Définition. L'illusion est une perception erronée, qui peut avoir pour cause soit une apparence trompeuse (Platon), soit une erreur de nos sens (Descartes), soit une mauvaise interprétation de nos perceptions sensorielles. Pour Freud, l'illusion est le fait de croire en la réalité de nos désirs.
Freud définit en définitive l'illusion « comme une croyance telle que dans sa motivation, la réalisation du désir prévaut, sans poser la question de son rapport à la réalité ».
Freud ne dit pas autre chose quand il montre que l'illusion est générée par le désir. Une erreur est plus facile à corriger qu'une illusion : dans l'erreur, seul l'intellect est engagé, alors que dans l'illusion et dans l'idée délirante, c'est toute la vie affective d'une personne.
Perception erronée du monde extérieur ou de ses propres états internes, l'illusion est une croyance fausse. Le propre de l'illusion est d'être incorrigible, ce qui la distingue de l'erreur. Ainsi, vu depuis la terre, le soleil paraît toujours petit. Chez Platon, le monde sensible n'est qu'illusion.
L'illusion est plutôt l'expression de la force de certaines puissances trompeuses s'exerçant sur l'esprit et l'égarant. L'erreur procède d'ordinaire d'un défaut ou d'un manque de connaissance. Elle est imputable à la volonté qui se permet d'affirmer quelque chose alors qu'elle n'en a pas les moyens théoriques.
Sortir de l'illusion, c'est ne plus adhérer aux suggestions mentales, ne plus se couper de la Vie, ne plus entrer en opposition. C'est avoir l'humilité de reconnaître que le problème réside dans notre ignorance totale de la Réalité. Aussi bien nous concernant que concernant la Vie.
A = B, Une illusion est souvent une erreur, donc on peut penser que dissiper une illusion est corriger une erreur. Commettre une erreur, c'est croire que ce qui est vrai pour nous et vrai en soi, c'est confondre le faux et le vrai. En analysant les causes de nos erreurs, on peut trouver les moyens de la corriger.
illusion
2. Effet obtenu par le moyen de l'art, de l'artifice, du truquage et qui crée le sentiment du réel ou du vrai : L'illusion de la vie donnée par un automate. 3. Appréciation conforme à ce que quelqu'un souhaite croire, mais fausse par rapport à la réalité : Perdre ses dernières illusions.
Un souhait satisfait fait toujours place à une nouvelle insatisfaction. Pourquoi dans ce cas là le bonheur est-il une illusion ? Le bonheur réside dans une illusion, parce que c'est une illusion de croire que nous sommes capables de mettre un terme à nos désirs.
Notre liberté n'est qu'une illusion. Nous nous croyons libres parce que nous ignorons les causes qui nous déterminent. C'est le discours de Spinoza pour qui l'Homme n'est qu'un élément de la nature semblable aux autres, soumis aux mêmes lois.
Cela vient de ce que la religion lui ôte la responsabilité angoissante de prendre son destin en main et de lutter pour changer l'ordre des choses. La religion le délivre de l'angoisse de la liberté. C'est là un gain à court terme qui correspond à un désir réel et fait de la religion une illusion.
Une erreur désigne une opinion, un jugement ou une parole non conforme à la réalité, à la vérité ; lorsque l'acte est conscient, il ne s'agit plus d'une erreur mais d'un mensonge. Voir philosophie de la connaissance et vérité en philosophie. En linguistique, une erreur est un écart par rapport à une règle d'une langue.
« Le plaisir peut s'appuyer sur l'illusion, mais le bonheur repose sur la réalité. » La réalité est ce que l'on en fait. Donc il ne tient qu'à nous de choisir d'être heureux et d'aligner nos actes sur notre volonté.
Le bonheur comme illusion n'est donc rien de moins que sa raison de vivre, le fondement de sa puissance à persévérer dans son être. L'illusion consiste donc pour l'homme à prendre ses «désirs pour des réalités». Il se ment à lui-même parce qu'il a besoin de cette illusion pour vivre.
Pour Kant, le bonheur est un concept empirique : il est particulier (bien que tout le monde le recherche en tant que but universel) et vague, c'est-à-dire qu'il repose sur une idée que chacun se fait du bonheur. C'est pourquoi il relève de l'imagination, et non de la raison, qui suppose des représentations claires.
Croyance fausse. Synonyme : chimère, idéalisme, impossibilité, irréalité, leurre, mythe, rêve, utopie. – Littéraire : songe.
Cette expression, qui existe probablement depuis le tout début du XXe siècle, s'utilise dans le langage courant pour exprimer le fait de se leurrer, de se faire des idées fausses sur une personne, une situation, une chose.
➤ L'hallucination est une perception sans objet, alors que l'illusion est une erreur d'interprétation d'un stimulus réel.
La vérité est la correspondance entre ce que je dis, et ce qui est : elle s'oppose donc à la fausseté – au sens d'erreur, mais aussi de mensonge. Détenir la vérité, c'est donc énoncer un discours objectif qui correspond à la réalité.
Atteindre la vérité suppose des critères pour la séparer de ce qui n'est pas elle. Lorsque la vérité se reconnaît d'elle-même, ce critère est l'évidence. Mais souvent la vérité est cachée. Dès lors, si elle n'est pas révélée comme dans la religion, elle doit être démontrée.
La raison est la faculté de l'esprit qui nous permet de distinguer le vrai du faux et le bien du mal. Elle a donc un usage dans la connaissance, dans le premier cas, elle nous permet d'accéder à la vérité. Elle est utile en morale, afin d'être raisonnable, dans le second cas.
- de notre nature : d'un côté, tout homme aspire au bonheur (Freud) et de l'autre, notre nature est un des trois obstacles au bonheur (corps voué à la déchéance, à la dissolution). 2. Le bonheur se réduit souvent à une situation : être riche, être en bonne santé.
Regretter ses actions passées, ses choix, ne vous rendra pas plus heureux, bien au contraire. Avoir des regrets ne vous fera que prendre conscience de toutes les mauvaises décisions faites dans le passé. A l'inverse, prévoir votre vie future vous rendra nerveux, obsessionnel, et pour finir, malheureux.
Aussi vit-il douloureusement son rapport au temps, qui le sépare de ce qu'il désire, qui emporte ce et ceux qu'il aime, qui le rapproche inéluctablement de sa fin. Le temps semble bien être en permanence l'ennemi du bonheur. Le bonheur n'est-il donc qu'un rêve, qu'un coup de chance qui ne saurait durer ?
Une faute (du latin « fallere », tromper, faillir, duper, abuser, manquer à sa promesse), est un manquement à une règle ou à une norme, alors qu'une erreur (du latin « error », qui signifie « action d'errer, détour ») est une méprise, une action inconsidérée, voire regrettable, un défaut de jugement ou d'appréciation.