Le Plan Marshall était une aide économique et financière proposée par les Etats-Unis à tous les pays européens à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, en 1947. Cette aide devait permettre aux pays européens ravagés par la guerre de pouvoir se reconstruire.
Le plan Marshall est constitué à près de 90% de subventions et de 10% de prêts et est financé de l'extérieur par les États-Unis. Le plan européen a une composition plus mixte avec potentiellement 54% de prêts, 31% de subventions et 15% de garanties dont le financement est assuré au niveau de l'UE.
Le plan Marshall a été rejeté par l'Union soviétique et les pays du futur bloc de l'Est. En effet, Staline craignait que le plan Marshall ne serve à conquérir le glacis de sécurité de l'URSS. L'URSS exerce en conséquence des pressions contre les pays qu'elle occupe et qui avaient montré leur intérêt.
49% du total des aides reviennent à 2 bénéficiaires. Deux pays se partagent presque la moitié des fonds du plan Marshall. Il s'agit de la Grande-Bretagne, première bénéficiaire, qui reçoit 26% du total des aides et de la France se positionne au deuxième rang avec 23%.
Le plan Marshall lancé par les Américains, permet en partie à l'Etat de financer la reconstruction du pays. Les travaux sont confiés à de grands architectes, par Raoul Dautry, ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme. Ces architectes vont alors faire renaître de leurs cendres des villes devenues inhabitables.
Le plan Marshall en France
Le plan Marshall est donc débattu à la conférence internationale de Paris, organisée du 12 juillet au 22 septembre 1947 à l'initiative de la France et de la Grande-Bretagne, et accepté par 16 pays d'Europe.
Le Plan Marshall fut refusé pour le bloc des pays de l'Est par Staline qui le considérait comme une menace. Sa mise en oeuvre s'étala sur quatre années de 1948 à 1951.
Molotov refuse le plan Marshall car l'Union soviétique ne veut rien devoir aux États-Unis. Elle oblige d'ailleurs les pays du bloc de l'Est à faire de même.
Du général de Gaulle au socialiste Paul Ramadier, en passant par le parti radical et même les communistes (qui quitteront le navire avec fracas l'année suivante), toute la classe politique s'attelle à remettre le pays sur pied, vite et fort.
Depuis les années 1970, le terme "plan Marshall" a été employé à de multiples reprises, pour désigner des programmes d'aide aux pays pauvres, notamment africains, ou pour des plans de relance économiques, comme l'injection massive d'aides aux États-Unis après le coup d'arrêt causé par la pandémie de Covid-19 en 2020.
Une première tranche de 5 milliards de dollars (52 milliards de dollars aujourd'hui) est allouée aux pays signataires. L'ECA (Administration de Coopération économique) se charge de contrôler et de gérer les fonds. Les dollars repartent aux Etats-Unis : ils soutiennent l'économie et épongent les excédents.
Le refus soviétique de l'aide américaine
Molotov refuse de s'associer à un plan d'ensemble sous prétexte de préserver la souveraineté nationale. L'aide ne fut donc acceptée que par les pays de l'Europe de l'Ouest, l'U.R.S.S.
Le Land de Schleswig-Holstein, dont la capitale Kiel a été détruite à 81% pendant la Seconde Guerre mondiale, bénéficie de l'aide financière du plan Marshall.
L'indemnité de guerre perçue par un état permet de financer la reconstruction des infrastructures collectives et des biens privés. Elle peut aussi contribuer aux dépenses militaires engagées par le vainqueur, y compris les frais d'occupation.
Finalement, seize pays s'empressent d'accepter le plan Marshall : Autriche, Belgique, Danemark (avec les îles Féroé et le Groenland), France, Grèce, Irlande, Islande, Italie (et San Marin), Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal (avec Madère et les Açores), Royaume-Uni, Suède, Suisse (avec le Liechtenstein) et Turquie ...
Marshall, présente les principaux éléments de ce qui va devenir le plan Marshall. Celui-ci a pour objectif de stimuler le redressement économique de l'Europe après la Deuxième Guerre mondiale et de contribuer à freiner la menace posée par l'expansionnisme communiste.
Coca-Cola, Hollywood et libéralisation des échanges : telles sont les contreparties de l'aide américaine. Lancé le 5 juin 1947, le plan Marshall en est l'instrument.
Le plan Marshall marque à la fois le début de la guerre froide – car l'URSS y a vu la constitution d'une zone d'influence américaine en Europe, s'autorisant dès lors à constituer pour son propre compte une zone d'influence avec les pays qu'elle occupait - et le début de la reconstruction européenne.
La premier objectif du plan Marshall, qui était de mettre fin à la période de pénurie et de rationnement, a été rapidement atteint. Le second, qui visait à promouvoir la coopération économique des pays européens, première étape vers un marché commun, n'a été que partiellement atteint.
C'est le début de la guerre froide. Un « rideau de fer » sépare l'Europe en deux : d'un côté les pays occidentaux sous la protection de l'Amérique et de l'OTAN, qui bénéficient du plan Marshall, de l'autre l'URSS et ses « satellites ». L'Allemagne elle-même est séparée en deux États hostiles l'un à l'autre...
La reconstruction des infrastructures et de l'industrie s'accompagne d'une reconstruction des villes sinistrées. Celle-ci est conduite par le ministère de la reconstruction et de l'urbanisme (MRU), qui dispose de moyens réglementaires (plans de reconstruction et d'aménagement, remembrement) et de moyens financiers.
Financement par la création monétaire
La situation exceptionnelle induite par la guerre a incité la Banque de France à participer au financement des déficits par le biais de la création monétaire. Cela s'est principalement traduit par une augmentation des avances directes de la Banque de France.
La loi met en place les commissions cantonales, une juridiction qui permet de déposer des demandes d'indemnités pour les dommages matériels. Elles évaluent les dommages. C'est un organisme de conciliation.
Ces relations étaient marquées par de fortes tensions qui opposaient deux systèmes totalement différents : d'un côté le capitalisme, de l'autre côté le communisme.