeil pendant les heures de veille normales, généralement avec des épisodes soudains et passagers de faiblesse musculaire (cataplexie).
Lorsqu'on s'endort, le cerveau a une activité électrique très lente, jusqu'à atteindre 1 hertz pendant le sommeil lent profond", indique le Dr Rey. → Les muscles se relâchent de plus en plus et la respiration est de plus en plus calme.
Comment faire pour apprivoiser l'ennui ? Vous pouvez par exemple vous asseoir dans un fauteuil et regarder les aiguilles de votre montre tourner pendant cinq minutes. Le but de cet exercice est de se confronter au temps. De prendre conscience de son élasticité.
Définition de ennui
➙ désagrément, souci, tracas ; familier embêtement.
L'ennui est le mal du néant. En ce sens, l'ennui accompagne le bonheur, comme le désespoir accompagne le malheur : « La maladie de l'ennui est donc fille de bonheur »8. L'ennui est le vide de l'âme comblée. On retrouve ici l'intuition de Schopenhauer qui fait de l'ennui le fruit d'une satisfaction trop longue.