"Il faut absolument laisser l'enfant dire "non" et ne pas se formaliser de ses oppositions", assure Christian Vernier. D'autant qu'à cet âge, même s'il dit "non", il fait ce que lui demandent ses parents.
La phase d'opposition : un moyen de s'affirmer
Arrive un jour où il peut dire "non". Puis un jour où il dit "non" à tout. Ce jour là est un jour important : le "non" de l'enfant est d'abord une façon de dire "je suis". L'enfant accède à la possibilité de dire "moi, je…" qu'il oppose au "pas moi".
Se faire obéir calmement, mais fermement
S'il est vrai qu'il est important d'être à l'écoute pour comprendre ce NON, il ne faut pas se laisser manipuler et il faut avant tout être capable de se faire obéir. Il ne s'agit pas de crier à tout va, mais plutôt de trouver le ton juste, pour imposer votre décision.
La phase d'opposition est une étape extrêmement importante dans la vie de l'enfant. Cela commence généralement vers les 16 mois de l'enfant et continue jusqu'à ses 3 ans environ. La période peut varier selon les enfants, mais est communément comprise dans cette tranche d'âge.
Donner le plus d'attention positive possible. Relever les bons coups de l'enfant, souligner les efforts qu'il faits, lui dire que vous êtes fière de lui lorsque son comportement est adéquat. Éviter de dire « non ». Pour un enfant opposant, le « non » sert souvent de déclencheur de crise.
Privilégiez le renforcement positif.
Soulignez ses bons coups, encouragez-le souvent et dites-lui combien vous êtes fier de lui. De même, n'hésitez pas à donner de l'attention à votre enfant quand tout va bien. Lorsqu'il s'amuse tranquillement, dites-lui combien vous êtes content de lui.
Il est normal qu'un tout-petit désobéisse de temps à autre, car son cerveau en développement rend difficile le contrôle de ses gestes, de ses émotions et de ses pensées. De plus, le jeune enfant est motivé par le plaisir, c'est pourquoi il fait ce qu'il a envie de faire plutôt que ce qui lui est demandé.
A quel âge apparaît la phase d'opposition ? La période du non a généralement lieu entre les 18 mois et les 2 ans de l'enfant. C'est une période durant laquelle votre tout-petit prend de l'autonomie par rapport à vous, et où il va vouloir affirmer ses propres choix.
À retenir. La discipline vise à éliminer les comportements non acceptables d'un enfant, mais surtout à renforcer ses bons comportements. Même si la punition est parfois nécessaire, il ne faut pas l'utiliser trop souvent. Mieux vaut renforcer les bons comportements que de punir les comportements inacceptables.
Le diagnostic repose sur l'anamnèse. Le traitement repose sur la psychothérapie individuelle associée à une thérapie familiale (incluant la personne ayant la charge de l'enfant). Parfois, des médicaments peuvent être utilisés pour réduire l'irritabilité.
L'enfant refuse de se plier aux consignes, puis refuse de se plier aux conséquences et aux punitions imposées par les parents.
Exemples : Réparer ce qu'on a cassé, remettre en place ce qu'on a dérangé, nettoyer ce qu'on a sali. Ou bien supprimer une heure de la prochaine sortie si l'ado est rentré une heure en retard sur l'horaire prévu. Chacun juge de ce qui est important dans le cadre familial.
Sanctionner, contrairement à "punir son enfant", doit permettre d'apporter du soulagement, de la reconnaissance à celui qui a subi un préjudice et à celui qui a enfreint la règle. Il a alors l'occasion de s'apaiser, de se racheter et se faire pardonner.
Ayez en tête que le réflexe d'opposition est un comportement plutôt sain qui indique que l'enfant cherche à construire son autonomie. Il faut lui faire comprendre que cette affirmation personnelle ne doit pas passer nécessairement par une contestation de l'autorité.
Tu peux lui demander son avis sur une règle avant d'en décider, tu peux aussi décider des règles en accord avec lui (c'est d'ailleurs souvent une très bonne idée), mais au final, c'est bien à toi qu'il revient de faire respecter ces règles, systématiquement.
Au lieu de dire « tu es agressif », vous pouvez essayer de dire quelque chose comme « je me sens blessée quand tu me parles comme ça ». Il n'y a pas de mal à dire de temps en temps clairement ce que vous ressentez.
Demandez-lui plutôt de faire un «temps calme» pendant lequel il respire profondément. L'objectif : positiver, et cela passe essentiellement par le langage. «On ne le punit pas, on lui apprend à se calmer, explique notre psychiatre.
Un exemple de renforcement positif serait de féliciter un enfant chaque fois qu'il prend son petit déjeuner. Un exemple de renforcement négatif serait de lui enlever les tâches qu'il n'aime pas chaque fois qu'il finit ses devoirs. Répétés dans le temps, la probabilité d'obtenir les comportements souhaités augmente.
Avant l'âge de 2 ans, un enfant n'est pas capable de comprendre ce qu'est une punition. Il comprend qu'il se passe quelque chose, mais ne peut pas faire le lien entre l'action et sa conséquence. Il est donc inutile de gronder ou de réprimander un bébé. De 12 à 36 mois, l'enfant se développe.