Comment prouver un accident de trajet ? C'est toujours au salarié qui en est victime de prouver que les conditions étaient réunies pour que l'accident soit reconnu comme un accident de trajet. Il devra donc prouver : un lien de subordination entre la victime et son employeur au moment de l'accident.
Déclaration d'accident du travail ou de trajet (Formulaire 14463*03 (ex-60-3682))
Assimilé à l'accident du travail (AT), l'accident de trajet doit faire l'objet d'une déclaration et peut donner lieu à une prise en charge des frais médicaux et au versement d'indemnités journalières (IJ) du Régime général de la Sécurité sociale, en cas d'arrêt de travail.
Lorsque le salarié est en accident de trajet, il perçoit une rémunération sous forme de versement d'IJ par la caisse d'Assurance maladie ou par son employeur (lorsqu'un maintien de salaire est prévu - subrogation).
Il n'y a pas de jour de carence en cas d'accident de trajet. Autrement dit, la CPAM et votre employeur vous versent des indemnités journalières dès le premier jour d'arrêt de travail, et ce, sans délai de carence. Il n'y a pas non plus de délai de carence suite à un accident de trajet le jour de votre accident.
L'accident de trajet est assimilé par la loi à l'accident du travail. En pratique, cela signifie que le salarié bénéficiera d'une indemnisation plus favorable, à la fois de sa caisse de Sécurité sociale et de son employeur, que celle prévue par la loi pour les victimes d'un accident non professionnel.
Délimitation de l'accident de trajet
Le trajet débute dès que le salarié quitte son lieu de résidence et se termine lorsqu'il arrive sur son lieu de travail (et inversement). Le lieu de travail recouvre l'ensemble des locaux de l'entreprise ainsi que les dépendances.
En définitive, le salarié doit uniquement prouver l'occurrence de l'accident, à charge ensuite à la caisse d'en apporter la preuve contraire. La preuve que l'accident a bien eu lieu au temps et au lieu de travail peut être apportée par tous moyens. Elle résulte généralement de témoignages ou de certificats médicaux.
Le témoignage d'un passager peut-il être pris en compte par l'assureur ? Ne peuvent être pris en compte que les témoignages dont l'impartialité ne fait aucun doute, ce qui exclut les membres de la famille et les personnes transportées. À part ces personnes, n'importe qui peut être témoin, à condition d'être majeur.
La loi du 15 juin 2000 stipule que toute unité de police ou de gendarmerie a l'obligation de recevoir votre plainte, quel que soit le lieu où l'accident s'est produit. Toutefois, il est recommandé de vous adresser en premier lieu au commissariat ou à la brigade située sur le lieu de l'incident.
L'indemnité journalière est fixée à 60% de votre salaire journalier de base pour les 28 premiers jours suivant l'arrêt de travail dans la limite d'un plafond de 205,84€ au 1er janvier 2021.
En cas d'accident du travail, vos soins sont pris en charge à 100 %. Pour compenser votre perte de salaire, vous pouvez percevoir des indemnités journalières. Si vous êtes déclaré inapte suite à un accident du travail, vous pouvez bénéficier d'une indemnité temporaire d'inaptitude.
L'employeur est tenu de déclarer tout accident de travail ou accident de trajet à la Caisse primaire d'assurance maladie, dans un délai de 48 heures à compter du moment où il a connaissance des faits.
Peut-on perdre les primes en cas d'accident du travail ? Non, vos primes sont intégrées dans votre salaire de référence. Ce salaire de référence pour le calcul des indemnités journalières accident du travail doit correspondre à la rémunération que vous auriez perçue si vous aviez travaillé.
À noter. L'incapacité permanente due à un accident de trajet n'ouvre pas droit à la retraite pour incapacité permanente. La retraite pour incapacité permanente n'est pas cumulable avec une pension d'invalidité et/ou l'allocation des travailleurs de l'amiante.
Les prestations en nature de l'assurance accident du travail sont servies à la victime dans les mêmes conditions que les prestations en nature de l'assurance maladie. Toutefois, les soins (médicaux, chirurgicaux, de pharmacie) sont pris en charge à 100 %.
Tous les contrats de mutuelle ne prévoient pas un complément de salaire. Il ne faut surtout pas confondre un contrat d'assurance santé avec un contrat de prévoyance. C'est ce dernier qui complète vos indemnités journalières.
Comment calculer le maintien de salaire ? Le maintien de salaire par l'employeur est calculé sur le salaire brut, et dans le but de verser, en complément des IJSS, le salaire minimum légal : Pendant les 30 premiers jours d'arrêt de travail : 90 % de la rémunération brute qu'il aurait perçu s'il avait travaillé
Le dispositif de maintien de salaire via les indemnités complémentaire peut également être amélioré par la convention collective applicable à l'entreprise, notamment via une garantie incapacité travail. En effet, votre convention collective peut prévoir le maintien du salaire à 100% du salarié en cas d'arrêt maladie !
Après enquête, la plainte peut aboutir à des sanctions pénales si l'auteur des faits est reconnu coupable. Vous pouvez demander une copie de votre plainte. Si vous avez une assurance, une copie du dépôt de plainte est généralement nécessaire pour faire indemniser votre préjudice par votre assureur.
Un policier ou un gendarme peut donc refuser d'enregistrer votre plainte lorsque l'absence d'infraction est incontestable, sans nécessité́ de vérification ultérieure.
Si vous êtes témoin d'un accident impliquant des personnes en péril, vous êtes dans l'obligation légale d'intervenir (sauf si l'alerte a déjà été donnée). En effet, la non-assistance à personne en danger est un délit.