On estime que 20% des bipolaires décèdent par suicide. Ce risque est 30 fois supérieur à celui de la population générale, il est donc considérable. Il est équivalent entre les sexes alors que dans la population générale il est 3 fois supérieur chez les hommes.
De façon générale, avec le vieillissement, les personnes âgées bipolaires présentent un risque accru de trouble neurocognitif majeur. Les conséquences sur le fonctionnement psycho-social sont alors plus importantes dans cette population.
Une personne en phase maniaque est anormalement euphorique, énergique, hyperactive ou agressive. Elle est exaltée et conçoit une confiance déraisonnable en elle-même. Elle n'a plus d'inhibition, fait ou dit ce qui lui passe par la tête, sans se soucier des conséquences de ses actes et de ses propos.
Une personne présentant un trouble bipolaire vit ses émotions avec une intensité démesurée et elle a parfois du mal à les maîtriser. Par exemple, la personne peut vivre les événements de sa vie quotidienne avec une profonde tristesse ou un sentiment de bonheur extrême.
L'épisode maniaque, lui, est beaucoup plus sévère, plus intense, et les retentissements dans la vie de l'individu peuvent être très importants avec un fonctionnement parfois très altéré, impactant sa vie professionnelle et sociale.
La chute du mur de Berlin, symbole de la fin du monde bipolaire, par Pascal Boniface.
Cette hospitalisation peut être indiquée : afin de protéger le patient bipolaire présentant un trouble dépressif grave avec risque de suicide ; pour lui éviter des conduites dommageables pour sa vie (agitation violente, troubles du comportement majeurs...) ; en cas d'isolement social et familial.
Les anomalies du sommeil dans les troubles bipolaires
Ces anomalies existent lors des phases aigues de la maladie, avec la présentation classique d'une insomnie ou d'une hypersomnie au cours des épisodes dépressifs et une diminution du besoin de sommeil sans sensation de fatigue lors des épisodes maniaques.
En effet, ces profils ont un fonctionnement psychologique qui n'est pas sans conséquence sur les autres membres de la famille, les amis ou les collègues. Mais il ne s'agit pas de manipulateurs patentés, et ces personnes sont les premières à souffrir de leur propre pathologie ou trouble.
Afin que votre relation perdure avec votre conjoint bipolaire, vous devez commencer par comprendre son trouble afin de mieux supporter les difficultés rencontrées. Ensuite, pour aider votre homme dans sa maladie, vous devez lui apporter une vie affective stable. Cette situation est un facteur qui limite les rechutes.
Les personnes souffrant de troubles bipolaires n'ont pas conscience de leur état et perçoivent comme normales les deux premières phases liées à cette maladie.
« Les personnes atteintes de troubles bipolaires sont souvent très sensibles aux mots de travers, aux reproches », explique le Dr Hantouche. Il faut essayer d'être disponible sans être critique, présent sans avoir l'air d'« épier » les signes d'une rechute chez votre proche.
Au cours des épisodes maniaques du trouble bipolaire (périodes d'excitation), le malade peut être tellement excité qu'il passe plusieurs jours sans dormir. Il a du mal à rester en place et ses nuits de sommeil sont très courtes. Le bipolaire a alors un rythme de vie décalé et accumule le retard de sommeil.
A contrario, lors des phases dépressives, une personne bipolaire peut sembler éteinte, renfermée et peu ouverte à la communication, elle n'est parfois plus en capacité de se lever pour venir travailler, ni même de prévenir l'entreprise.
Bien des gens interrompent leur traitement, car ils se sentent mieux et ne ressentent pas les effets de la maladie. Ils en concluent que la médication n'est plus nécessaire.
Pendant la phase dépressive, le ou la conjoint(e) peut se sentir démuni et impuissant face au comportement déprimé de son partenaire. Il se peut qu'il doive assumer une surcharge de responsabilités, car la personne atteinte perd pratiquement toute sa motivation et devient amorphe.
Trouble bipolaire : appliquer des règles d'hygiène de vie
D'éviter la consommation d'alcool, de tabac ou de drogue (ces substances favorise l'apparition des crises) ; D'éviter le stress ; De pratiquer une activité physique régulière ; De manger sainement.
Le trouble bipolaire est causé par un déséquilibre des substances chimiques dans le cerveau. Par contre, nous ne savons pas vraiment ce qui cause ce déséquilibre. Chez certaines personnes, les symptômes apparaissent soudainement, sans raison précise.
Cyclothymie : la "cousine" du trouble bipolaire
"La cyclothymie est une «cousine » de la bipolarité. Elle y ressemble mais les troubles associés sont moins violemment exprimés que dans les troubles bipolaires.
Les personnes atteintes de bipolarité peuvent faire appel à l'ALD, au statut de travailleur handicapé leur permettant d'avoir accès à des emplois dits protégés, la pension d'invalidité et l'AAH.
L'activité de la maladie ne reste pas stable au cours de la vie. La maladie bipolaire peut s'atténuer, et ne plus nécessiter d'hospitalisation; mais elle peut aussi s'aggraver jusqu'à réduire complètement les périodes hors-crise et menacer l'intégration socioprofessionnelle.
Les troubles bipolaires sont reconnus comme handicap Le droit à la compensation vise à permettre à la personne handicapée de faire face aux « conséquences de son handicap quelles que soient l'origine et la nature de sa déficience, son âge ou son mode de vie ».
Les troubles bipolaires (anciennement appelée maladie maniaco-dépressive ou folie circulaire) sont une maladie mentale sévère et se caractérisent par une alternance exagérée de périodes dépressives et maniaques chez l'être humain.