A la surprise générale, l'invasion de l'Ukraine par la Russie a fait voler en éclat la sacro-sainte neutralité du sport, y compris du mouvement olympique. Certains se demandent maintenant s'il est encore temps de faire machine arrière. Mains croisées, enfoncé dans son fauteuil, Vladimir Poutine dort.
Le Kremlin avait fait de la conquête du Donbass, en vue de son annexion, son principal objectif dans son “opération militaire spéciale”. Officiellement, il s'agissait de “libérer” cette région industrielle, au cœur d'un conflit sanglant entre l'Ukraine et la Russie qui dure depuis près d'une dizaine d'années.
Alors que Moscou a pris le contrôle de l'oblast de Lougansk, l'issue du conflit, qui s'annonce long, reste totalement incertaine. Des piétons passent devant une roquette plantée dans la route à Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, le 4 juillet 2022.
Cette entrée en guerre résulte de longs mois de tensions entre les deux pays, la Russie n'acceptant pas le rapprochement de l'Ukraine avec les démocraties occidentales et encore moins son désir d'adhérer à l'OTAN, un point inacceptable pour Vladimir Poutine qui y voit une menace pour ses frontières.
La guerre froide, commencée entre 1945 et 1947, s'était achevée le 26 décembre 1991 avec la dissolution de l'URSS. L'après-guerre froide s'est conclu le 24 février 2022 avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Le G7 et le FMI ont réaffirmé mercredi qu'ils soutiendraient l'Ukraine "le temps nécessaire" afin de faire face aux conséquences économiques de l'invasion russe, qui se chiffrent en milliards de dollars.
L'Ukraine gagne du terrain, les Russes ripostent avec des frappes massives...
Les objectifs de guerre déclarés par Vladimir Poutine ont varié au cours du conflit qui fait rage depuis sept mois. Aujourd'hui, il affirme que le principal objectif est de sécuriser la région du Donbass, partiellement contrôlée par les séparatistes pro-russes.
Ces pays qui soutiennent encore la Russie de Poutine. Alors que l'invasion de l'Ukraine s'éternise, la Russie de Vladimir Poutine n'a jamais paru si isolée sur la scène mondiale.
Le conflit en Ukraine démultiplie la dynamique inflationniste déjà enclenchée en 2021. L'économie française commençait à se relever de la crise de la Covid-19, ce qui créait une tension sur les prix. Depuis le début du conflit, les prix de l'énergie, des engrais et des céréales ont déjà augmenté de 20% à 30%.
Grâce à une immense superficie de terres arables, la première en Europe hors Russie, et en particulier grâce à ses terres noires, très fertiles, l'Ukraine est incontestablement une puissance agricole. Sa production de blé se classe dans les dix premières mondiales.
On constate que les pays qui ont le plus aidé l'Ukraine sont ses voisins : l'Estonie (0,830% du PIB), devant la Lettonie, la Pologne et la Lituanie. Les États-Unis sont septièmes (0,216% du PIB), l'Allemagne est 13ème (0,082% du PIB) et la France 19ème (0,045% du PIB).
Pourquoi l'OTAN n'intervient-elle pas dans le conflit ? La « no fly zone » (zone d'exclusion aérienne, en français) consiste à interdire de vol tout ou partie du ciel ukrainien pour empêcher les avions russes de bombarder les civils, les infrastructures ou les unités combattantes.
En juin 2017, le Parlement ukrainien a adopté une loi en vertu de laquelle l'adhésion à l'OTAN est redevenue un objectif stratégique de la politique étrangère et de sécurité du pays. L'amendement qui inscrit cet objectif dans la constitution ukrainienne est entré en vigueur en 2019.
"La plupart des Russes pensent que les soldats sont accueillis en libérateurs en Ukraine. Et ils voient les Ukrainiens comme une population opprimée", poursuit-elle. La résistance russe existe toutefois bel et bien.
Aide financière des voisins de l'Ukraine
L'effort de guerre pour armer l'Ukraine est sensible dans les pays d'Europe de l'Est. La Pologne, premier contributeur européen en termes de livraisons effectives, a fourni pour 1,5 milliard d'euros d'armes, selon le Premier ministre Mateusz Marawiecki.
Un rapprochement sino-russe a commencé en 1992, avec les deux pays déclarant qu'ils étaient à la poursuite d'un "partenariat constructif "; en 1996, ils ont progressé vers un «partenariat stratégique», et en 2001, ils ont signé un traité "d'amitié et de coopération".
En signant l'Acte fondateur OTAN-Russie, la Russie s'était engagée à s'abstenir de recourir à la menace ou à l'emploi de la force contre les pays membres de l'OTAN ou tout autre État. En annexant illégalement et illégitimement la Crimée, qui fait partie du territoire d'un État souverain, elle a trahi cet engagement.
La reconnaissance par la France de la Fédération de Russie comme État successeur de l'URSS s'accompagne de la signature d'un Traité bilatéral d'amitié, d'entente et de coopération.
De son passé soviétique, la Russie a hérité d'une industrie métallurgique lourde puissante et concurrentielle, d'un savoir-faire pointu dans les domaines de l'aéronautique, de l'armement et de l'énergie.
Pour Vladimir Poutine, voir l'Otan aux portes de la Russie, c'est une menace jugée inacceptable. Il se persuade que les occidentaux cherchent à encercler la Russie. Et l'adhésion de l'Ukraine à cette alliance est, pour lui, une ligne rouge à ne pas franchir.
Plein emploi revendiqué, inflation en baisse, des prévisions de récession moins fortes qu'attendu : l'économie russe affiche de la résilience grâce à la manne énergétique et en dépit des sanctions, mais les défis à relever à plus long terme restent multiples.
La création de l'URSS, le 30 décembre 1922, fait de l'Ukraine la deuxième République du pays après la Russie. La langue ukrainienne en devient la langue officielle.